Centrafrique : les Anti-Balaka divisés sur la libération des otage

Publié le 23 janvier 2015 , 11:50
Mis à jour le: 23 janvier 2015 12:58 pm

Andjilo et ses éléments à Bangui

Centrafrique : les Anti-Balaka divisés sur la libération des otages

 Bangui – Corbeau News Centrafrique: 23-01-2015.

Pendant que Catherine Samba-Panza fête sa première année au pouvoir dans une ambiance festive où le champagne coule à flot, l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Nzapalainga continue de mener les négociations en vue de la libération des personnes capturées par l’aile dure des Anti-Balaka proche de Rodrigue Ngaïbona alias Andjilo.

Les négociations qui, au départ étaient cordiales selon l’un des négociateurs, deviennent de plus en plus compliquées du fait de la division marquée entre les ravisseurs de ces deux otages en ce qui concerne leurs revendications. Au départ, les ravisseurs exigent la libération de leurs chefs capturé par la Minusca le samedi dernier comme seule condition à la libération des otages, or, selon l’avis de certains Anti-Balaka joints au téléphone ce matin, l’idée d’exiger la libération du Général Anti-Balaka Andjilo comme préalable à la libération des otages n’est plus envisageable comme seule solution :

« Bien sûr nous continuons à demander la libération du Général Angjilo arrêté par la Minusca mais je pense qu’on doit aussi réfléchir sur d’autres solutions. On ne doit pas aller aux négociations avec une seule revendication, autrement dit on n’arrête de négocier » a expliqué un des chefs militaires Anti-balaka contacté par CNC.

Andjilo avec ses elements à Bangui

Au niveau de la coordination nationale des Anti-Balaka, c’est le silence. Un des entourages de Ngaïssona parle d’une situation inconfortable pour ce dernier. Il n’est plus écouté par ces jeunes ramassés par-ci par-là par Andjilo. Au sein même des preneurs d’otages, certains ont émis l’idée de demander à la France une rançon. Ils veulent une grosse somme d’argent pour la délivrance des otages mais les frères directs du Général Andjilo ne veulent surtout pas entendre parler de rançon :

« Rançon? Pour faire quoi avec? Je ne peux pas vendre mon frère » réplique un des frères de Rodrigue Ngaïbona alias Général Andjilo.

Pour l’heure, c’est la confusion et les frères du Général maintiennent leur position mais pour combien de temps? Ont-ils les moyens de faire vivre ces otages?

Bangui, Gisèle MOLOMA pour CNC

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