CENTRAFRIQUE: « L’ARMEE DOIT AUSSI CREER SES PROPRES RESSOURCES» DIXIT MARIE NOELLE KOYARA

Publié le 26 juillet 2015 , 4:28
Mis à jour le: 26 juillet 2015 4:30 pm

( Corbeau News Centrafrique )

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« L’ARMEE DOIT AUSSI CREER SES PROPRES RESSOURCES» DIXIT MARIE NOELLE KOYARA

 

Bangui, Corbeau News Centrafrique, 27-07-2015

Mettre en place une armée de développement est aujourd’hui une préoccupation de gouvernement de la transition centrafricaine. Une préoccupation exprimée par la ministre en charge de la défense nationale, Marie Noëlle Koyara incite les militaires FACA à s’adonner à l’agriculture. Elle a signé, ce 16 juillet 2015, un accord de projet d’appui aux productions agricoles des Forces armées centrafricaines avec le Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Bangui.

Les Forces armées centrafricaines doivent travailler la terre pour créer ses propres ressources. C’est ce qui a fait l’objet de la signature du projet agricole au département de la défense nationale. C’était en présence des cadres dudit département, de la FAO, des experts de l’agriculture et l’élevage, et des experts militaires de l’AUMAM qu’a eue lieu la signature de protocole relatif à ce projet d’appui aux productions agricoles par les FACA. Une initiative de la défense avec l’appui de la FAO visant à amener les militaires à s’adonner aux productions agricoles. A travers la mise en œuvre de ce projet, les FACA peuvent désormais s’auto-prendre en charge.

« L’armée fait partie des dépenses de souveraineté de notre pays. Donc l’armée doit créer aussi ses propres ressources. Et ça ne peut passer que par ce que nous sommes en train de faire. Nous aimerons bien que dans l’histoire de notre pays, qu’on dise qu’on a réussi à enrailler l’insécurité alimentaire dans notre pays grâce à la contribution de l’armée nationale. Ça pourra donner une autre image à notre armée nationale», a affirmé Marie Noëlle Koyara, Ministre d’État en charge de la défense nationale.

Pour la ministre de la défense nationale, la relance ce secteur agricole et alimentaire permet à l’armée nationale de subvenir à ses besoins et aux besoins de la population centrafricaine afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. L’enjeu de ce projet, d’après elle, est de viabiliser les centres de formation professionnelle dans les casernes afin d’assurer une autonomie alimentaire et nutritionnelle. L’occasion pour la ministre d’évoquer la nouvelle vision de la restructuration de l’armée centrafricaine avec le développement agricole. Car pour la madame Koyara, le développement passe par la lutte contre la pauvreté et la lutte contre l’insécurité alimentaire. Il s’agit là de développer le maraîchage, la pisciculture, la porcherie et la volaille.

« J’invite l’armée à se mettre au travail, c’est notre projet. La réussite de ce projet dépendra de notre ardeur au travail. Il n’y a pas de raison que notre pays connait l’insécurité alimentaire. Et arriver à mobiliser les partenaires auprès de nous pour nous permettre de démarrer ce genre de projet, c’est un prestige. Donc c’est à l’armée de démontrer à nos partenaire qu’en choisissant de nous financer ce projet, le choix a été bien fait », a-t-elle martelé.

De son côté, le Représentant de la FAO, Jean Alexandre Scaglia a souligné que ce projet pilote doit couvrir les différents domaines de l’agropastoral afin de revitaliser les casernes. Il a signifié, par ailleurs, que ce projet d’appui aux productions agricoles, est une initiatique de gouvernement de la transition fortement appuyée par la FAO avec les propres fonds de l’Organisation.

« C’est une initiative très importante du gouvernement que nous, au niveau de la FAO, nous appuyons par ce projet pilote. Les forces armées doivent retrouver une capacité à s’autoalimenter comme dans les autres pays du monde où nous travaillons. Il s’agit de redonner, au-delà de l’armée, une capacité professionnelle aux gens le jour où ils quitteront l’armée. L’armée est un centre de formation professionnel pour beaucoup de gens. Il faut rendre l’armée autonome. Et on espère que ce projet pilote qui démarre aujourd’hui, avec des fonds propres de la FAO, on fera, au-delà de camps Kassaï, des projets similaires sur l’ensemble de la Centrafrique », a expliqué le Représentant de la FAO en RCA.

Notons que ce genre de projet n’est pas nouveau en Centrafrique. Car, par le passé, les FACA ont été utilisées aussi dans le domaine agricole pour son auto-prise en charge.

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Bangui ERIC NGABA POUR CNC

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