Centrafrique: LE DIALOGUE REPUBLICAIN, LE BEREZINA POUR LE PRESIDENT TOUADERA ? ? ?

Monsieur Jean-Serge Wafio, Président du parti PDCA
Monsieur Jean-Serge Wafio, Président du parti PDCA

 

Rédigé par Jean-Serge Wafio

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 19 mars 2022

 

1 – IMPUISSANT ET DOS AU MUR

 

Si le Président TOUADERA veut quitter la scène politique centrafricaine avec honneur, dignité et respect, c’est à lui de choisir. S’il veut la quitter dans le déshonneur, dans l’indignité et dans l’irrespect, c’est aussi à lui de choisir, parce qu’il n’y a que cette alternative qui s’offre à lui à partir de ce mois de mars 2022, vu que l’effectivité des pouvoirs de l’Etat est depuis plusieurs mois assurée par les mercenaires de la société Wagner, dits mercenaires russes, fait que nous avons dénoncé en 2020-2021 et qui nous avait valu toutes les insultes, mais qui a fini par être dit autrement, officiellement et publiquement par le Ministre d’Etat WILYBIRO SAKO à Bria, terre de BAREM BAKIE, en septembre 2021, en ces termes, ‘’…ce sont les russes qui dirigent le pays.’’, répondant à une pertinente question d’un ex rebelle. En décidant de convoquer son dialogue dit républicain, nous osons croire qu’il fait le choix de la première option, mais seulement la réalité des faits politiques de l’heure créent un scepticisme, vu que celui-ci s’annonçant sous cape pour la semaine 12 ( du 21 au 27 mars 2022) et ressemble déjà à un mort-né.

 

Pourquoi ?

 

Parce que…, c’est ce que nous allons essayer de décrypter ensemble.

 

  • Un petit rappelle s’impose

 

En 2016, de nombreux compatriotes, soucieux et préoccupés par la nécessité de refonder la Nation Centrafricaine, citoyennement avaient formulé toutes les propositions-suggestions au Président TOUADERA qui ont été repoussées de revers de main par ce dernier.

En 2017 et 2018, période cruciale pour montée en puissance de son mandat présidentiel, malgré toutes les récusations, récriminations et condamnations populaires à propos de son dialogue de main tendue aux groupes armés, non seulement il a refusé d’écouter, mais  il a fait le choix d’importer des mercenaires de la société Wagner pour consolider son pouvoir, qu’il veut personnel, et en contrepartie, il leur a concédé irrégulièrement les exploitations des ressources minières, lesquelles se sont transformées en prédation du pays.

En 2019, au mépris du Peuple Centrafricain, il a fait tenir son dialogue de main tendue et a octroyé, d’une manière sibylline, aux six (6) groupes armés qui écument le pays une amnistie, et par la suite ces groupes ont proliféré, parce que l’insécurité est érigée en méthode de gestion des pouvoirs de l’Etat et est devenue un juteux fonds de commerce politique et diplomatique, si bien qu’en quelques mois, le nombre des groupes armés est passé de 6 à 14 à fin 2019 ; et il a fait d’eux ses alliés politico-criminels, dans les perspectives des élections de 2020-2021 qu’il savait déjà ne pas pouvoir les gagner. Forts de cette amnistie, ces groupes armés se sont complaisamment livrés aux tueries de masse, avec comme cerises sur le gâteau, la tuerie-calcination de masse d’Alindao, les affrontements fratricides de Birao, Bria et Ndélé, entre Goula et Rounga, au cours desquels, des nourrissons, des femmes enceintes et des vieillards n’ont pas été épargnés.

La montée en puissance du pouvoir personnel du Président TOUADERA s’est caractérisée aussi négativement par la création de sa milice criminelle, dénommée les requins, laquelle en appui à sa garde prétorienne, s’est vue conférer la puissance d’éliminer physiquement ou de faire disparaître de nombreux compatriotes dans l’agglomération de Bangui, considérés à tort ou à raison comme opposants.

En 2020-2021, avec l’impromptu retour de l’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA à Bangui, ce furent des bras de fer qui se sont soldés par (1) la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement-CPC, (2) de l’ethnocide des Gbaya de Bossangoa et de la racialisation confessionnelle des compatriotes musulmans, (3) de la transformation des Sous-Préfectures de Bambari, terre de NDJOUBISSI, et de Bria, terre de BAREM BAKIE, en abattoirs à ciel ouvert où est versé quotidiennement le sang des Centrafricains, pour quels sacrifices et à quelles divinités on ne sait ( ?), (4) des incendies de villages et des déplacements forcés des Centrafricains des terres de leurs ancêtres pour permettre au mercenaires de la société Wagner de procéder aux extractions des richesses du sous-sol, (5) et comme si cela ne suffisait pas, ces mercenaires russes se livrent depuis février 2022 aux rackets des commerçants centrafricains, après avoir dépossédé le gouvernement centrafricain des principales recettes budgétaires que sont les recettes des douanes. Et tout ceci dans un silence de cathédrale du Président TOUADERA, impuissance caractéristique oblige.

 

  • Des tâtonnements à la dépossession-soumission

 

Le propre aussi d’un Homme Politique ne réside pas dans l’accumulation des ses erreurs, mais dans sa capacité de savoir capitaliser ses erreurs, de se faire résilient et pouvoir rebondir politiquement. Avec le Président TOUADERA, malheureusement, force nous est donnée depuis 2016, de constater qu’il est passé successivement (1) de tâtonnements et fébrilités politiciennes, (2) à l’incompétence et ensuite à l’impuissance et (3) maintenant à la démission-soumission politique, à cause de ses nombreuses faiblesses qui font de lui aujourd’hui le prisonnier des mercenaires de la société Wagner qui s’en sont rendus compte et qui le tiennent du bout des doigts, et aussi lesquelles faiblesses mettent en doute son intellectualisme et celui de ses proches compagnons politiques, ce que corrobore l’affirmation de KONARE MOHAMED selon laquelle, ‘’ …En Afrique francophone, le diplôme n’est pas le moyen vers une fin, mais plutôt une fin en soi. Il ne permet pas d’atteindre un but, mais il est carrément le but…’’. Cette affirmation, au regard des faits et comportements des Autorités Politiques actuelles à Bangui, permet de relever effectivement un certain manque d’approches stratégiques les plus élémentaires au plan politique, ce qui fait dire par certaines mauvaises langues africaines que les Centrafricains sont des borgnes gouvernés par des aveugles, ou encore que Centrafrique est un pays où l’élite intellectuelle n’a que l’obsession pour les fonctions politiques, une conception très réductrice de la Politique qui s’analyse maintenant et désormais en termes de Missions d’Objectifs dans l’intérêt supérieur du Peuple qui est le détenteur naturel des pouvoirs de l’Etat.

 

Toujours à propos de l’accumulation des erreurs politiques, il importe de relever ici et avec force, soit, une certaine inconscience politique et une déconnexion de la part des Autorités Politiques de Bangui qui semblent ne pas apprécier à sa juste valeur le caractère gravissime ou la dangerosité  de la guerre que le Président POUTINE a déclenchée en Ukraine, contre laquelle se mobilise  la quasi-totalité de la communauté internationale pour éviter une troisième (3ème) déflagration mondiale, soit un inadmissible et suicidaire consentement aux manipulations des mercenaires russes. En effet, (1) le média RIA FAN, propriété de PRIGOJINE, patron de la société de mercenariat Wagner, a publié courant semaine 09 (du 28 février au 06 mars 2022) dans ses colonnes que le Président TOUADERA reconnaît l’indépendance auto proclamée des territoires de Donetsk et de Lougansk, (2) à Bangui, deux manifestations de soutien au Président POUTINE ont été organisées sur financement de cette société Wagner et (3) courant semaine 10 (du 07 au 13 mars 2022), des soldats dits africains font circuler sur les réseaux sociaux trois vidéos exprimant leur volonté d’aller combattre en Ukraine pour POUTINE. L’inconcevable, l’inacceptable et l’inexplicable est le mutisme des autorités politiques et des chefs militaires à Bangui. Ni le camp présidentiel, ni le gouvernement, ni l’Etat Major des Forces Armées Centrafricaines-FACA n’ont eu le courage d’infirmer. Le silence, valant consentement, fait des Centrafricains les dindons de la farce  et l’objet des risées des Africains sur les réseaux sociaux, et suscite de nombreuses interrogations, telles : Qui sont ces soldats qui se disent ‘’militaires africains’’ ? Ont-ils qualité et compétences pour parler au nom des militaires africains ? Sont-ils de quels pays ces dits militaires africains ? Est-ce que le site militaire de Béréngo, mis à la disposition des mercenaires de Wagner, est-il devenu un repaire de mercenaires africains ? Comble d’absurdité, on parle de 906 soldats centrafricains déjà conditionnés qui devraient aller combattre en Ukraine, alors que les soldats centrafricains actuellement sont incapables de sécuriser leur propre territoire national. Pourquoi couvrir ainsi le Peuple Centrafricain de l’opprobre ? Comment comprendre ou expliquer ces incongruités ?

La seule manière de comprendre ou d’expliquer ces incongruités réside dans l’avertissement que PLATON avait fait en son temps à ses compatriotes grecs, à propos de la démocratie. ‘’ La démocratie a occasionné la chute d’Athènes. Elle cause la déchéance de l’Etat en permettant aux nuls, aux incapables et aux ignorants de se hisser au sommet de l’Etat. Le peuple leur confie ses voix et ils les utilisent pour berner ce même peuple, pour cacher leur incapacité, à s’élever vers le monde des idées, le monde idéal. Je souffre pour ceux qui pensent que la politique est l’art de la ruse et du mensonge, ils n’ont pas bien compris Machiavel. La politique est le domaine de l’élévation de l’homme qui s’est approprié les vertus humaines et qui se donne les moyens de les respecter. C’est pourquoi il faut se tenir loin de ces gens qui n’ont rien compris de la politique et des vertus humaines. Restons nous-mêmes, loin de ces miasmes morbides’’.

Eh oui, le Peuple Centrafricain souffre pour ses gouvernants qui pensent et croient toujours que la politique est l’art de la ruse, du mensonge et qui en font une fonction. Et ceci nous permet de dire que le plus grand mal socio-politique que l’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA, les Dignitaires et les Cadres du Koua Na Koua-KNK ont fait au Peuple Centrafricain est celui d’avoir sorti TOUADERA de nulle part politique, d’avoir fait de lui un accompagnateur politique de premier rang, et de l’avoir hissé à la magistrature suprême de l’Etat avec les bénédictions de leurs frères et sœurs, de leurs camarades, de leurs compagnons et de leurs amis des différentes sociétés philanthropiques. Le Premier Ministre carpe que voulait le Président BOZIZE YANGOUVONDA a pris goût à la Politique, et pour s’y accrocher est devenu un monstre qui  n’a aucun état d’âme et qui se livre à des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes économiques par mercenariat et terrorisme d’Etat interposés. Mais malheureusement pour le Président TOUADERA, les mercenaires de la société Wagner, dits mercenaires russes, censés le protéger, à force de comprendre ses faiblesses, ont fini par le dépouiller de l’effectivité des pouvoirs politiques, c’est-à-dire ont fait de lui leur paravent présidentiel dans leurs propres intérêts. C’est ainsi que depuis 2018, ces mercenaires russes ont progressivement pris le contrôle des pouvoirs de l’Etat et se sont substitués aux Autorités Politiques de Bangui (1) en faisant superviser les Conseils des Ministres par l’ambassadeur de la Fédération de la Russie à Bangui, (2) en dépossédant le gouvernement centrafricain des principales recettes budgétaires, (3) en se livrant aux rackets financiers des commerçants-détaillants centrafricains et (3) en s’accaparant des gisements miniers avec expulsion des habitants des terres de leurs ancêtres. Et toute honte bue, le gouvernement, par la voix du Ministre d’Etat WILIBYRO SAKO, a reconnu en impuissant à Bria, en septembre 2021, que ce sont les russes qui dirigent le pays. Une humiliante démission politique qui reste à travers la gorge du Centrafricain. Et les mercenaires russes s’en donnent à cœur joyeux à toutes les ignobles exactions, sans réaction du Président de la République, garant de la sécurité du Centrafricain : incendies de villages, tueries de masse, décapitation de WANGAY à Bambari et de ZAKARIA DAMANE à Ouadda Mouka, pourtant alliés du pouvoir.

 

Et c’est dans ce contexte national de faiblesses, d’incapacités et de soumission politiques, de massacres du Peuple Centrafricain, que le Président TOUADERA, rentré frustré après le sommet de l’Union Européenne-UE et de l’Union Africaine-UA de Bruxelles (17-18 février 2022 en Belgique), où il n’a été qu’un figurant, décide de faire tenir son dialogue républicain à Bangui du 21 au 27 mars 2022, quinze (15) mois après l’avoir annoncé dans son discours de satisfecit du hold-up électoral béni par la dame DARLAN et ses juges constitutionnels du 18 janvier 2021.

 

2 – DU DIALOGUE REPUBLICAIN DANS L’ESPOIR D’UNE BOUEE FINANCIERE ?

 

Les Centrafricains sont à la recherche d’un dialogue inclusif de longue date pour se réconcilier avec eux-mêmes et donner un sens à leur vie après des siècles de souffrances endurées et se reconstruire, et non se prêter à un simulacre de dialogue, pour quels autres intérêts ou un autre dialogue de dupes, pour légitimer le hold-up électoral de janvier 2021, modifier la constitution pour asseoir un pouvoir personnel ou satisfaire une des conditionnalités exigées par les institutions financières internationales.

 

  • Dialogue républicain, pour une bouée financière

 

Depuis 2012, le Peuple Centrafricain vit dans et avec des psychoses à cause des continuelles tueries de masse, des assassinats ciblés pour effacer politiquement le tableau, des déplacements forcés des villageois qui ont perdu contactes avec les esprits de leurs ancêtres et qui se retrouvent des exilés-réfugiés chez eux, et assistent en impuissants aux pillages-crimes économiques ou à la prédation de leur pays. S’il faut parler d’un dialogue, après le vécu non glorieux de notre histoire politique, ce dialogue se doit d’être inclusif pour permettre de laver le linge centrafricain qui est très souillé par le sang, et non un fallacieux ou semblant acte politique pour rassurer les partenaires ou les institutions financières internationales dans l’optique d’un ballon d’oxygène financier, parce que les caisses du trésor sont désespérément vides.

 

Tout Centrafricain sait, que compte tenu du caractère fiscal du budget de l’Etat, le premier trimestre de l’année est la période des vaches grasses, laquelle facilite le recouvrement d’au moins 50 % des recettes budgétaires prévues. Mais le premier trimestre 2022, singulièrement, s’est annoncé très difficile à cause de l’accaparation du recouvrement des recettes des douanes qui représentent au moins 65 % des recettes budgétaires par les mercenaires russes, la fermeture des robinets des aides bilatérales et multilatérales classiques, si bien que ces mercenaires ont sommé le gouvernement de leur verser 40 milliards de fcfa à fin février 2022, et se sont livrés aux rackets des commerçants de détail centrafricains, parce que la société Wagner Centrafrique courait le risque d’une cessation de paiement. Le sommet de l’Union Européenne-UE et de l’Union Africaine-UA s’offrait comme une opportunité pour le Président TOUADERA de quémander une aide financière en Europe, malheureusement lui, l’espoir escompté n’était pas au rendez-vous. Rentré déçu et frustré, nous avons été témoins du grossier montage de tentative d’assassinat à l’aéroport de Bangui, qui n’a été qu’une tempête dans un verre d’eau.  Le Centrafricain sait, que le Président TOUADERA, acculé, dos au mur, veut faire feu de tout bois avec ce dialogue républicain convoqué du 21 au 27 mars 2022, pour sa survie politique, sur fond d’un manque de sérieux politique.

 

  • Un manque de sérieux politique qui ne confère pas respect et confiance

 

Le Peuple Centrafricain veut un dialogue inclusif.

Le Président TOUADERA veut un dialogue trompe l’œil.

Le Peuple Centrafricain demande depuis 2013 un dialogue inclusif, sincère, franc et réconciliateur. Et nous ne nous lacerons, jamais de répéter, autant de fois qu’il le faut et faudra, que seul un dialogue national inclusif permettra au Peuple Centrafricain de se réconcilier avec lui-même, de refonder la Nation Centrafricaine, actuellement éclatée en mosaïques de communautarismes ou de replis ethniques et régionalistes, afin de se reconstruire économiquement. Certes, Centrafrique est réputé être un pays de tous les paradoxes, mais en cette année 2022, nous avons atteint le point de non-retour. L’impossible ne peut plus devenir possible, ni l’inacceptable ne peut plus être accepté. Le Président TOUADERA a largement dépassé les limites du tolérable, n’offre aucune visibilité politique, manque de sérieux politique, n’inspire plus respect ni confiance, parce que, pris en otage et devenu prisonnier de ses mercenaires-partenaires russes, il ne cesse d’entreprendre de suicidaires fuites en avant et refuse de comprendre que le Centrafricain veut se réconcilier avec lui-même, veut avoir une paix du cœur et veut se reconstruire socialement et économiquement. Ce dialogue ou arbre à palabre qui ne cesse d’être demandé, se veut un moment d’introspection commune, un moment où les Centrafricains devraient se poser les vraies et bonnes questions pour avoir les vraies et bonnes réponses.

Par conséquent, toutes les Forces Vives de la Nation doivent y participer. Tous les protagonistes doivent être présents. Toutes les Sous-Préfectures doivent y être représentées. Les anciens Présidents BOZIZE YANGOUVONDA et NDJOTODIA doivent expliquer aux Centrafricains pourquoi il y a eu des tueries crapuleuses de 2012 à 2014 ? La Présidente de la Transition Politique chancelante, la Dame SAMBA PANZA doit expliquer aux Centrafricains pourquoi son mandat de deux ans a été émaillé de scandales financiers ? Le Président TOUADERA doit expliquer aux Centrafricains pourquoi il a amnistié les groupes armés qui se sont proliférés par la suite, et pourquoi il a eu recours au mercenariat d’Etat et au terrorisme d’Etat et ne cesse de faire tuer des Centrafricains depuis 2016 ? Que les réparations-compensations soient conséquentes et que les victimes retrouvent leurs places au sein de la société.

Et ce serait à ces conditions-prix que Centrafrique connaîtra une véritable paix après une sécurité restaurée. C’est pour dire que le dialogue inclusif que demande le Peuple Centrafricain, se veut un dialogue réconciliateur et transformationnel qui va instaurer un nouvel ordre constitutionnel et démocratique.

 

Malheureusement nous notons une certaine velléité de roublardise et faisons l’amer constat d’un manque de sérieux politique qui n’honore pas le Président TOUADERA. Interrogeons-nous ensemble :

  • Est-ce sérieux politiquement de vouloir demander des appuis financiers à d’autres qui ne cessent d’être vilipendés à volonté, pour certains à qui latitude est donnée de piller le pays, alors que ceux qui sont vilipendés savent que ceux qui pillent le pays n’ont pas apporté une quelconque aide et ne pourront apporter une autre quleconque aide en dehors des armes ?
  • Peut-on permettre à PIERRE de se servir copieusement dans le grenier et demander à JEAN qui est constamment vilipendé de remplir le grenier vidé par PIERRE ? Où est le sérieux ?

 

Le bon sens exige que PIERRE qui a vidé le grenier puisse le remplir. Oui, c’est à PIERRE de remplir ou d’aider à remplir  le grenier. Alors il y a lieu de s’interroger maintenant sur l’importance ou le volume des aides, notamment budgétaires, que les mercenaires russes ont apportées au pays, depuis 2017, qu’ils exportent les minerais centrafricains. Ce n’est pas trop demander, parce que le Président TOUADERA se doit indiquer au Peuple Centrafricain les avantages induits des exportations des minerais centrafricains par ces mercenaires, parce que ces minerais constituent une partie du patrimoine commun ou national. Et tout patrimoine national ou commun ne peut être aliéné sans consentement du Peuple. Et le dialogue républicain, s’il est réellement républicain, doit permettre aux Centrafricains d’apprécier les retombées économiques et financières des exportations des minerais par les mercenaires de la société Wagner.

 

Nous n’osons pas croire que ce dialogue républicain du 21 au 27 mars 2022, ne soit déjà un mort-né, pour ne pas dire le Bérézina du Président TOUADERA.

 

Sincères considérations

 

WAFIO  Jean  Serge

                                                                                                                Président du PDCA

 

 

                                                                                                                                              Semaine 11 2022