Centrafrique :  les derniers jours d’un journalisme libre ?

Publié le 18 février 2024 , 5:07
Mis à jour le: 18 février 2024 7:54 am

Centrafrique :  les derniers jours d’un journalisme libre ?

 

Le journaliste YALIKE NGONZO Ephrem Fidèle, habillé en chemise de couleur rouge, casque aux oreiles dans le studio de la radio Ndèkèluka
Le journaliste Ephrem Fidèle YALIKE NGONZO dans le studio de la radioj Ndèkèluka

 

Bangui, 19 février 2024 (CNC) – Avec l’arrivée des Russes en RCA, le métier de journalisme s’est considérablement détérioré dans le pays. Entre désinformation et arrestations arbitraires, point sur la situation des journalistes dans le pays.

 

Le 6 février dernier, le journaliste est interpellé à l’aéroport international de Bangui-M’Poko juste avant son embarquement. Si sa femme et son enfant ont pu prendre l’avion, le pensionnaire de la radio Ndékéluka s’est vu éconduit.

 

Son arrestation ne doit rien au hasard. Le journaliste Fidèle Ephrem NGONZO YALIKE est en lien depuis plus d’un an avec Forbidden Stories, un réseau international de journalistes continuant et publiant le travail de journalistes menacés, emprisonnés, ou assassinés. Il collaborait avec cette plateforme, notamment, dans le cadre d’un reportage sur Wagner.

 

Pourtant, les relations entre le groupe de mercenaires et le « journaliste » de la presse écrite centrafricaine avaient bien commencé avec son quotidien le Patriote Déchainé. Pendant de longues années, Fidèle Ephrem NGONZO YALIKE a participé activement à la stratégie de communication offensive des Russes en travaillant avec Dimitri Sitiy, un des responsables de Wagner.

 

Rattrapé par sa passion pour le journalisme et ses valeurs, son choix de dénoncer les actions du groupe russe lui vaut cette arrestation. Il ambitionnait de divulguer toutes les preuves pour informer de la désinformation orchestrée par la Russie en RCA. Cette énième forfaiture interroge sur l’avenir de ce noble métier dans le pays.

 

La RCA occupe la 98e place du dernier classement de Reporters sans frontières. : « Dans un pays qui peine à sortir de la guerre civile, journalistes et médias continuent à être pris en étau entre les groupes armés et les autorités, dont le rapprochement avec le pouvoir russe s’est accompagné d’une propagation importante de la désinformation », note RSF. La présence russe est, de ce fait, intimement liée à la régression de la liberté de la presse dans le pays.

 

Le sursaut d’un journalisme libre et éthique est nécessaire pour espérer redonner à ce métier la noblesse qu’il mérite.

 

Par Adama Bria

 

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