Centrafrique : la problématique de l’emploi et d’insertion des jeunes vulnérables.
Bangui 14 février 2017, CNC.
Par Eric NGABA et Cyrille YAPENDE
La question de l’emploi et de l’insertion des jeunes vulnérables devient de plus en plus une préoccupation des acteurs de la Paix en République Centrafricaine. À cet effet, Le Projet Partenariat Interreligieux d’Edification de la Paix en République Centrafricaine, CIPP en sigle, a mené une étude en 2016 à Bangui. L’objectif du projet est de poser les bases d’une cohésion sociale durable dans le pays grâce au renforcement des institutions centrafricaines. Une conférence de restitution et de réflexion relative à cette étude a eu lieu le 10 février 2017 à la FATEB à Bangui.
Le projet CIPP se préoccupe de l’emploi et de l’insertion des jeunes vulnérables en République Centrafricaine. Le projet a initié une étude sur la déscolarisation et le manque d’emplois des jeunes dans la capitale. La restitution de cette étude a eu lieu en présence de plusieurs cadres des institutions et entreprises du pays. Il s’agit des représentants des ministères de l’emploi et des affaires sociales et de la réconciliation, mais aussi des représentants d’entreprises du secteur privé et des ONG.
« C’est une étude qui est menée en consortium d’ONG et la Plateforme interreligieuse sur la paix en Centrafrique. C’est une collaboration entre différents acteurs qu’ils soient musulmans, chrétiens ou animistes, c’est vraiment tout le monde qui se met ensemble pour trouver des solutions. Les principales recommandations de cette étude, c’est qu’il nous faut des formations courtes pour régler la réinsertion des jeunes. Il faut qu’il ait aussi un engagement fort des acteurs privés notamment du patronat mais aussi des ONG et du gouvernement », a expliqué Margot Durin, Chargée de l’appui opérationnel au projet CIPP.
Le projet s’effectue en long terme sur 5 ans afin d’atteindre son objectif. D’ores et déjà, les acteurs sont sur de moyen terme. Il y a plusieurs activités pour l’insertion des jeunes. L’engagement du secteur privé, la formation des jeunes et l’amélioration des moyens d’existence à travers les groupes d’épargne constituent des actions prévues dans le projet. Durant la restitution de l’étude de faisabilité, l’organisation en groupe de travail a permis aux participants de partager leurs expériences en termes de challenges mais aussi de solutions d’amélioration de l’insertion des jeunes. .
La forme à court terme cible les jeunes vulnérables et déscolarisés de la capitale en attendant l’extension du projet à l’intérieur du pays. Afin de réaliser le renforcement des moyens de subsistance de la population, le projet CIPP a lancé fin 2016 une étude sur l’emploi et l’insertion des jeunes vulnérables de Bangui. cette étude avait pour objectif principal l’identification des problèmes d’emploi des jeunes de Bangui, la cartographie des acteurs publics et privés liés à l’insertion des jeunes ainsi que l’identification des filières porteuses d’emplois.
« Si on s’en tient à la crise qu’on a connue, les principaux acteurs de cette crise sont des jeunes. Les jeunes étaient manipulés car ils n’ont pas d’emplois et manquent de formation. C’est ainsi qu’au sein de ce projet, on s’est dit que c’est mieux de se tourner vers ces jeunes pour voir dans quelles mesures il faut leur venir en aide. C’est pour cette raison que cette étude a été diligentée afin de voir dans quelle mesures on peut mettre en lien les acteurs de la formation professionnelle et les institutions d’emplois pour ces jeunes », a fait savoir Paulin Ouoko, Chargé de sécurité alimentaire et moyen d’existence.
La restitution du projet a permis de partager les résultats et les recommandations de l’étude avec les acteurs importants du secteur de l’emploi mais aussi d’engager ces derniers vers des possibilités d’amélioration de l’insertion des jeunes vulnérables.