LES LOIS JUGÉES INNOVANTES ET SALVATRICES À PEINE PROMULGUÉES SONT-ELLES DÉJÀ EN DÉSUÉTUDE ET CADUQUES ?
Bangui, 22 octobre 2023 (CNC) – Le pouvoir de Bangui s’est empressé avec fracas et en méconnaissance des règles basiques de procédure à intégrer dans l’architecture juridique de notre pays des lois jugées innovantes, salvatrices, destinées à contribuer au développement socio-économique.
Il s’agit entre autres d’abord du décret N*23.199 du 30 août 2023 portant promulgation de la nouvelle constitution, ensuite de la loi N*22.004 du 22 avril 2022 régissant la cryptomonnaie et la « tokénisation » des ressources naturelles, foncières de la République centrafricaine jugée dangereuse pour la stabilité et l’intégrité financière mais surtout pour la protection des consommateurs.
Cette panoplie de textes juridiques sensés libérer le pays du joug néocolonialiste et faire le lit du développement tous azimuts semble gripper et a montré ses limites à la frontière de la désuétude.
Le pouvoir de Bangui a d’ailleurs pris acte sans réagir de l’inexplicable évaporation d’une agence de cryptomonnaie emportant des centaines de millions de consommateurs déjà appauvris par le système gabegique imposé.
Comme si cela ne suffisait pas, depuis la promulgation de la nouvelle constitution, le pouvoir de Bangui peine visiblement à mettre en place un nouveau gouvernement avec une nouvelle feuille de route en vue d’impulser une nouvelle dynamique à la machine administrative.
Même la désignation du vice-président de la république prévue par la nouvelle constitution et qui relève du pouvoir discriminatoire du président de la république tarde à prendre corps au risque de créer une profonde division parmi les dinosaures du régime.
Au regard de ce qui précède, le citoyen lambda déboussolé et par manque de repères s’interroge :
La désignation d’un vice-président de la république et la mise en place des institutions républicaines prévues par la nouvelle constitution résulte t-elle d’un processus qui nécessite du temps ?
La mauvaise expérience d’évaporation mystérieuse de l’agence décrédibilisant au passage la cryptomonnaie marque t-elle la fin ou la caducité de la loi régissant la cryptomonnaie en Centrafrique ?
La nouvelle constitution soigneusement gardée dans le tiroir de la présidence est-elle déjà désuète ou obsolète ?
S’agit-il d’une abrogation par désuétude ou implicite en dépit de la propagande tapageuse qui prônait les bienfaits de la nouvelle constitution ?
Comment justifier l’immobilisme ou la paralysie politique des prétendus démocrates de Bangui ?
En tout état de cause, le peuple n’est pas dupe, vous observe…et prendra ses responsabilités quand celles-ci s’imposeront.
N’oublions surtout pas que sur cette terre des mortels, on ne récolte que ce qu’on a semé et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…malheur à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.
Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.
Par Bernard SELEMBY DOUDOU.
Juriste, Administrateur des élections.
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