CENTRAFRIQUE: LA SANGARIS « MAIS NOUS NE PARTIRONS PAS TOUT DE SUITE » DIXIT COLONELLE SOPHIE CAUSSEL

Publié le 7 avril 2016 , 8:08
Mis à jour le: 7 avril 2016 8:09 am

(Corbeau News Centrafrique)

FullSizeRender-1

 

CENTRAFRIQUE: LA SANGARIS  « MAIS NOUS NE PARTIRONS PAS TOUT DE SUITE »

DIXIT COLONELLE SOPHIE CAUSSEL

 

Bangui, (C.N.C), 04-05-2016

Suite à l’annonce faite par le ministre français de la défense Jena Yves Le Drian, le 30 mars 2016 à Bangui, sur la mission de force française de l’opération Sangaris en République centrafricaine, la Sangaris a fait le point sur comment son départ de Centrafrique va se faire. Pour clarifier les Centrafricains sur la fin de cette mission, la Colonelle de force Sangaris Sophie Caussel a déclaré devant la presse que les soldats français de l’opération Sangaris ne partiront pas dans l’immédiat.
A la base de Sangaris M’poko à Bangui le 4 avril 2016 à travers un point de presse, la Colonelle de l’opération Sangaris Sophie Caussel a tenu à faire le point sur le probable départ des soldats français du territoire centrafricain. Dans sa déclaration liminaire, elle a indiqué qu’au regard de la situation sécuritaire et politique de la Centrafrique, les soldats français vont se retirer de manière progressive.
«Les conditions sécuritaires et politiques sont désormais réunies pour que le pays puisse prendre son destin en main, aux côtés de la MINUSCA, désormais principal acteur sécuritaire du pays », a fait savoir Sophie Caussel avant d’indiquer que : « Dans l’immédiat, nous ne partirons pas, nous nous contentons de réarticuler notre dispositif, en l’adaptant aux capacités de la MINUSCA et surtout, aux conditions sécuritaires du pays ».
Certes que la situation aujourd’hui en République centrafricaine s’améliore du point de vue sécuritaire et politique. Dans le contexte actuel avec le retour à l’ordre constitutionnel, les nouvelles autorités centrafricaines ont besoin des forces de sécurité et de défense nationales pour faire face aux nombreux défis qui les attendent. S’il faut le dire, le principal acteur sécuritaire du pays est sans doute les forces nationales qui peuvent se donner à fond pour la souveraineté du pays. Car ce n’est plus un secret pour personne, les forces internationales n’ont jamais ramené la paix dans un pays quelconque à travers le monde. Si les formes internationales arrivent en terme de leur mission, cela doit se faire pour le pays retrouve sa dignité à travers ses forces nationales, symbole de la souveraineté.
« La force Sangaris a donc terminé sa mission, elle a rempli les objectifs qui lui avaient été assignés. Depuis son engagement le 5 décembre 2013 jusqu’aujourd’hui, elle a permis de mettre un terme à la spirale de violence et aux exactions » a martelé Sophie Caussel, colonelle de force Sangaris.
Toutefois, elle a indiqué que la force gardera la totalité de de ses VAB qui seront en mesure d’intervenir en cas de besoin, même si la force a renvoyé en France son « Taureau de feu », les VBCI.
« La RCA est aujourd’hui apaisée. Le temps de la crise est passé, la paix est revenue et il faut tourner la page. Aussi, la force Sangaris doit adapter ses moyens, et tenir compte du calme revenu », a-t-elle ajouté.
L’annonce du départ de force Sangaris est différemment interprétée par les Centrafricains. Il y a ceux qui pensent que c’est des affaires de viol et abus sexuel, et aussi l’acte de zoophilie dont sont impliqués les soldats français de l’opération Sangaris qui précipitent de ce départ afin de camoufler la honte de la France en Centrafrique. D’autres estiment que la France n’a pas moyens de sa politique en Centrafrique à travers l’opération Sangaris, trop couteuse, et qui a aussi fait pérenniser la crise dans le pays, alors que la mission de la Sangaris, comme l’a annoncé le président français, est précise et courte.

Bangui, Eric NGABA Pour CNC

Aucun article à afficher