Centrafrique: Les soldats Malgaches prêts pour des missions de maintien de la Paix en RCA

Publié le 6 août 2014 , 3:58
Mis à jour le: 6 août 2014 4:00 pm

 Armée malgache10 ans après sa création, le bataillon du Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (ReCAMP) Madagascar est enfin prêt pour des missions extrêmes dans des zones de conflits en Afrique. L’armée malgache est en ce moment apte à agir selon le chapitre VI de la Charte des Nations Unies relative au règlement pacifique des différends. Le ReCAMP attend les feux verts, pour le Centrafrique.

Le bataillon ReCAMP constitue l’un des piliers de l’armée malgache, surtout sur le plan international. La création du ReCAMP en 2004, figure dans le projet Mada 003. Composé de milliers de militaires issus de différents corps regroupant les forces d’intervention de l’armée, le ReCAMP est actuellement prêt pour des interventions « dangereuses » comme au Darfour, au sud du Mali, en Côte d’Ivoire, en Centrafrique ou dans d’autres pays où les Nations Unies interviennent.

Le bataillon malgache collabore avec la France. Suivant les explications du colonel Petit Jean, coopérant militaire auprès de l’Etat-major général de l’Armée, la coopération franco-malgache est purement militaire. La France procure des équipements, donne des formations aux militaires malgaches et surtout prodigue des conseils.

Depuis neuf ans, la France soutient l’armée malgache dans la préparation à d’éventuelles opérations de maintien et rétablissement de la paix. De nombreux exercices et manœuvres ont été organisés pour compléter le savoir-faire des militaires malgaches.

Commandé par colonel Maminirina Rakotoniaina, ce bataillon prévoit la participation à des missions relatives au rétablissement de la paix à partir du mois de septembre prochain. Depuis quelques mois l’armée malagasy est sollicitée par l’Union Africaine pour contribuer aux opérations en Centrafrique. Selon une source auprès de l’Etat Major de l’armée, les procédures sont en cours, mais aucune date n’est encore connue. Les conditions nécessaires ne sont pas remplies.

Le colonel Mamy Rakotonirina se montre confiant envers ses éléments, il déclare que le ReCAMP dispose des expériences nécessaires. Toutefois, il émet des réserves touchant la logistique, surtout matérielle.

La reconnaissance est obligatoire

D’une part, la géopolitique mondiale évolue, les grandes puissances misent sur la responsabilité des africains. D’ailleurs, les situations de conflit sont en recrudescence. D’autre part, certains pays africains insistent sur la gestion de la sécurité sur le continent par eux-mêmes, d’où la création du ReCAMP, initié par la France pour ses anciennes colonies, dont la plupart sont en guerre.

Toutefois, le ReCAMP est placé sous l’égide des Nations Unies et agit avec l’Union Africaine et les autres organisations régionales telles la SADC, le CEDEAO. De ce fait, la mobilisation du ReCAMP n’est autorisée à défaut d’un mandat délivré par les Nations Unies. Lesquelles accordent le déploiement d’un contingent à un pays reconnu politiquement par son conseil de sécurité. Madagascar a ce privilège, après les élections, jugées démocratiques par les observateurs internationaux au mois d’octobre et décembre dernier. L’envoi de militaires en tant que membres des Casques-bleus présente des avantages sur le plan politique, économique et surtout diplomatique.

La participation du ReCAMP en Centrafrique offre d’abord des intérêts nationaux car elle permet de mieux structurer l’armée terrestre. Les militaires améliorent non seulement leur savoir-faire de base en matière de maintien de la paix mais aussi la limite des effets collatéraux. La Grande île ne pouvant pas non plus se renfermer sur elle-même, une ouverture est impérative.

Avec  Rina de “Le Daily”

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