Bangui (CNC) – Quelques heures après sa libération par ses ravisseurs, le cardinal Dieudonné Nzapalainga et les membres de sa délégation pastorale sont arrivés à Ouanda-Djallé. Il est accueilli par une foule immense à l’entrée de la ville. Cependant, la coalition CPC dément catégoriquement sa prise en otage par ses éléments.
Rédigé par Moïse Banafio
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le dimanche 19 mars 2023
Le cardinal Dieudonné Nzapalainga est arrivé à Ouanda-Djallé
Le mercredi dernier, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, en tournée pastorale dans la préfecture de la Haute-Kotto, s’est rendu à Ouadda, situé à plus de 700 kilomètres au nord de Bangui. De Ouadda, il a décidé de se rendre à Ouanda-Djallé. Mais arrivé à 7 kilomètres de Ouadda sur l’axe de Ouanda-Djallé, il s’est retrouvé nez à nez avec un groupe des bandits armés. Durant 24 heures, lui et les membres de sa délégation pastorale ont été retenus en otage avant d’être libéré sous la pression de la population locale. Libéré, l’homme est arrivé à Ouanda-Djallé quelques heures plus tard. Accueilli par une foule en liesse à l’entrée de la ville, le cardinal Dieudonné Nzapalainga quittera la ville dans les prochains jours pour rentrer à Bangui.
Entre temps, les habitants de Ouadda et Ouanda-Djallé accusent les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) d’être à l’origine de la prise d’otage du cardinal. Ce que la coordination de la CPC a catégoriquement démenti et a dénoncé vertement les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux en son nom.
L’axe Ouadda et Ouanda-Djallé, un couloir de la mort
La CPC rappelle que la zone où le Cardinal et sa délégation se sont rendus est extrêmement dangereuse, surnommée le « couloir de la mort » en raison de la présence de bandits de grands chemins, d’éléments de la LRA, de trafiquants soudanais, de rebelles tchadiens, de mercenaires de Wagner, de FACA et de leurs supplétifs, ainsi que de groupes armés non affiliés à la CPC. Tous ces groupes se livrent à des actes de pillage, d’enlèvement, de violence et d’exactions en tous genres.
La CPC insiste sur le fait que le Cardinal et sa suite n’ont pas pris les précautions nécessaires pour leur propre sécurité, en arrivant à Ouadda à une heure avancée de la nuit. Cependant, certains éléments de la CPC ont intercepté discrètement le convoi et les ont emmenés en lieu sûr en attendant de contacter la hiérarchie militaire pour connaître la conduite à tenir. La CPC affirme que le Cardinal et sa délégation n’ont donc pas fait l’objet d’une séquestration quelconque contre une rançon réclamée par les éléments de la CPC.
La CPC condamne fermement les allégations mensongères distillées à dessein pour discréditer son mouvement et le rendre responsable de tous malheureux incidents qui pourraient survenir en République Centrafricaine. Elle rappelle que son combat est dirigé contre le président Touadéra et ses mercenaires du groupe Wagner, tout en respectant ses engagements pris et signés sous la médiation des organisations sous-régionales pour donner une chance à la paix.