Centrafrique : la rareté des pièces de monnaie, l’étrange affaire des ressortissants Chinois

Centrafrique : la rareté des pièces de monnaie, l’étrange affaire des ressortissants Chinois

 

Croisement du marché PK5 dans le troisième arrondissement de Bangui. Photo Bobérang/ CNC
Croisement du marché PK5 dans le troisième arrondissement de Bangui. Photo Bobérang/ CNC

 

 

Bangui, 22 décembre 2023 (CNC) – La rareté des pièces de monnaie en République centrafricaine continue de susciter des interrogations et des frustrations parmi les citoyens. Depuis plusieurs années, ce problème persiste sans solution apparente, ce qui entraîne des difficultés considérables dans les transactions quotidiennes des commerçants et des consommateurs. Cette situation, qui rappelle un précédent au Cameroun, soulève des questions importantes quant à l’origine de cette pénurie persistante et la réaction du gouvernement face à cette crise.

 

Initialement, il y avait des soupçons selon lesquels les ressortissants chinois pourraient être à l’origine de la disparition des pièces de monnaie en République centrafricaine, en raison de leur jeu au Hazare qui était répandu dans la capitale, Bangui. Cependant, il est essentiel de noter que ces soupçons n’ont jamais été confirmés et sont basés sur des conjectures plutôt que sur des preuves tangibles.

 

En comparaison, au Cameroun, il y’a quelques années, une enquête officielle a été menée par le ministère camerounais des finances pour résoudre un problème similaire. Les résultats ont confirmé que les Chinois avaient effectivement récupéré des pièces de monnaie pour les utiliser dans la fabrication de bijoux. Cette découverte a conduit à des actions immédiates de la part du gouvernement camerounais pour démanteler ce réseau mafieux et mettre fin au problème des pièces de monnaie. Cette réponse proactive du gouvernement camerounais devrait servir de modèle pour la République centrafricaine.

 

Cependant, en République centrafricaine, le gouvernement semble adopter une attitude passive face à cette crise persistante. La rareté des pièces de monnaie affecte directement les citoyens, les commerçants, et les transactions commerciales, créant des problèmes de change et des perturbations dans l’économie locale. Ignorer ce problème ne fera qu’aggraver les tensions et la frustration parmi la population, mettant en péril la stabilité sociale et économique du pays.

 

Il est crucial que le gouvernement centrafricain prenne des mesures immédiates pour enquêter sur les raisons sous-jacentes de la rareté des pièces de monnaie et, le cas échéant, identifier les acteurs responsables de cette crise. Si des pratiques illégales sont découvertes, des mesures strictes doivent être prises pour mettre fin à ces activités nuisibles. De plus, le gouvernement devrait envisager des solutions à long terme pour garantir que la population ait un accès adéquat aux pièces de monnaie, en s’inspirant de l’exemple camerounais.

 

La proposition de Moïse Nyama, vendeur de médicaments à Sibut, dans la préfecture de Kémo, selon laquelle le gouvernement pourrait payer une partie des salaires des fonctionnaires en pièces de jetons, mérite d’être examinée sérieusement. Cela pourrait contribuer à rétablir l’équilibre entre les billets de banque et les pièces de monnaie en circulation.

 

En un mot, la rareté persistante des pièces de monnaie en République centrafricaine est un problème sérieux qui ne doit pas être ignoré. Le gouvernement doit agir rapidement pour enquêter sur cette question, identifier les causes et prendre des mesures pour résoudre ce problème afin de garantir la stabilité économique et la satisfaction de sa population. Ignorer cette crise ne fera qu’exacerber les problèmes économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.

 

Par Anselme Mbata

 

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