Centrafrique : Les Centrafricains s’insurgent contre la nomination contestée de SANA Bangui à la BEAC

Publié le 7 février 2024 , 5:15
Mis à jour le: 7 février 2024 4:01 pm

Centrafrique : Les Centrafricains s’insurgent contre la nomination contestée de SANA Bangui à la BEAC.

 

 

Yvon Sana Banguiici, en costume gris, cravate teintée, , le nouveau gouverneur de la banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) proposé par Bangui, et largement contesté par les intellectuels centrafricains.
Yvon Sana Bangui, le nouveau gouverneur de la banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) proposé par Bangui, et largement contesté par les intellectuels centrafricains.

 

 

Bangui, 08  février 2024 (CNC) – La République centrafricaine se trouve au cœur d’une polémique enflammée suite à la proposition de nomination de Monsieur Sana Bangui à la tête de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Cette décision, émanant du président putschiste Faustin-Archange Touadera, a déclenché une vague de mécontentement au sein des intellectuels centrafricains et de la population. Alors qu’un poste aussi crucial exige des compétences économiques, la nomination d’un informaticien suscite des interrogations profondes quant aux critères de sélection. 

  

Au cœur de la controverse récente réside la proposition de nomination du sieur Sana Bangui, informaticien de profession, à la tête de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) comme Gouverneur. Cette décision du Président Touadera a déclenché un débat animé au sein des intellectuels centrafricains, qui expriment leur préoccupation quant à l’apparente préférence familiale et ethnique aux dépens de la compétence requise pour le poste. 

  

Les réseaux sociaux ont été les principaux lieux attitrés du théâtre de cette discussion, avec des groupes sur WhatsApp et d’autres plateformes où les Centrafricains partagent leurs opinions sur cette nomination controversée. Certains soulignent que le candidat retenu, du pouvoir à Bangui, le sieur Bangui Sana, alias S-BG, est un parent du Président, et que cette connexion familiale semble avoir pesé sur la décision présidentielle de sa proposition au poste du gouverneur à la BEAC. 

  

Une analyse plus approfondie des discussions révèle que de nombreux citoyens remettent en question la qualification professionnelle de Monsieur Sana Bangui. Son profil, en tant qu’informaticien travaillant actuellement à la Banque centrale, suscite des doutes quant à sa capacité à diriger une institution à la fois financière, économique et juridique d’une telle envergure.  

 

“Un informaticien peut faire quoi à la tête d’une si grande banque ? Il ne doit pas toujours compter sur ses staffs de gouvernorat pour diriger cette banque “. Confie à la Rédaction un cadre de cette banque BEAC. 

  

Certaines critiques vont plus loin en affirmant que Faustin Archange Touadera cherche à favoriser sa famille en plaçant un parent à un poste clé, malgré l’existence de candidats plus compétents. Des noms d’autres Centrafricains qualifiés, occupant des postes prestigieux au Fonds monétaire international à Abidjan, ont été avancés comme des alternatives plus viables pour le rôle de gouverneur de la BEAC. 

  

Le CV de Monsieur Sana Bangui, qu’il a lui-même habillé en lien avec le poste à a demandé de son neveu Touadera et propagé sur les réseaux sociaux, confirme son parcours en tant qu’informaticien, soulevant ainsi des interrogations sur sa préparation pour un poste exigeant des compétences économiques et financières spécifiques. Certains membres de la communauté intellectuelle s’inquiètent des répercussions potentielles d’une telle nomination sur l’intégrité et l’efficacité de la BEAC. 

  

L’apparente volonté du président putschiste d’étendre son putsch au-delà de son pays afin de privilégier ses liens familiaux au détriment de l’expertise professionnelle suscite des inquiétudes quant à la gouvernance transparente et équitable des institutions. Les Centrafricains, à travers les réseaux sociaux, expriment leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme du népotisme au sommet de l’État. 

  

En résumé, la nomination de Monsieur Sana Bangui à la tête de la BEAC continue de susciter des débats passionnés au sein de la société centrafricaine. La question cruciale de l’équilibre entre les liens familiaux et la compétence professionnelle demeure au centre de cette controverse, soulevant des questions essentielles sur la direction future de l’institution financière clé du pays. 

 

Affaire à suivre …

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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