Centrafrique : L’assassinat d’un Peul éleveur au quartier Fondo, les habitants redoutent un regain des violences.

Publié le 4 mars 2017 , 3:32
Mis à jour le: 4 mars 2017 3:32 am

Centrafrique : L’assassinat d’un Peul éleveur au quartier Fondo, les habitants redoutent un regain des violences.

 

Un groupe des Anti-Balaka . CopyrightAFP.
Un groupe des Anti-Balaka . CopyrightAFP.

Bangui, le 5 mars 2017

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

 

Si le Président Faustin Archange TOUADÉRA et son gouvernement dirigé par son proche ami Simplice Mathieu SARANDJI tentent malgré eux de faire déguerpir les déplacés de leurs camps de fortune de l’aéroport moi polo de Bangui, ils oublient par contre les caprices redoutables de leurs alliés les Anti-Balaka. Ces derniers qui ne comprennent rien dans le langage de la Paix viennent à nouveau d’être indexés par les habitants du quartier Fondo à Bangui dans le 5e arrondissement dans l’affaire de l’assassinat d’un peul hier dans leur quartier.

 

Les faits se sont déroulés avant-hier jeudi vers 20 heures dans le quartier mitoyen à la concession de l’aéroport de Bangui Moi polo où le corps sans vie d’un peul éleveur a été retrouvé dans un puits d’eau par certains habitants du secteur. Le corps a été repêché, avec des mains et jambes attaque avec des cordes et ne présente aucune trace de tortures graves.

Selon les témoins qu’on a pu contacter, ce sont des jeunes assimilés aux anti-barakas qui se sont érigées en protecteurs dudit quartier à la place de Dieu qui ont arrêté cet éleveur peul après avoir passé un moment avec sa copine dans le quartier.

Un de nos reporteurs a failli être assassiné du seul fait qu’elle voulait prendre la photo de la victime. Pour ces anti-balaka, il voulait prendre la photo et allait la présenter aux éléments d’autodéfense des musulmans.

Quelques minutes après le repêchage du corps, la panique regagne les habitants proches du Km5, et certains habitants de ces secteurs commencent à plier leurs bagages pour regagner les sites des déplacés. Selon eux, la poste des miliciens du Km5 pourrait être très dangereuse s’ils ne prennent pas des précautions pour leur vie.

Dans le même registre des scènes macabres des anti-barakas, un autre commandant en chef de ces miliciens du quartier Damala proche du quartier combattant à Bangui avait été arrêté par les gendarmes par suite d’un braquage qu’il avait commis quelques jours plutôt. Là où le bât blesse, il a été libéré immédiatement sur instruction ferme du Premier ministre Sarandji.

Finalement à quel jeu jouent la Tortue et son gouvernement ? Même la vie des Centrafricains ne les intéresse pas, ils continuent malgré tout à faire de l’hypocrisie politique devant le peuple qu’ils sont censés le protéger.

Ces bandits armés sont pourtant bien connus de service de la police et de la gendarmerie et le gouvernement ne fait rien pour les mettre hors d’état de nuire. En cas de poursuite judiciaire, ils sont immédiatement relâchés.

Les Centrafricains semblent comprendre que les agissements des anti-barakas sont magnifiquement protégés par un système robuste mis en place par le régime partisan et ethnique du Président TOUADERA alias la Tortue de Damara.

 

Transféré à la morgue par la Croix-Rouge, le corps de ce paisible citoyen serait inhumé probablement dans un anonymat sans que le gouvernement lève son petit doigt pour condamner cet assassinat gratuit. Ce que le président TOUADÉRA et sa suite doivent comprendre, tous les musulmans ne sont pas des Séléka, et tous les chrétiens ne sont pas aussi des anti-balaka!

 

Copyright2017CNC.

t

Aucun article à afficher