Centrafrique : Les Députés Sans Bac se Préparent pour les Examens du Baccalauréat 2024
Les épreuves écrites du baccalauréat session de juin 2024 ont débuté hier lundi. Parmi les candidats, une nouvelle catégorie inattendue : les députés centrafricains. Face aux exigences de la nouvelle constitution, ces élus sans diplôme tentent de rattraper leur retard scolaire, dans un effort souvent teinté d’ironie et de fraude.
Bangui, 25 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Les Députés Sans Bac face à une Nouvelle Exigence Constitutionnelle.
La nouvelle constitution, promulguée le 30 août 2023, exige désormais que tout candidat aux élections législatives détienne au minimum un baccalauréat. Cependant, pour de nombreux Centrafricains, cette constitution n’est qu’un livre du parti MCU, imposé par le président Touadéra malgré l’invalidation du processus par la Cour constitutionnelle. Les députés, qui avaient massivement soutenu cette constitution, se retrouvent aujourd’hui piégés par leurs propres actions.
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La Ruée Vers le Bac.
Devant cette exigence, un phénomène surprenant s’est produit : une ruée des députés vers les centres d’examen du baccalauréat. Certains élus, plus motivés par la conservation de leur siège que par la soif de connaissances, ont décidé de composer l’examen cette année.
« Mieux vaut tard que jamais », s’amuse un observateur, soulignant l’ironie de voir ces figures publiques lutter pour un diplôme de fin d’études secondaires.
Fraudes et Achats de Diplômes.
Toutefois, l’effort n’est pas toujours honnête. Plusieurs députés sont soupçonnés de chercher à obtenir leur bac par des moyens frauduleux. Des rumeurs circulent sur des achats de diplômes et des fraudes organisées.
« C’est triste de voir que certains préfèrent tricher plutôt que d’étudier », commente un enseignant désabusé. Il semble que pour ces élus, la fin justifie les moyens, même si cela implique de bafouer l’intégrité du système éducatif.
Les Réactions du Public.
La population centrafricaine, bien que divisée, ne manque pas de commenter cette situation.
« C’est une farce », s’indigne Mathurin, un citoyen centrafricain.
« Comment pouvons-nous faire confiance à des députés qui n’ont même pas le niveau d’un élève de terminale ? » D’autres, plus fatalistes, trouvent une certaine comédie dans la situation. « Au moins, ils essaient de se rattraper. C’est mieux que rien».
Le Début des Épreuves.
Les épreuves écrites du baccalauréat ont commencé hier, avec les candidats des lycées techniques. Aujourd’hui, ce sont les autres séries qui se lancent dans cette aventure, parmi lesquelles se cachent sûrement quelques députés incognito. Avec 26 601 candidats répartis dans 54 centres à travers le pays, les examens s’annoncent animés, et les résultats seront scrutés de près.
L’Avenir Politique en Jeu.
Pour ces députés sans bac, réussir cet examen est essentiel pour leur avenir politique. Les élections législatives de 2025 approchent à grands pas, et le temps presse. Réussir à obtenir ce diplôme pourrait bien être leur seul espoir de conserver leur siège. Mais la question demeure : à quel prix ?
Un Niveau Éducatif Dérisoire.
La réalité est encore plus embarrassante pour certains députés qui n’ont même pas atteint le niveau de l’école primaire. Certains n’ont jamais dépassé la classe préparatoire deuxième année (CP2), et pourtant, ils se retrouvent aujourd’hui à composer le bac.
« Comment espèrent-ils réussir avec un tel niveau ? », s’interroge un enseignant. Cette situation pour une fois de plus les failles du système éducatif et politique.
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Une Ironie Amère.
Cette situation dévoile l’ironie amère de la politique centrafricaine. Si l’exigence d’un bac peut sembler un pas vers une meilleure gouvernance, elle révèle aussi les failles et les désespoirs d’un système politique en quête de légitimité.
« La farce des députés au bac n’est que le reflet d’un système qui marche sur la tête », conclut un analyste politique.
Les prochains mois s’annoncent déterminants pour ces élus en quête de légitimité académique. Reste à voir si leur retour sur les bancs d’école sera couronné de succès, ou s’il ne fera qu’ajouter une nouvelle couche à la satire politique centrafricaine.
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