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Centrafrique : Maxime Mokome dénonce une vendetta politique contre sa famille

Maxime Mokome dénonce une vendetta politique contre sa famille

 

Le policier Symprorien Kenféi en uniforme bleu foncé regardant la caméra
Agent des forces de l’ordre Symprorien Kenféi en service

 

 

“Je suis déjà mort. Je suis déjà enterré. Mais pourquoi Touadéra veut toujours quelque chose contre moi “? Ces mots déchirants de Maxime Mokome, ancien ministre centrafricain du désarmement, actuellement à La Haye au Pays Bas, résonnent comme un cri du cœur. Dans une déclaration émouvante faite à la rédaction du CNC, Mokome dénonce ce qu’il perçoit comme une persécution systématique de sa famille et de son ethnie par le régime du président Kongoboro.

 

Bangui, 09 août 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Maxime Mokome : une arrestation qui met le feu aux poudres….

 

L’étincelle qui a déclenché cette virulente sortie de Maxime Mokome semble être l’arrestation récente du policier Symphorien Kénféi. Ce dernier a été appréhendé la semaine dernière à Gamboula, dans la Mambéré-Kadéi, et conduit à l’OCRB (Office Central de Répression du Banditisme) à Bangui, accusé d’avoir aidé à transporté Maxime Mokome à se déplacer vers un village voisin de Gamboula. Cette arrestation, perçue comme injuste par Mokome, a visiblement agacé son ressentiment envers le régime en place.

 

“Ce jeune policier centrafricain, monsieur Symphorien Kénféi, il n’a jamais mangé un truc que je lui ai donné. Il n’a jamais bénéficié d’une faveur de ma part, même quand j’étais ministre”, s’indigne Mokome, soulignant l’absurdité de cette arrestation.

 

Maxime Mokome : des accusations de discrimination ethnique.

 

Au cœur de la diatribe de Mokome se trouve l’accusation grave de discrimination ethnique. L’ancien ministre dénonce ce qu’il considère comme une persécution systématique de sa famille et de son groupe ethnique par les autorités centrafricaines.

 

“Pourquoi ma famille, mes clans ethniques sont persécutés tous les jours ? Mais pourquoi ils vont être persécutés pendant combien d’années ?” s’interroge-t-il avec véhémence. Ces accusations pourraient avoir de sérieuses implications pour la stabilité du pays et la réputation internationale du gouvernement Touadéra.

 

Une remise en question de l’identité nationale.

 

Dans son discours, Mokome va jusqu’à remettre en question sa propre citoyenneté centrafricaine, dans ce qui semble être un appel désespéré à faire cesser ce qu’il perçoit comme du harcèlement.

 

“Est-ce que je ne suis pas centrafricain ? Mais si je ne suis pas centrafricain, qu’ils enlèvent ma nationalité centrafricaine et me laissent dans cette condition”, déclare-t-il, prouvant en plus le sentiment profond d’exclusion qu’il ressent.

 

Un avertissement pour l’avenir.

 

Mokome ne se contente pas de dénoncer la situation actuelle. Il lance également un avertissement concernant l’avenir du pays et du régime Touadéra.

 

“Un jour ou tard, le régime va finir. Mais ce que Touadéra est en train de faire, est-ce qu’il pense à son lendemain ? Est-ce qu’il pense à sa génération ?” Cette mise en garde soulève des questions sur la stabilité à long terme du pays et les conséquences potentielles des actions actuelles du gouvernement.

 

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