Centrafrique : L’Institut Pasteur de Bangui : plus de 55 années au service de la santé des Centrafricains

Publié le 5 décembre 2018 , 4:32
Mis à jour le: 5 décembre 2018 4:45 pm
Laboratoire de l'Institut Pasteur de Bangui en République centrafricaine. Credit photo : Adama Bria. CopyrightCNC
Laboratoire de l’Institut Pasteur de Bangui en République centrafricaine. Credit photo : Adama Bria. CopyrightCNC

 

 

Centrafrique : L’Institut Pasteur de Bangui : plus de 55 années au service de la santé des Centrafricains

 

 

L’Institut Pasteur de Bangui et l’Université de Bangui ont organisé les premières journées scientifiques de Bangui les 28 et 29 novembre derniers, en présence du président de la République Son Excellence Pr. Faustin Archange Touadéra. Cet événement est l’occasion de revenir sur les travaux de l’Institut Pasteur de Bangui, qui œuvre depuis plus de 55 ans pour la santé des Centrafricains.

Indispensable au pays, l’institut mène des activités de recherche, de surveillance épidémique, de formation, de diagnostic et de vaccination avec l’objectif d’apporter des applications utiles à la Santé Publique en Centrafrique.

 

 

Un établissement membre du Réseau international des instituts Pasteur

Placé sous le haut patronage du Gouvernement de la République Centrafricaine, l’Institut Pasteur de Bangui a été créé en 1961 et n’a pas cessé son activité depuis, malgré les crises qui ont secoué le pays. Reconnu d’utilité publique, l’établissement est membre du Réseau international des instituts Pasteur dont le siège est à Paris et qui compte 32 établissements répartis sur les cinq continents.

A Bangui, le Dr Jean-Pierre LOMBART, qui dirige l’institut depuis 2015, peut compter sur quelques 140 collaborateurs, stagiaires compris.

Le budget, quant à lui, est financé à 30 % par l’Institut Pasteur de Paris, dont les fonds proviennent d’une subvention du Ministère français de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Ce montant est complété par des recettes propres issues du laboratoire d’analyses médicales et de bailleurs privés ou publics parmi lesquels on compte le Ministère français des Affaires Etrangères pour le programme MALINEA (MALnutrition et INfections de l’Enfance en Afrique), la Fondation de France, la Fondation Total ou encore l’organisation mondiale de la Santé (OMS).

 

Des projets de recherche ambitieux

 

La recherche est la vocation première des Instituts Pasteur avec une finalité tournée vers la santé publique. Elle permet à l’Institut Pasteur de Bangui d’apporter un soutien aux autorités sanitaires locales en fournissant des informations sur les maladies « émergentes » ou « négligées », ainsi qu’en participant aux enquêtes de terrain lors d’épidémies comme la fièvre jaune ou le Monkeypox.

Grâce à l’institut, la Centrafrique dispose du seul laboratoire de sécurité biologique P3 du pays, financé par le Ministère français des Affaires sociales et de la Santé. Inauguré le 1er juillet 2011, ce laboratoire développe sur place et en collaboration avec d’autres équipes de l’Institut Pasteur des projets de recherche autour de la surveillance microbiologique en Afrique centrale. Construit selon les standards internationaux, ce laboratoire permet de protéger les expérimentateurs et l’environnement lors de la manipulation d’agents pathogènes, en évitant tout risque de contamination.

Parmi d’autres sujets, les travaux de l’institut banguissois couvre les domaines suivants : les méningites, les entérovirus, l’étude des vecteurs de transmission des maladies, les fièvres hémorragiques virales, les hépatites virales (principalement B et D), le HIV et les rétrovirus, la tuberculose, le paludisme, les virus émergents ou encore la malnutrition.

 

La formation : un investissement à long terme

 

Lié par une convention à l’Université de Bangui et à la Faculté des Sciences de la Santé, l’Institut Pasteur de Bangui assure aussi des formations médicale et scientifique.

Grâce à ses responsables et à ses chercheurs, il participe à l’enseignement de la bactériologie, de la virologie, de la parasitologie, de l’immunologie, de la génétique et de la biologie moléculaire.

En 2012, un nouveau bâtiment dédié à la formation a été inauguré. Il a été financé par l’Agence Française de Développement et par l’Institut Pasteur. Ce bâtiment s’ajoute à un amphithéâtre de 200 places assises qui accueille régulièrement des cours magistraux ou des conférences scientifiques et à une bibliothèque scientifique accessible aux chercheurs ou aux étudiants de second cycle. L’IPB contribue ainsi à l’émergence d’une élite scientifique et médicale en République centrafricaine.

 

Un acteur de la Santé publique au quotidien

 

L’Institut Pasteur de Bangui est un élément important du système de santé en République centrafricaine. Dans le cadre de ses activités quotidiennes, il assure des analyses médicales et des vaccinations. A ce titre, il réalise environ 250 analyses par jour au profit de la population. Doté d’un plateau technique de haut niveau, il permet une variété importante d’examens : hématologie, parasitologie, bactériologie, mycobactériologie, immuno-sérologie, chimie, hormonologie et virologie.

Dans le cadre de sa mission d’appui à la santé publique, l’Institut est reconnu par l’OMS grâce à ses compétences en matière de diagnostic et de surveillance. Il a ainsi été désigné centre collaborateur de l’OMS pour les fièvres hémorragiques, le VIH et la rage. Il est également le centre régional de référence pour la poliomyélite et le centre national de référence pour la rougeole. Enfin, il est le laboratoire national de référence pour les mycobactéries telles que la tuberculose.

 

Institut Pasteur de Bangui en République centrafricaine. Photo : Adama Bria, CopyrightCNC.
Institut Pasteur de Bangui en République centrafricaine. Photo : Adama Bria, CopyrightCNC.

 

 

 

 

 

 

 

 

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