Centrafrique : Mathieu SARANDJI, sous la menace d’une motion de censure
Bangui, le 16 Mai 2017.
Par : Gisèle MOLOMA, CNC.
Si le président Faustin Archange Touadéra subit les conséquences de son amateurisme dans la gestion du pays, son frère et ami Simplice Mathieu Sarandji, Premier ministre payera, par son poste, son incapacité à diriger une équipe gouvernementale qu’il a composée avec des ratés et des geignards dans les jours à venir. En cause, l’adoption du principe de la motion de censure contre le Premier ministre sarandji et son gouvernement.
D’après une information parvenue à notre rédaction, les députés, ont adopté ce jour, le principe d’une motion de censure contre l’actuel gouvernement sarandji. Lors du débat à l’hémicycle de l’Assemblée nationale ce matin, plusieurs griefs ont été relevés et feront l’objet de la lettre de motion de censure en cours de rédaction. Entre autres griefs : l’incapacité avérée du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et de son gouvernement à gérer le pays, mais aussi l’impasse sécuritaire dans laquelle ils ont engouffré le pays.
Une réunion de tous les députés se tiendra demain pour adopter le texte final et saisir le gouvernement à cet effet.
Informé de ce qui se trame à l’Assemblée nationale, le président Touadéra appelle en réunion de concertation,d’urgence le président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Méckassoua, considéré par le président du groupe parlementaire ‘Cœur uni » comme l’initiateur.
Contacté par CNC, un élu confirme cette initiative et refuse tout commentaire sur la suite de la procédure. « Les Centrafricains sont frappés de malheurs et de souffrances tous les jours. Le gouvernement ne fait rien pour arrêter leurs souffrances. Au nom de ce peule, nous prendrons nos responsabilités. C’est trop » affirme cet élu.
Pour un conseiller à la présidence de la République contacté par CNC, “Si c’est le patron qui le limoge, il mettra sa menace à exécution. C’est la seule et unique voie de le bouter dehors”
Si cette motion de censure passe, ce qui est plausible à hauteur de 95% vu que certains élus de sa majorité y adhèrent au processus, ca sera un camouflet et une décharge électrique bien lourds pour le président Touadéra qui a ses deux oreilles bouchées sur la souffrance de son peuple et l’exigence de la Communauté internationale qui ne veut pas ce Sarandji voir à ce poste du Premier ministre.
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