Centrafrique : Lettre ouverte au Président Toadéra, Doctrouvé Euloge KOI fait des propositions
Bangui, le 18 Mai 2017.
NDLR: L’amateurisme et l’incompétence du Premier ministre et de ses ministres suscitent des réactions de certains compatriotes qui estiment qu’il est temps, pour le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra, de se séparer de son ami le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji. Tel est le cas de Docteur Doctrouvé Euloge KOI, qui, dans une lettre ouverte adressée au président Touadéra, propose une nouvelle équipe gouvernementale de 28 ministres avec des noms à nommer à la tête de chaque département. Et si le président Touadéra ne fait qu’imprimer et signer la proposition du Docteur Doctrouvé Euloge KOI, ce dernier s’occupéra des villes, de la jeunesse, des sports et loisirs. Une chose est sûre, le travail de ce compatriote, dans l’autre cas, ouvre la voie à d’autres propositions pouvant stopper l’enfouissement de la Centrafrique. Lisez!!!
Par : Doctrouvé Euloge KOI, Personnalité politique
A
Monsieur Faustin Archange TOUADERA,
Président de la République, Chef de l’État.
Objet: Lettre ouverte
Monsieur le Président,
Je me fais le devoir d’interpeller vote Haute Attention sur trois sujets importants.
Le premier concerne le comportement indécent de votre ministre des Mines, de l’énergie et de l’hydraulique dont les images indécentes, immorales et indignes circulent, depuis quelques mois, sur les réseaux sociaux, dans les journaux et tous les supports de communication, sans que vous ne bronchiez.
l est bien entendu que vous n’en êtes pas responsable, mais le fait de passer sous silence un tel scandale sexuel qui n’honore ni la République ni la fonction gouvernementale vous condamne.
Monsieur le Président de la République,
Quelle crédibilité les partenaires au développement de la République centrafricaine peuvent-ils accorder à un tel personnage ?
Ne pensez-vous pas qu’il est déraisonnable et irrationnel de maintenir au gouvernement une personnalité qui a commis des actes obscènes de nature à offenser la pudeur sociale, à outrager les mœurs et à baver la morale publique?
Que pensez-vous de ce que pensent les partenaires au sujet du maintien du ministre qui s’est honteusement rendu coupable du délit d’une révoltante impudicité ?
Dans ces conditions, j’en appelle à votre sens de responsabilité non seulement pour décharger M. Léopold Mboli Fatran de ses fonctions ministérielles, mais pour le traduire aussi en justice pour atteinte aux mœurs, délit prévu et puni par le Code pénal.
Je me réserve le droit d’en appeler au peuple centrafricain à manifester et à faire le sit-in devant le Ministère des Mines, l’Assemblée Nationale et le Palais de la Renaissance pour demander le départ du ministre pervers.
Le deuxième sujet porte sur l’incompétence et l’inefficacité notoires du gouvernement Sarandji.
Monsieur le Président de la République,
Tout en louant très respectueusement vos qualités intrinsèques reconnues et saluées par la communauté scientifique nationale et internationale de professeur agrégé en maths, je me permets de poser la question de savoir pourquoi résoudre la petite équation de limogeage de M. Mathieu Simplice Sarandji et du remaniement du gouvernement vous est si difficile ?
Monsieur le Président de la République,
La gestion d’un pays ne se fait pas par sentiment, encore moins avec amateurisme, car vous conduisez un navire, la République centrafricaine, qui transporte plus de cinq millions de vies humaines.
En voulant vaille que vaille sauver le fauteuil de M. Sarandji, vous courez le risque de faire chavirer le navire national et noyer ces millions d’âmes.
Le Premier ministre Sarandji a vraiment montré ses limites à conduire l’action gouvernementale. Vous en êtes conscient.
Beaucoup de ministres ignorent véritablement leur mission, manquent de compétences intellectuelles et managériales, ne possèdent aucune capacité d’analyse, de réflexion intelligente, de conception et de persuasion pour trouver des solutions idoines aux défis de développement intégral et engager des négociations fructueuses avec les partenaires.
Monsieur le Président de la République,
Lorsqu’on est appelé à servir l’État à un haut niveau de responsabilité, on doit exiger que la notion d’exemplarité s’applique à tous, faute de quoi, la médiocrité, l’insouciance, l’anarchie, l’incohérence, le clientélisme, le favoritisme, etc. feront le lit à la ruine d l’État.
Monsieur le Président de la République,
Quel sentiment de fierté, le peuple qui vous a porté au sommet de l’État, dans l’espoir que votre élection apporterait un nouvel horizon politique porteur d’espoir, de rupture et de changement quantitatif et qualitatif, peut-il avoir face à un gouvernement déstructuré, inefficace, déséquilibré et rempli de pervers et d’incompétents, enclins au clientélisme, au tribalisme et à la confusion entre leurs intérêts particuliers et l’intérêt public?
Dans ces conditions, je vous exhorte en votre qualité de Président de la République, garant des institutions et du bon fonctionnement du service public, à prendre des mesures qui s’imposent, celles de démettre M. Sarandji et de dissoudre le gouvernement.
Monsieur le Président de la République,
La construction d’une République émergente ne se fait pas de manière nonchalante, complaisante, déséquilibrée et tâtonnante.
C’est en étant ferme, en vous appuyant sur des motivations positives et des hommes qui ne font pas du griotisme et en impulsant une politique fondée sur l’idée que seul l’intérêt public doit guider l’action et l’engagement de l’État, peu importe, le courant politique ou l’appartenance ethnique, philosophique, religieuse ou culturelle de ceux qui sont appelés à le servir, que vous pourrez relever le défi de développement de la Centrafrique pesant un vrai poids dans le concert des nations.
Le troisième et dernier sujet est relatif à la nomination d’un nouveau premier ministre que je souhaite vivement être une femme et la formation d’un nouveau gouvernement composé d’hommes et de femmes d’action et de combat, capables de faire naître une nouvelle République centrafricaine.
Monsieur le Président de la République,
Plus d’un demi-siècle après l’indépendance de la République centrafricaine, le pays est toujours à la traîne de tous les autres de la sous-région, non pas par manque de richesses et de ressources, mais vraisemblablement par manque de mauvaise utilisation des ressources humaines, pourtant nombreuses et très qualifiées.
Comme le poisson pourrit par la tête, il est loisible d’affirmer que lorsqu’on nomme à la tête d’un département ministériel une personnalité pourrie, elle finira bien par pourrir tous les membres du corps administratif dont il est la tête.
Monsieur le Président de la République,
Quelle fierté avez-vous lorsque vous recevez vos homologues et vos hôtes à l’aéroport qui ressemble à un aérodrome d’une ville provinciale d’un des pays voisins, au palais présidentiel délabré et décrépi, et dans votre résidence personnelle située dans un quartier difficile?
Que ressentez-vous lorsque vous vous rendez chez vos voisins?
Comment trouvez-vous leurs aéroports, universités, lycées, écoles primaires, hôpitaux, palais présidentiels couplés avec les résidences, avenues, boulevards, autoroutes, échangeurs, chemins de fer, stades, immeubles du genre gratte-ciel, logements sociaux, sièges des ministères et des services publics, palais de la culture, palais des congrès, usines, monuments, espaces verts, etc.?
Réaliser toutes ces belles infrastructures d’architectures modernes est bien possible grâce à la volonté politique inébranlable des hommes et des femmes chargés d’animer, de manager et de mettre en musique les stratégies nécessaires.
Humblement, je vous propose la requalification des ministères et une liste de certains citoyens capables de diriger avec brio les charges de ministre de la République.
Il s’agit des personnalités dont voici les noms:
Au poste de Premier ministre, je propose Mme Béatrice EPAYE. Voilà une dame qui s’est toujours distinguée par le sens de l’État, du service public, de la moralité exemplaire et qui devait passer Présidente de la transition si les règles de candidature n’avaient pas exclu les membres du Conseil National de Transition.
Au rang des Ministres je propose les personnalités suivantes:
- Ministre du plan, de l’économie et de la coopération internationale, chargé des pôles de développement : M. Félix Moloua. Si je n’avais pas jeté mon dévolu sur une femme au poste de Premier ministre, c’est ce digne et infatigable commis de l’État que je devais proposer comme Premier ministre.
- Ministre de la défense, de la restructuration des armées et des anciens combattants, chargé du DDRR: Colonel Isidore Ngreppé. Un vaillant ressortissant de l’école de guerre de Paris.
- Ministre des finances, du budget et des comptes publics : M. Célestin Nanendji: je suis témoin du sens de responsabilité qu’a ce grand commis de l’État. Quand j’étais Directeur de Cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports, j’ai vu comment il a rejeté un dossier d’engagement des lignes budgétaires, signé par le ministre et le directeur des ressources au lieu du directeur de cabinet qui en est l’ordonnateur.
- Ministre de la Sécurité publique, de l’Emigration-Immigration et de la Protection civile : M. Alfred Service. Un jeune colonel vaillant, courageux et dévoué pour la cause nationale
- Ministre de l’Administration du territoire, de la décentralisation et de la gouvernance locale : M. Jean Serge Bokassa. Un homme imbu de la fierté nationale, travaille avec minutie et soucieux des résultats.
- Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger : Mme Marie Reine Hassen, ancienne ministre des Pôles de développement, ancien ambassadeur de la RCA au Seneca
- Ministre de la Justice, des droits de l’homme, garde des Sceaux : M.Flavien Mbata. Il fait bien son travail.
- Ministre des Mines et de la Géologie : M. Marius Ngbatouka: grand ingénieur ressortissant de l’école supérieure des mines de Niamey, diplômé de 3eme cycle.
- Ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique, et du Développement des énergies renouvelables : M. Samuel Rangba. Vaillant commis de l’État, ancien DG de la sodeca, ancien DG du protocole d’État, ancien Directeur de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel juge au tribunal administratif.
- Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural : M. Yerima Youssoufa Mandjo, actuel ministre de l’Elevage qui fait un travail très appréciable
- Ministre de l’Elevage et de la Santé animale : M. Mahamat Sallet, ingénieur de formation, cet ancien secrétaire général de la fnec, actuel DG du fonds de développement agro-pastoral, devait logiquement être nommé à ce poste depuis longtemps
- Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation : M. Gaétan Moloto Kenguembat. Docteur en science, ancien conseiller national, ancien recteur par intérim de l’Université de Bangui.
- Ministre des Enseignements Primaire, Secondaires général, technique et professionnel : M. Michel Loudegué, éminent professeur de biologie
- Ministre de l’Alphabétisation et de l’Education de base : Mme Habiba Kambiri, Maîtrise en économie, ancienne conseillère nationale de transition.
- Ministre de la Santé et de la prévention médicale : Pr Nestor Mamadou Nali, brillant professeur agrégé en médecine qu’on ne présente plus
- Ministre de l’Action sociale et de la Famille, chargé de l’économie solidaire et de la micro finance : Mme Marguerite Ramadan, conseillère audit ministère
- Ministre des Infrastructures, des Transports, de l’aviation civile et du Désenclavement : M. Yvon Kamach, Président Directeur général du groupe Kamach, Titulaire d’un doctorat professionnel, un jeune dynamique et travailleur
- Ministre de la Ville, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs : M. Doctrouvé Euloge Koï, docteur en science politique, ancien directeur de cabinet audit ministère, sens de rigueur, de responsabilité et d’initiatives
- Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État : M. Moukadas Noure, actuel ministre de l’Éducation nationale
- Ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale : Mme Virginie Mokandji, Chargée de mission au ministère des Affaires sociales
- Ministre des Postes et Télécommunications et de l’Économie numérique : M. Serge Etiennovitch Boda, ingénieur studieux en informatique, ressortissant de l’Université de Sahel au Sénégal, actuel Directeur du système d’information à la société Moov.
- Ministre du renouveau urbain, de l’habitat et du logement social, Mme Arlette Sombo Dibele, brillante avocate, actuelle ministre de l’environnement
- Ministre de l’Environnement et de l’Économie forestière et fluviale : M. Ralph, actuel Directeur général de l’environnement audit ministère
- Ministre de la Communication et de l’Information : Mme Sylvie Panika, journaliste, actuelle Directrice de la radio ndekeluka
- Ministre de la Promotion du Tourisme, des arts et de la culture : Mme Georgette Dacko, titulaire d’un DESS, ancienne chargée de mission audit ministère
- Ministre du Commerce et de l’Industrie : M. Côme Hassan, actuel ministre du Commerce qui fait bien son travail
- Ministre de la Promotion des investissements et des partenariats économiques : Mme Virginie Mbaikoua, actuelle ministre des Affaires sociales
- Ministre Secrétaire général du gouvernement, chargé des relations avec les institutions et du suivi évaluation des politiques publiques : Mme Léa Mboua née koyassoum Doumta, ancienne vice-présidente du Conseil National de Transition.
Telle est la teneur du message que j’ai le respectueux honneur d’adresser à la très Haute Attention de Votre Excellence.
Doctrouvé Euloge KOI
Personnalité politique
Professeur de sciences politiques
Ancien Directeur de cabinet.