Centrafrique : le procureur de Bambari, le magistrat Olivier Bombo, gravement tabassé par les mercenaires de Wagner

 

Rédigé par Bertrand Yékoua

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 19 juillet 2022

 

Bangui (CNC) – Les autorités centrafricaines ont tenu à garder cette information confidentielle, mais certains de ses collègues magistrats ont préféré dévoiler l’affaire afin d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les exactions des mercenaires de Wagner sur les paisibles citoyens dans le pays.

Le Procureur de Bambari, le magistrat Olivier Bombo
Le Procureur de Bambari, le magistrat Olivier Bombo

 

En effet, selon des informations recoupées par la Rédaction du CNC, tout a commencé par une affaire d’un informateur des mercenaires russes. C’est un soldat FACA, mais son rôle principal à Bambari n’est pas de combattre les rebelles, mais d’informer les mercenaires russes sur tout ce qui se passe dans la ville. Il est en quelque sorte, un indic, une balance, ou encore un délateur. C’est grâce à lui que les mercenaires russes s’informent de ce qui se passe à Bambari. Mais l’homme a aussi un côté très dangereux, celui d’informer les Russes sur telle ou telle personne. Que ça soit vrai ou faux, la personne doigtée court le risque d’être assassinée. C’est ainsi que des dizaines des dizaines des personnes ont été exécutées par les mercenaires russes.

Entre-temps, le procureur de Bambari, le magistrat Olivier Bombo, informé de la nouvelle, appelle discrètement le soldat FACA pour lui dire de faire attention avec ce genre de comportement, car la vie humaine est sacrée. Il tire ses oreilles de ne pas répéter ce genre de bêtise. Mais le soldat FACA, une fois de retour à la base, est allé tout dévoiler aux mercenaires russes ce que le procureur lui avait dit.

Les mercenaires russes, connaissant leur comportement agressif, sont allés rencontrer le procureur. Après quelques minutes d’interrogatoire, ils ont commencé à le tabasser. Six gaillards sur lui avec des coups de poings et de crosse. Au finish des coups, l’homme saigne et s’est levé avec trois fractures au corps.

L’information est arrivée à Bangui, entre et sort des oreilles, bouche des gueules et attache des doigts. Pour preuve, personne ne peut parler ou même lever son petit doigt pour dénoncer cette violence gratuite sur un magistrat, a fortiori un dépositaire de la loi.

Jusqu’à présent, l’affaire est tenue top secret.

 

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