CENTRAFRIQUE : L’UNDP, ENQUETE SUR LES RAISONS DE LA CRISE.

Publié le 15 septembre 2020 , 6:10
Mis à jour le: 15 septembre 2020 6:11 am

Image d'illustration pour l'article du congrès du parti UNDP de Michel Amine 

 

Bangui, République centrafricaine, mardi 15 septembre 2020. Des responsables membres des instances de base et de direction du parti UNDP de Michel Amine ont décidé de tenir un congrès le 12 septembre 2020 au stade 20000 places. Ce congrès a suscité des interprétations et réactions diverses au sein de la classe politique centrafricaine. Nous avons décidé de recouper les informations et livrons ici à nos lecteurs une enquête inédite dans les coulisses de ce parti, poids lourd de la politique centrafricaine.

 

Selon nos sources en Novembre 2014 Michel Amine a créé son parti et organisé le 1er congrès ordinaire qui l’a investi comme candidat et président du parti pour 4 années. Selon les résolutions du 1er congrès un bureau politique provisoire a été élu avec comme président Michel Amine. Ce bureau provisoire bien qu’émanant du congrès sera néanmoins dissout par Amine Michel pour malversation financière.

De 2014 à 2018 5 bureaux politiques provisoires se sont succédés mais tous nommés  et dissouts par le président du parti Amine Michel.

En 2016 une coordination nationale fut nommée encore une fois par le président Amine celle-ci dirigée par le parfanu Emery ELLA a au moins eu la chance de gérer le parti jusqu’en Aout 2020.

Depuis presque 2 ans les militants à la base sentant leurs pouvoirs confisqués par une clique d’individus désignés par le président fondateur réclament la tenue du congrès sans succès. Plusieurs fois selon nos informations les commissions préparatoires du congrès se seraient réunis ont bouclé les travaux remis au président Amine sans succès.

Selon Maitre ANDEGUE ONANA  l’avait du président Amine, le congrès de 2014 lui donne le droit de nommer des bureaux politiques. Or cette thèse est réfutée par les partisans du congrès qui estiment le président Amine a été élu par le congrès de 2014 pour un mandat de 4 ans c’est à dire jusqu’en 2018.

À partir de cette année Amine et sa fameuse coordination nationale agissaient en toute illégalité car les textes du parti exigeaient que le congrès se tienne chaque 4ans.

Selon nos informations les députés UNDP siégeant au parlement abusés par ce refus du président du parti de convoquer le congrès ont démissionné récemment pour rejoindre d’autres groupes parlementaires .Malgré cette vague de démission des élus, la base du parti restait néanmoins patiente jusqu’au jour  ou Amine Michel n’étant pas sur le territoire s’est fait enrôlé sur la liste électorale par l’intermédiaire de Bissafi Samuel et aurait le 13 aout dernier décidé de déclarer sa  candidature.

Pour certains militants se faire inscrire sur le fichier électoral par procuration est une fraude craignant donc le président soit encore épinglé dans une sale affaire. Pour d’autres cités les textes de vase du parti seul le congrès organe suprême su parti pour déclarer une candidature.

Du coup un groupe de militants et dirigeants organiseront une grande résistance à l’intérieur et à l’extérieur du parti.

Au même moment le président Touadera invita les députés et cadres du parti. À la suite de cette rencontre un camp conduit des militants proches du président Amine affirma que le chef de l’état aurait remis de l’argent et aux députés et aux cadres du parti pour détourner l’électorat UNDP.

C’est donc dans ce contexte politique actuel de l’UNDP marqué par une crise extrêmement grave que Michel Amine dépêcha son avocat qui s’activa à organiser des réunions dans des domiciles privés à Lakouanga, Sica  Benz vi avec le clan de l’ethnie du président Michel Amine écartant du coup l’autre camp favorable à la tenue du congrès.

D’après nos informations la présence de Maitre ANDEGUE, ses agissements et sa partialité auraient suscité la frustration et le mécontentement de l’écrasante majorité des militants et responsables du parti. Selon eux le président fait confiance à un étranger qui n’a pas la carte du parti qui s’ingère depuis  des années dans les affaires du parti.

La grogne a atteint des proportions rarement égalées quand Amine Michel sur conseil de son avocat va dissoudre la coordination nationale pour mettre en place un bureau politique provisoire, exclure certains militants et dissoudre tous les organes. Du coup les militants ont le sentiment de vivre sous le poids d’une dictature

C’est ainsi que la police se mêla pour arrêter Maitre ANDEGUE qui tenait des réunions politiques avec une branche du parti et le protéger contre des mécontents qui le rendait responsable de ce désordre au sein du parti.

C’est ainsi des responsables membres des instances de base et de direction du parti se, sont organiser pour convoquer le congrès (sur contributions volontaires dont la liste nous a été présentée) en vue de mettre fin à cette confiscation de la démocratie au sein de ce parti.

Les rumeurs persistantes faisaient état du fait les organisateurs du congrès avaient l’intention d’évincer Michel Amine. Or ce 2e congrès a néanmoins reconduit Amine Michel comme président avec une percée remarquable des femmes dans le bureau politique et le retour des deux ministres du gouvernement.

Pour apporter des solutions appropriées de sortie de crise, certains observateurs de la vie politique estiment que Michel Amine le désormais président élu pour 4 ans doit se tenir au-dessus de la mêlée et entamer un dialogue avec les protagonistes afin de travailler  pour  une réconciliation au sein de sa formation.

Sera-t-il en mesure de discerner le vrai du faux ?

Bangui, le 15 Septembre 2020

 

Frédéric  NGOYA

 

 

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