Centrafrique : Les policiers centrafricains réclament le décret d’application de leur statut particulier

Publié le 17 décembre 2019 , 12:47
Mis à jour le: 17 décembre 2019 12:47 pm
Une patrouille de la police centrafricaine dans une rue de Bangui. CopyrightDR
Une patrouille de la police centrafricaine dans une rue de Bangui. CopyrightDR

 

Les policiers centrafricains réclament le décret d’application de leur statut particulier

 

Bangui )République centrafricaine) – La police centrafricaine est entrée en grève d’une journée ce mardi 17 décembre 2019 pour réclamer la signature du décret d’application de leur statut particulier. Selon le constat, l’absence des agents de la police réglementant la circulation dans la capitale était remarquée sur les principales artères de la capitale centrafricaine et dans les commissariats, seulement des services minimums étaient assurés.

 

Très tôt le matin, la direction générale de la police est transformée en un lieu des vacarmes assourdissants accompagnés des coups de sifflet. Une manière pour les policiers d’exprimer leur ras-le-bol.

Au cœur de cette énième manifestation des policiers centrafricains, il s’agit de l’épineuse préoccupation relative à la signature du décret d’application du statut particulier de la police nationale. Première conséquence, les activités sont paralysées dans les différents commissariats et carrefours où les agents de la police assurent la sécurité des circulations routières.

Le statut particulier de la police centrafricaine a été adopté en 2008, mais son applicabilité est bloquée au niveau du décret d’application qui doit entériner son effectivité. Ce statut particulier crée un cadre professionnel convenable  et social pour le bien-être des agents de la police nationale. Car pour les responsables syndicaux, « le policier centrafricain n’est pas bien protégé socialement et gagne un salaire de misère comparativement à ce que nous faisons », ont-ils laissé entendre ? D’autres pointent du doigt la faiblesse de leur élite dans les négociations avec le gouvernement, « à plusieurs reprises, nous avons ouvert une série de dialogue, mais sans suite. Depuis 2008, rien n’est fait, seulement que des promesses. Soit les gens ne veulent rien faire pour nous, soit nos responsables sont dans la complaisance », croient-ils.

Cette grève a donné libre cours aux conducteurs de mototaxis de sillonner le centre-ville de Bangui,  comme bon leur semble. C’est la deuxième fois au titre de cette année que les agents de la police puissent monter au créneau pour réclamer le décret d’application du statut particulier de ce corps.

 

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