Centrafrique : La révolution agro-industrielle amorcée par Pascal Bida Koyagbélé.
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Bangui, le 12 mars 2017.
Par : Fred Krock, CNC.
Après des moments sombres qu’a connus le pays, l’heure est désormais à la reconstruction qui exige à la base une prise de conscience de tous sans exception. C’est dans cette dynamique que le compatriote Pascal Bida Koyagbélé s’est engagé dans sa vision de la révolution industrielle de construire un complexe industriel intégré dénommé « Yaka Ti Bida » vers le quartier Ouango-Sao dans le 7e arrondissement de Bangui.
Pendant que certains compatriotes avec le concours des étrangers continuent de détruire le pays, il y a heureusement, certains dignes filles et fils du pays à l’exemple de M. Pascal Bida Koyagbélé qui se soucient de la reconstruction du pays. Ce dernier n’a pas attendu à ce que la paix et la sécurité reviennent sur l’ensemble du territoire national comme aiment à le fredonner certains compatriotes, pour entreprendre ce grand projet qui fera certainement la fierté nationale. Il est sorti du discours pour le concret et c’est ce que le pays attend de ces filles et fils.
Notons que ce complexe industriel intégré est constitué d’une usine d’huile raffinée avec la capacité de production de 40 tonnes par jour, d’une usine de savon anti moustique d’une forte capacité de production également et d’une usine de production de tomate concentrée.
Les travaux de construction du complexe ont déjà commencé, des compatriotes hommes et femmes, toutes générations confondues de différents quartiers de Bangui sont recrutés pour se jeter à ce chantier de fourmis.
Selon M. Pascal Bida Koyagbélé, le complexe sera équipé de machines modernes avec un laboratoire de référence pour définir les profils de sol en vue du traitement pour un rendement meilleur. Pour cela, une fois que les travaux avanceront, des techniciens vont être recrutés et formés afin de bien manier les machines et de veiller à la maintenance.
En dehors du site du complexe, un autre site de 200 hectares est réservé pour la culture des tomates et des oignons dont les travaux de défrichage ont déjà commencé.
Il est aussi important de souligner que l’entreprise va produire ses propres énergies à travers les déchets et de ce fait, le secteur sera électrifié et
de l’eau sera également distribuée gratuitement car il est prévu la construction des fontaines à pompe dans les quartiers environnants pour soulager la souffrance des habitants du secteur et les fumiers vont être transformés en engrais pour développer une production agricole bio, produits de qualité pour la santé des consommateurs.
Sur le plan agricole, M. Bida Koyagbélé dispose des champs de palmeraies dans la région de l’Ombella M’poko et en RD. Congo. D’une manière générale, les matières premières existent déjà. C’est pour dire que le complexe ne souffrirait pas de matières premières.
La création de cette entreprise, il faut le dire, contribuera efficacement au développement socioéconomique de la République centrafricaine en ce sens qu’elle absorbera une partie du taux de chômage et permettra également aux responsables de foyers qui auront la chance de travailler dans cette entreprise d’avoir la possibilité en termes de rémunération pour faire face aux charges familiales.
En sus de cela, elle contribuera également à l’amélioration des recettes de l’Etat à travers le paiement des droits et taxes…
Certes, M. Bida est déterminé à relever le défi mais l’autre réalité qui constitue un point d’achoppement pour l’ensemble des opérateurs économiques centrafricains est le fait des banques qui tergiversent pour soutenir les opérateurs économiques dans les affaires.
C’est dans cette optique que M. Koyagbélé projette également l’idée de création dans l’avenir d’une banque agricole afin de soutenir les agriculteurs qui nourrissent le pays mais, qui malheureusement, sont dépourvus des moyens nécessaires pouvant leur permettre de se réaliser davantage. Car il faudrait qu’on arrive à mécaniser notre agriculture pour avoir une production importante dont une partie sera utilisée pour la consommation et de vendre le reste, ce n’est qu’ainsi qu’on pourra vivre vraiment de l’agriculture » a précisé M. Koyagbélé.
Qui ajoute qu’il n’y a que les industries qui peuvent réduire au maximum le taux de chômage et de faire avancer le pays. Ce qui justifie sa vision de « révolution industrielle ».
Si aujourd’hui, le gouvernement se bat pour la relance de l’économie du pays et qu’il y a certains compatriotes qui ont pris la peine pour investir pendant ces périodes aussi difficile, il faudra qu’ils soient encouragés et que des mesures soient prises pour protéger ces investissements par les fils du terroir.
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