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Centrafrique : LE DÉSENGAGEMENT POLITIQUE DE L’ÉTAT, UN FREIN MAJEUR POUR L’ASSISTANCE HUMANITAIRE.

LE DÉSENGAGEMENT POLITIQUE DE L’ÉTAT, UN FREIN MAJEUR POUR L’ASSISTANCE HUMANITAIRE.

 

Monsieur Lésias - Carrière LAGBO
Monsieur Lésias – Carrière LAGBO

 

 

 

Bangui, 28 novembre 2023 (CNC) – Soulager les souffrances humaines notamment celles des populations vulnérables de concert avec les Organisations Internationales (OI) et Non Gouvernementales (ONG) est une convergence d’énergies et des moyens afin d’appuyer un État en crise à combler ses incapacités à assumer sa responsabilité de [ Protéger ], de [ Soulager ] ou encore de [Satifaire] les intérêts vitaux de sa population en tant que Premier Responsable ou Acteur humanitaire.

 

Chaque Action Humanitaire est subordonnée à priori aux respects de la souveraineté des Etats et des Principes Directeurs Humanitaires [ PDH ] tels que la neutralité, l’impartialité, l’indépendance

Cependant, [ Sauver des vies ] ou [ Soulager des souffrrances ] soulève un certain nombre de complexités et interrogations inquiétantes par rapport aux respects des principes humanitaires en Centrafrique.

Dans un premier temps, si l’on s’en tient à l’adaptabilité des mécanismes juridiques centrafricains aux contextes ou exigences humanitaires, il existe un réel problème de l’applicabilité de ces mécanismes juridiques ou de leur effectivité.

Ce qui nous amène à nous interroger sur la volonté de nos Autorités ou Instances chargées de l’exécution de l’assistance humanitaire [ application et sanctions ].

 

De ce fait, si nous comparions la [ Volonté du Gouvernement ] à travers sa politique humanitaire et les [ Buts humanitaires ] susmentionnés et attendus par l’Action Humanitaire, nous realiserions qu’aujourd’hui la Justice et le Social [ bien-être ] ne sont plus des priorités pour nos Dirigeants laissant la place à l’impunité et aux ambitions politiciennes de leur famille politique répartie dans les services étatiques et qui constitue un véritable obstacle pour l’assistance humanitaire à cause de leurs pratiques exogènes aux principes humanitaires  [ influences, exigences des quotas…].

 

Pourtant, les Autorité politiques ou administratives devraient être les principales ressources nationales [ leviers ] sur lesquelles s’appuyaient les Acteurs humanitaires étrangers ou nationaux afin de rendre l’Action Humanitaire effective.

Malheureusement, ce constat révèle une escroquerie humanitaire, une dispersion d’énergies, une manipulation de conscience, une haine aiguë, une pollution de l’espace humanitaire, une corruption exacerbée, un réel abandon humanitaire et un manque de dialogue sincère de la part de nos Autorités appuyées par les autres Acteurs humanitaires tels que: les Organisations Internationales (OI), Organisations Non Gouvernementales (ONG), Société Civile, Syndicats, Opposition Démocratique et Plateforme Religieuse en vue d’alléger la souffrance de notre peuple.

 

Par exemple, depuis 40 ans, aucune solution durable pour les sinistrés de fleuve Oubangui, l’aide internationale destinée à l’Éducation avait servi à financer les Wagner, l’affaire Hassan BOUBA avec la Cour Pénale Spéciale (CPS), aucun résultat des enquêtes lancées par nos Autorités dans des divers cas d’enlèvements ou assassinats, le Projet des Ressortissants Centrafricains de l’Ouham Pendé aux USA pour la construction d’un poste de santé à Bocaranga 3 a été réorienté par l’actuelle Ministre de l’Action Humanitaire dans la circonscription électorale de son grand frère à Bemal – Paoua 2, les Candidats aux législatives du MCU ont usé du Projet PAKAD comme un moyen des campagnes, la MINUSCA, le MSF, le Triangle, l’Action Contre la Faim (ACF), Handicap International (HI) étaient des cibles de la Plateforme Galaxies de Didatien KOSSIMATCHI, l’Église catholique est devenue la cible du pouvoir en place à cause de son cri de détresses, le MSF et certaines ONG se sont retirés de Bozoum, Paoua et Markounda suite à des manipulations de consciences, le NRC avait fait l’objet d’une désinformation sur la Radio locale [ Mbili ] de Bocaranga, l’INTERS’OS est bloquée dans la procédure d’implantation de sa base sur une prétendue vérification de ses documents administratifs par les représentants locaux de Bocaranga.

Pour ne citer que ceux-ci, nous réalisons que le but de l’Action humanitaire, ses objectifs et l’implication de ses Acteurs restent un défi majeur pour son effectivité.

 

Deuxièmement, il y’a lieu de relever qu’en raison de quelques poches de violences armées, la présence des mines anti personnelles, l’état des infrastructures routières impraticables, la flambée des prix de carburants, la réticence des propriétaires de camions ou véhicules de location, l’accès à l’aide ou assistance humanitaire au temps voulu demeure un calvaire et restreint.

Cela est justifiée en grande partie par le manque d’implication de nos Autorités politiques ou administratives pour coordonner ou faciliter l’assistance humanitaire par des réhabilitations des infrastructures routières, une bonne politique sécuritaire et économique et des sensibilisations significatives pour une fluidité de [ transports ] et [ l’Acceptence ] des autres Acteurs étrangers et nationaux.

 

Pour finir, nos Autorités ainsi que les autres Acteurs humanitaires doivent prendre conscience de la dégradation des situations sociopolitiques et économiques de notre pays, alimentée par la montée spectaculaire des discours de la haine et des appels aux violences afin de privilégier le [ dialogue ] pour éviter une résurgence des violences qui pourrait être fatale pour notre peuple. Seul le dialogue permettra de déceler les forces et failles de chaque Acteur en vue d’une solution durable et d’éviter la désorientation de l’assistance humanitaire, source de pérennisation de la crise.

En dépit de multiples efforts fournis par la Communauté Humanitaire en Centrafrique, l’urgence humanitaire demeure dans le Nord-Ouest et Nord-Est de notre pays surtout en [ Moyens de subsistance ], [ Appui juridique ], [ Constructions des maisons incarcerales ], [ Eaux, Hygiène et Assainissement ], [ Délivrance des documents d’état civil ], [ Sensibilisations sur les mines anti personnelles ], [ Sensibilisations entre les Agriculteurs et Eleveurs ], [ Sensibilitions ses FSI sur les cas de braquages et vols de bétail ], [ Mises en place des Comités de paix ], [ Accès à l’Information ] et [ Assistance médicale ].

Les Organisations Internationales  (OI) et Organisations Non Gouvernementales (ONG) doivent elles jouer le rôle de l’État centrafricain ?

Une pensée pour les sinistrés du fleuve Oubangui !!!

A toutes les énergies consenties pour les causes justes, force et courage !!!

Aux âmes sacrifiées pour les causes justes, paix et repos éternels !!!

 

[ Nous sommes le monde !!! ]

 

Par Lésias – Carrière LAGBO

Spécialiste en Droit International Humanitaire [ DIH – Protection ] et Conseiller Juridique de la Plateforme des Jeunes Leaders de l’Opposition Démocratique [ PJLOD ] centrafricaine.

 

 

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