Centrafrique : le processus du pré-DDR se poursuit avec 3154 ex-combattants enregistrés

Publié le 25 juillet 2016 , 7:54
Mis à jour le: 25 juillet 2016 7:54 pm

(Corbeau News Centrafrique)

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Centrafrique : le processus du pré-DDR se poursuit avec 3154

ex-combattants enregistrés

 
Bangui, le 26 juillet 2016. 22h:11′.

Par: Eric NGABA.

Les opérations du pré-DDR se poursuivent sur le territoire centrafricain. 3.154 ex-combattants antibalaka et seleka sont enregistrés dans le programme pré-DDR lancé depuis octobre 2015 par la MINUSCA. Cette donnée statistique a été annoncée au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca le 20 juillet 2016, par le porte-parole Vladimir Monteiro.

Selon Monteiro, une délégation des autorités de Bangui s’est réunie à Bria avec les autorités locales et notamment le président du comité pour le pré-DDR local, les représentants d’ex-combattants ainsi que leurs superviseurs afin de discuter de la nécessité de poursuivre les efforts de sensibilisation et collecte d’armes. Les combattants ont été invités à mettre un terme aux actes de violence commis dans leurs localités.
D’autres initiatives ont eu lieu à Bouar, avec une rencontre avec les responsables du Ministère de l’Education nationale sur l’élaboration d’un programme d’alphabétisation pour des ex-combattants, et à Birao, où plus de 50 participants au pré-DDR ont aménagé près de 4.000 mètres carrés de terres pour la culture d’arachides, dans le cadre de la campagne «Birao Propre ». Institué par la MINUSCA, ce volet pré-DDR vise à démobiliser ces ex combattants et les réinsérer dans des domaines d’activités de leur choix. Le déroulement du profilage de ces ex-combattants a commencé à Boy-rabe dans le 4eme arrondissement de Bangui avant de s’étendre dans d’autres locations du pays.
Ce programme est initié dans le cadre du programme de réduction de violence communautaire. L’initiative est au profit de 3000 bénéficiaires Antibalaka, Seleka et des communautés du Km5, dans le 3ème arrondissement de Bangui. Il s’agit d’établir un plan de passage zone par zone pour enregistrer les groupes armés, notamment les Antibalaka et Seleka selon leur profil, leurs compétences afin de les aider à travers les activités génératrices de revenus qui seront mises à leur profit.
Au nord de Centrafrique, le lancement des processus d’enregistrement d’ex-combattants dans le cadre de projets de réduction de la violence communautaire, a eu lieu dans la région de Paoua. Dans cette région, l’enregistrement des premiers bénéficiaires a débuté dans le village de Pende avec les ex-combattants du « Groupe des Patriotes » dirigé par Fidel. Ils sont au nombre de 317 dont 264 hommes et 53 femmes.
Ce projet financé à hauteur de 3,5 millions de dollars par le Fonds de consolidation de la Paix des Nations Unies, est exécuté en partenariat avec l’Office international des migrations (OIM). Il couvre les préfectures de l’Ouham, l’Ouham-Pende et de la Nana-Mambéré. Il offrira des opportunités économiques à environ 7.000 personnes, combattants et membres des communautés. Au-delà de son aspect financier, le programme de réduction de violence communautaire constitue un mécanisme de consolidation du dialogue inter et intracommunautaire dans les zones à haut risque. Il contribue, de ce fait, à la stabilisation et à la restauration de la sécurité dans les zones ciblées.
Le processus du profilage socioprofessionnel des ex combattants Antibalaka et Seleka a été lancé octobre 2015 en prélude au programme du Désarment Démobilisation et Réinsertion où certains ex combattants ne feront pas partie.

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