CENTRAFRIQUE: “LA PROTECTION DES CIVILS RESTE LA PRIORITE DE LA MINUSCA” DIXIT DIANE CORNER

Publié le 30 avril 2015 , 7:06
Mis à jour le: 1 mai 2015 9:53 am

(Corbeau News Centrafrique)

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“LA PROTECTION DES CIVILS RESTE LA PRIORITE DE LA MINUSCA” DIXIT DIANE CORNER

 

Bangui, (C.N.C)

«Dans le mandat renouvelé de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafricaine (MINUSCA), la protection des civils contre le risque d’atteinte à l’intégrité physique reste la priorité numéro un. Une attention particulière est portée aux populations les plus vulnérables, les femmes, les enfants, les réfugiés et les personnes déplacées » a déclaré jeudi à Bangui, la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies pour la RCA, Diane Corner. Alors que les civils en Centrafrique sont violés par ceux qui sont sensés les protéger.

Au cours d’un point de presse consacré au renouvellement du mandat de la Mission, décidé par le Conseil de Sécurité le 28 avril 2015, Mme Corner a mis en exergue la continuité entre la Résolution 2149 portant établissement de la mission et la nouvelle Résolution 2217 qui réaffirme le mandate robuste de la MINUSCA.

« Sous l’égide du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, les tâches fondamentales de la MINUSCA demeurent. Protection des civils, appui à la restauration de l’autorité de l’État et appui au processus politique pour aboutir à une paix durable» a-t-elle expliqué.

Tout en reconnaissant les avancées dans la protection des civils grâce au déploiement des forces de la MINUSCA à travers le territoire, le Conseil de Sécurité a exprimé de sévères inquiétudes sur la situation humanitaire du pays, notamment concernant les personnes déplacées internes. La Résolution demande aux autorités centrafricaines et à la Mission d’aller encore plus loin dans le sens de la lutte contre l’impunité et la promotion et la protection des droits de l’Homme. Reste à savoir si cette Résolution, sur le terrain, va être appliquée à la lettre car l’enquête révélée par le quotidien britannique “The Gardian” sur l’implication des soldats français et onusiens dans le viol et massacre des civils en Centrafrique remet en cause l’exécution stricte de ladite Résolution. Le Conseil a jugé «urgent et impératif» la mise en place de la Cour pénale spéciale.

Le Conseil de Sécurité a également prorogé les mesures temporaires d’urgence qui donnent à la MINUSCA l’autorité de « procéder à des arrestations et des détentions en vue de maintenir l’ordre public» et d’agir avec plus de coercition contre les groupes armés illégaux qui refuseront de déposer les armes.

Soutien technique et logistique pour les élections

Pour les élections, le Conseil a renforcé le soutien technique et logistique de la MINUSCA et a appelé les autorités centrafricaines à accélérer les préparatifs en vue de tenir «dans les meilleurs délais, des élections présidentielle et législatives libres, justes, transparentes et ouvertes à tous » en vue d’achever la transition politique.

Pour aller encore plus loin, le Conseil a accordé des moyens supplémentaires pour le renforcement de la Mission. L’effectif maximal autorisé est fixé à 10 750 militaires, dont 480 observateurs militaires et officiers d’état-major, et 2 080 policiers, dont 400 agents de police et 40 responsables des questions pénitentiaires.

Forum national de Bangui

Sur le Forum de Bangui, Mme Corner a expliqué que la MINUSCA apportait un appui important aux autorités nationales en vue de la tenue et de la réussite du Forum. « Le dialogue est la seule voie possible pour sortir de la crise et pour établir les fondements d’une réconciliation national durable ».

Bangui, Eric NGAGA Pour CNC

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