Rédigé par Prisca Vickos
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 21 mars 2022
Bangui (CNC) – La Coalition de l’Opposition Démocratique (COD-2020), le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et le parti africain pour une transformation radicale et l’intégration (PATRI) ont décidé, hier dimanche en fin d’après-midi, de ne pas participer au dialogue républicain du président Touadera et de son parti le MCU tant que ses trois préalables ne sont pas pris en compte.
Le format du dialogue, point de discorde
L’opposition démocratique a dénoncé le format du dialogue annoncé et décidé par le pouvoir en place. Selon les leaders de ces partis politiques d’opposition, le format du dialogue annoncé par le pouvoir n’est pas différent d’une conférence-débat ou d’un séminaire inter- scolaire.
Même son de cloche du côté du parti KNK de l’ancien Président François Bozizé. D’après ce parti, ce dialogue républicain annoncé par le chef de l’État est un véritable « séminaire gouvernemental ouvert à un large public », destiné à distraire l’opinion publique. Elle doit laisser place à la tenue d’un dialogue véritablement inclusif, débat salvateur pour la République centrafricaine afin de convenir, de façon consensuelle, de la restauration de la paix et de la concorde nationale entre les filles et les fils de la République centrafricaine.
Un dialogue inclusif ou rien
Pour les leaders des partis politiques de l’opposition démocratique, à défaut d’un dialogue inclusif, il est hors de question pour eux, de prendre part à ce désormais séminaire, si leurs préalables ne sont pas pris en compte. Ces trois préalables sont entre autres, d’après ces leaders :
1- crise postélectorale
2- Accord politique sanctionnant les engagements du dialogue et
3- Reforme des institutions électorales.
Un Dialogue inclusif peut pourtant aider à faire face à une conjoncture “difficile”.
Pour la coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), le MLPC et le PATRI, la conduite d’un dialogue national véritablement inclusif ” va permettre de parvenir à “un large consensus sur les questions nationales et de protéger le pays des prochaines potentielles menaces pouvant résulter de cette situation”.
D’après les leaders de ladite opposition , « le dialogue, s’il est véritablement inclusif, va aider à faire face à une conjoncture “difficile”, marquée par la cherté de la vie, la propagation de la pauvreté et le chômage, la généralisation de la corruption, la déliquescence de l’administration, le rétrécissement du champ des libertés, les atteintes à l’unité nationale et le retour définitif de la paix en République centrafricaine.
Contacté par la Rédaction, un cadre du parti au pouvoir affirme que parler d’un Accord politique sanctionnant les engagements du dialogue, c’est mettre en place un régime de transition qui ne dit pas son nom.
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