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Centrafrique : Lancement des activités de la plaidoirie pour l’adoption sur la loi de la protection de l’enfant

Lancement des activités de la plaidoirie pour l’adoption sur la loi de la protection de l’enfant
Travaux du Lancement des activités de la plaidoirie pour l’adoption sur la loi de la protection de l’enfant. Credit photo : CNC.

 

 

Centrafrique : Lancement des activités de la plaidoirie pour l’adoption sur la loi de la protection de l’enfant

 

 

Bangui (RCA) /CNC – L’Organisation non gouvernementale dans Church Aid (DCA-RCA) en partenariat avec le Réseau des journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH-RCA) a organisé ce vendredi 21 décembre 2018, une conférence de presse dans la salle de conférence du Centre Monseigneur Cucherousset pour lancer des activités de plaidoyer pour l’adoption du code de la protection de l’enfance en République centrafricaine.

 

C’est dans le cadre de la protection de l’enfant que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 20 novembre 1989, une convention relative aux droits de l’enfant alors que les États africains ont adopté, en juillet 1990, la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant. Le gouvernement centrafricain, a intégré dans sa législation nationale, certains textes et dispositions de ces deux instruments internationaux.

Cependant, au-delà de toutes les lois et de tous les mécanismes mis en place, le code de protection de l’enfant restera, sans doute, la marque la plus édifiante de l’attention réservée à l’enfance. L’avant-projet de ce code est disponible depuis près de 8 ans, mais toujours en attente d’être transmis au parlement pour son adoption.

C’est dans cette perspective que l’ONG Danch Church Aid en collaboration avec  trois organisations de la société civile notamment le Centre pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Enfant (CPDE), le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) et Women Acting for Living Together (WALT), et avec les enfants filles et garçons des différents horizons de la société centrafricaine, sur le financement de l’Unicef, veulent mettre en place un cadre de plaidoyer pour pousser à l’adoption et à la promulgation du code de la protection de l’enfant en Centrafrique.

Dans son allocution de la circonstance, Aliou Maîga, Chef section protection enfant à l’Unicef-Centrafrique, confirme que la situation de protection de l’enfant reste préoccupante :

« Malgré ces avancées, la situation de protection de l’enfant en Centrafrique reste encore  préoccupante, 92% selon la statistique de 2010, des enfants sont victimes de violence en RCA donc pratiquement la quasi-totalité de ces enfants sont victime de violence notamment la violence sexuelle, certains sont encore présents dans les groupes et les filles sont mariées très jeunes ce qui réduisent leur chance et leur capacité à appartenir à des structures ou à poursuivre leur scolarité pour les bonheurs de leurs familles », a-t-il précisé.

 « Avec les crises récurrentes, de moins en moins d’enfants sont enregistrés dans l’état civil comme vous savez que ceci est le premier droit de l’enfant. Pour renforcer le bien-être des enfants, des efforts mentionnés plus haut doivent être traduits et domestiqués aujourd’hui dans les instruments juridiques nationaux et l’initiative des organisations de la société civile de ce jour rentre dans la dynamique de domestication des instruments juridiques. L’Unicef appui cette initiative et reste disponible à appuyer la partie nationale pour l’adoption de cet outil qui est le projet de loi de la protection de l’enfant », conclut monsieur Aliou Maîga

 

Quant à monsieur Gilbert Masumbuko, Chef de Mission de l’ONG internationale DCA, les enfants continuent de vivre dans des conditions inhumaines :

« Des enfants sont détenus dans les lieux et des conditions inhumaines. Les filles comme les garçons sont utilisées comme combattants, porteurs, cuisiniers, espions, blanchisseurs, entretien des armes et ainsi subissent des violences, des privations au point d’en sortir très négativement marquées à cause des atrocités. Les filles exercent en plus une charge supplémentaire les assujettissant aux sévices sexuels de la part des commandants et autres combattants », a-t-il martelé.

Aux mois d’août et de septembre 2018, plus de 80 cas ont été rapportés (22 nouveaux cas de viol, 13 nouveaux cas d’agression physique et 44 nouveaux cas de mutilation géniale féminine). De nombreux enfants sont accusés de différentes sortes de crimes, délits, de sorcellerie.

Pour contribuer à l’adoption du projet de cette loi portant protection de l’enfant en RCA à l’horizon 2019, trois organisations de la société civile notamment CPDE, RJDH et WALT vont travailler dans des différents volets pour la mise en œuvre de ce projet de loi.

Il est à préciser que si cette loi est adoptée et promulguée, la RCA connaîtra beaucoup d’innovations concernant le projet de loi de la protection de l’enfant entre autres la prise en compte du délai de la déclaration des naissances et ses frais, la gratuité de l’éducation sur toute l’étendue du territoire, l’interdiction formelle de mariages des enfants avant l’âge de 18 ans et bien d’autres dispositions qui garantissent la protection des enfants en RCA.

 

 

 

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