Centrafrique : Alexandre Ferdinand N’guendet très remonté contre l’actuelle politique de Touadéra

Publié le 18 mai 2017 , 8:02
Mis à jour le: 18 mai 2017 8:02 pm

Centrafrique : Alexandre Ferdinand N’guendet très remonté contre l’actuelle politique de Touadéra

 

 Monsieur Alexandre Ferdinand  Nguédet. CNC

 

Bangui, le 19/05/2017

Par : Herman THEMONA CNC,

Personne n’est prêt à oublier le déplacement volontaire et comploté des tueries dans la Ouaka en général et plus précisément à Bambari, Ippy et Yassine vers Agoudoumanga vers la Basse Kotto et le Mbomou. La réalité de la fin de la semaine dernière et celle du début de cette semaine a fait éclater la réalité et le complot de nos actuels dirigeants qui ne sont pas autre chose que les marionnettes des régiments tombés qu’ils ont d’ailleurs servi. Cela est su de tout le monde ce qui fait remonter certains fils du pays à l’exemple d’Alexandre Ferdinand N’guendet.

Quand Ali Darassa, l’homme de main de l’actuel pouvoir, devait quitter Bambari, là où il était très mal gommé par la population à cause de ses multiples massacres et lugubres agissements, les Centrafricains se demandaient si vraiment il allait être rapatrié chez lui au Nigéria où il est attendu de pied ferme pour être exécuté car élément de Boko-haram, ces djihadistes qui ne cessent de semer la désolation dans les familles centrafricaines.

La réalité est que des mains sournoises des caciques des régimes qui se sont succédés dans ce pays continuent de manipuler à leur guise tout un peuple meurtri et qui ne sait plus à quel saint se vouer. Là est véritablement la question que plus d’un Centrafricain se pose actuellement. Qui de Bozizé, qui de Touadéra, gouverne actuellement la Centrafrique. Pourquoi ce qui se passe dans le pays pour le malheur du peuple ?

Cette question, à force de ne pas trouver une réponse exacte et mathématicienne fait fâcher au point que certains dignes fils du pays à l’exemple d’Alexandre-Ferdinand N’guendet s’énervent et doigtent de manière accusatrice les comploteurs du malheur du peuple Centrafricain.

C’est ici qu’il faut rappeler que le lundi 15 mai 2017, l’ex Chef d’Etat de la transition, président du Conseil National de Transition, aujourd’hui à la touche comme s’il n’avait rien fait pour ce pays, très remonté, a tenu une conférence de presse, occasion qui lui a permis de cracher ses quatre vérités à l’endroit du gouvernement qu’il accuse de léthargie et de complicité sournoise dans toutes les tueries perpétrées contre les populations centrafricaines.

En quoi consiste le fondement du doigt qu’Alexandre Ferdinand N’guendet lève contre nos dirigeants actuels ? Lui-même les a circonscrits en 5 petits points assortis de propositions concrètes tels que Corbeau News les rappelle dans ces lignes :

  1. Sur le plan politique :

Première mesure : la tenue d’un dialogue politique inclusif, qui semble ne pas préoccuper les nouvelles autorités, est d’une urgence capitale. Par conséquent, nous invitons le Président de la République à proposer dans les plus brefs délais un agenda aux Chefs d’Etats de la CEEAC, et plus particulièrement le Président en exercice Son Excellence Ali Bongo-Ondimba, pour la tenue d’un tel dialogue au vu de l’extrême gravité de la situation.

La paix n’ayant pas de prix, quel que soit le nombre de dialogues politiques déjà organisés dans le passé, la tenue de celui-ci est rédhibitoire. Les actions conjuguées de l’Union Africaine (UA) sous l’impulsion de l’Angola et du Tchad et de l’ONG romaine Sant Egidio pour faire dialoguer les groupes armés confirment la nécessité de ce dialogue inclusif. Ce grand rendez-vous, pour sa réussite, ne devra faire l’économie d’aucun sujet tabou, y compris les questions touchant aux anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia. De même le respect des institutions prévues par la Constitution se devra d’être un principe inviolable. Au sortir de ce dialogue, le Président de la République sera amené à prendre des décisions courageuses tenant compte à la fois de la géopolitique des institutions et de la déroute totale du gouvernement actuelle qui a complètement échoué à dérouler la feuille de route que le peuple lui a confié.

  1. Sur le plan social :

Première mesure :considérant le climat tendu, électrique, délétère voire irrespirable avec une inflation galopante et incontrôlée, des grèves à répétitions contre tous les départements ministériels, un pouvoir d’achat des ménages centrafricains au plus bas, une situation sanitaire catastrophique sans commune mesure avec ce que le pays a connu depuis l’indépendance, un accès à l’eau potable chimérique et un grave problème de délestages endémiques et récurrents.

Constatant que six (6) mois après la table ronde de Bruxelles le gouvernement n’est toujours pas parvenu à trouver la solution pour mettre la main sur les 1400 milliards de FCFA promis par les amis de la Centrafrique.

Nous proposons au Chef de l’Etat de mettre sur pied une plateforme souple en faisant appel aux meilleures compétences, au niveau national et international, en matière d’expertise dans la maitrise des circuits des flux financiers internationaux afin de permettre le rapatriement au plus vitede cette enveloppe qui servira à la relance de l’économie nationale, au renforcement des capacités de l’Etat, à la consolidation de la paix et au raffermissement de notre jeune démocratie. Car plus nous tardons plus le risque de voir affecter cette somme à d’autres pays est grand

  1. Sur le plan sécuritaire :

Le Président américain Georges Washington avait coutume de dire qu’ « être prêt pour la guerre est le meilleur moyen de préserver la paix ». Or déjà les hordes de barbares, de mercenaires étrangers mus par l’appât du gain et la soif de verser le sang des innocents ont pris pied dans le pays en se répandant comme un essaim de criquet sur l’ensemble du territoire. Semant mort et désolation dans chaque rue, chaque quartier, chaque village, chaque commune, chaque ville, chaque préfecture et chaque région des 80% du territoire national aujourd’hui entre leurs mains. Mais nous nous demandons, comme l’ensemble des Centrafricains : à partir de quel stade ce régime mollasson qui ne fait que subir les évènements se décidera enfin à réagir ? Quand ces terroristes auront occupé 90, 95 voire 100% du pays ?

Nous voilà, malgré nous, obligés de réagir militairement contre ce principe fallacieux soutenu par ces mercenaires-terroristes étrangers qui posent que la force primerait sur le droit. Au nom de nos valeurs cardinales, de l’amour de notre patrie, de notre histoire, de notre héritage, de nos ancêtres, il serait tout simplement inconcevable de refuser ce défi. Et l’ampleur de l’attaque préméditée contre nous commande de faire recours immédiat à la force militaire.

Cette guerre contre la terreur commence par le mercenaire-terroriste nigérien Ali Darass et son UPC qui sème la mort dans les préfectures martyrs de la Ouaka, de la Basse-Kotto, de la Haute-Kotto et maintenant du Mbomou et du Haut-Mbomou. Mais elle se poursuivra par la neutralisation du terroriste ougandais Joseph Kony et sa horde d’enfants-soldats opérant dans l’Est et le Sud-Est du pays et du boko-haramiste camerounais Siddiki Abass qui torture, viole, pille, tue nos frères et sœurs dans le grand Ouest du pays.

1ère mesure relative à la solidarité sous-régionale.

A la fin de la Transition, les Chefs d’Etat de la CEEAC avaient pris des engagements pour accueillir chacun un bataillon des forces armées centrafricaines (FACA) pour une remise à niveau accélérée de trois (3) mois afin de les renvoyer en RCA en tenue, formés, équipés avec toute sorte d’armement. Selon des sources dignes de foi en notre possession, ces Etats n’attendent des nouvelles autorités que la formulation d’une demande.

Conscients du déséquilibre ethnique et régional de notre armée qui compte 8434 hommes, nous proposons au ministère de la défense et au haut commandement militaire de procéder sans délais à un tri sélectif prenant en compte harmonieusement à la fois la provenance ethnique et l’origine communautaire. Pour mettre à la disposition de ces pays amis au moins 6000 hommes à raison de 600 hommes par pays membre de la CEEAC qui devraient au bout de trois (3) mois rendre opérationnels dix (10) bataillons prêts pour le combat de la liberté.

A cet effet, nous proposons au Président de la République de solliciter son homologue Son Excellence Ali Bongo-Ondimba, Président en exercice de la CEEAC,afin de convoquer une réunion extraordinaire des Chefs d’Etat pour renouveler notre demande en assistance militaire et la faisabilité des engagements pris.

Deuxième mesure. La MINUSCA n’a pas vocation à faire la guerre mais les derniers évènements lui impose de revoir sa copie par la mise en application sans complaisance de toutes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies : 2121 (2013), 2127 (2013), 2134 (2014), 2149 (2014), 2181 (2014), 2196 (2014), 2212 (2015), 2217 (2015), 2272 (2016), 2281 (2016), 2301 (2016) et 2339 (2017)

  • Sur le plan de la vérité, justice, réparation et réconciliation

 

Première mesure :

L’arrestation immédiate et sans condition de l’ennemi public n°1 le mercenaire-terroriste nigérien Ali Darass dont la présence sur le sol centrafricain augmente de plusieurs crans la tension dans les zones sous contrôle. La coalition de circonstance entre les Anti-Balakas et l’Ex-Coalition Séléka est la conséquence directe de l’action du mercenaire-terroriste nigérien Ali Darass. Ainsi lui et ses 2000 mercenaires peuhls d’origine du Niger, 1000 mercenaire peuhls venus de la Mauritanie et autres mercenaires tchadiens hostiles au régime du Président Idris Déby Itno doivent être repérés, traqués, neutralisés et éradiqués jusqu’au dernier. C’est un combat sans merci que nous devons livrer contre les tenants du terrorisme. Cela nécessite de la part des autorités une détermination totale. C’est là notre première mesure en matière de sécurité nationale : l’anéantissement total de la peste qu’est l’UPC du mercenaire-terroriste Ali Darass. Priorité des priorités.

Le Chef de l’Etat a hérité d’une situation de guerre, il doit par conséquent se comporter en véritable chef de guerre. S’il continue avec sa philosophie de refus de la solution militaire, il continuera à compter les morts jusqu’à la fin de son mandat.

Ces mercenaires-terroristes ont scrupuleusement étudié nos forces de défense et de sécurité, nos tactiques, nos équipements, nos entrainements, notre organisation et nos dirigeants. Voilà pourquoi il convient de changer la donne politico-militaire par le réarmement, l’équipement, la refondation et le redéploiement effectif de nos forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire national.

D’ores et déjà nous saluons tout le travail abattu par l’EUTM dans la formation du 1er bataillon sorti de ce programme de coopération militaire entre la RCA et l’Union Européenne (UE). Malheureusement ces braves soldats ne disposent pas de moyens matériels pour être pleinement opérationnels.

 

La nature a horreur du vide c’est pourquoi dans le cadre de cette réflexion collective nous souhaitons que les nouvelles autorités du pays de prendre en considération

Que Dieu bénisse la République centrafricaine et son peuple !

Voilà le travail de patriote que le peuple centrafricain souhaite et attend de ses membres dignes de ce nom. Et disons-le sans aucune crainte, seul N’guendet qui a su et avec dévouement et honnêteté diriger, du côté législature, la transition qui est aboutie au retour à l’ordre constitutionnel que Touadera et ses marionnette veulent replonger dans la sombre té et permettre à Bozizé qui a déjà tué dans sa région natale de l’ouham voire à Bangui avec les représailles très féroces et immesurées des actes des anti balaka, fait que depuis sa loge de Kampala en Ouganda, il tente d’importer dans la Basse-Kotto et le Mbomou. Le peuple n’est pas dupe. A bon entendeur salut.

 

 

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