CENTRAFRIQUE : LA MINUSCA MISE L’ARRESTATION D’ALI DARASSA CONTRE CELLE DE TOUADERA

Publié le 21 mai 2017 , 8:16
Mis à jour le: 21 mai 2017 8:16 pm

CENTRAFRIQUE : LA MINUSCA MISE L’ARRESTATION D’ALI DARASSA CONTRE CELLE DE TOUADERA 

  Le général Ali Darrassa à Bambari

Bangui, le 22/05/2017

Par : Herman THEMONA CNC,

Le regain des violences dans certaines villes de nos provinces, notamment à Kaga-Bandoro, Koui, Ngaoudaye, Bocaranga, Niem-Yelewa, Bambari, Mingala, Bakouma, Nzako, très récemment à Alindao, Bangassou et maintenant Bria soulève à merveille la question de l’insécurité dans le pays et particulièrement celle de savoir à quand l’arrestation des sanguinaires et mercenaires qui ne cessent de mettre à feu et à sang le République Centrafricaine.

Plus d’un Centrafricain pense que la Minusca, qui a pourtant mandat de protéger la population civile et ses biens est impuissante. Non, rétorque Anianga ONANGA, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique qui déclare sans vergogne, de source proche de son institution que l’arrestation d’Adam Nourédine du FPRC et d’Ali Darassa de l’UPC ne peut se faire sans l’arrestation De Faustin Archange Touadéra qui est le maitre d’œuvre de leurs lugubres activités dans le pays. Selon ce haut représentant des Nations Unies, c’est le moindre mal contre son pouvoir plutôt que celui de Bozizé qui tient coute que coute reprendre l’arène du pays car complotant avec le M23 ougandais qui ont remué l’est de la RD Congo et dont la Monusca et les Far RDC ont su les mettre si heureusement en déroute.

Si la Minusca n’a pas hésité à pointé du doigt l’ex président Bozizé, c’est parce que sur invitation du président Touadéra, le représentant spécial du secrétaire général des UN en Centrafrique a rencontré une frange des députés de la nation en coalition avec les partis politiques de la majorité présidentielle pour étudier les possibilités de cacher la véritable raison de ce regain de violence dans plusieurs régions du pays où des paisibles centrafricains meurent tous les jours comme des mouches.

Tout le monde, si non, les Banguissois qui écoutent la Radio Notre Dame, ont suivi le rapport ou, en bon terme, le compte rendu de la mission sacerdotale du Cardinal Dieudonné Nzapalainga dans le sud-est du pays, mission qui l’a fort heureusement conduit à servir de médiateur dans la récente crise de Bangassou, ca qui a permis une accalmie précaire.

Est-ce que le gouvernement de Sarandji prend la mesure de ce qui se passe réellement dans le pays ? Sait-il que les agissements du FRPC et de l’UPC, des mouvements créés par des étrangers pour sévir et rançonner la Centrafrique en toute impunité sont la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Comment accepter de se faire martyriser avec toute sa famille si l’on se dit un homme ? Vaut mieux oser quelque chose et mourir que de se laisser humilier d’une drôle de façon frimant une mort sauvage de soi-même et des siens.

Le mouvement d’auto-défense qui a récemment provoqué les dramatiques événements de Bangassou en a marre des tueries de Kaga-Bandoro, Koui, Ngaoudaye, Bocaranga, Niem-Yelewa, Bambari, Mingala, Bakouma, Nzako, très récemment à Alindao, et maintenant Bria qui font la fierté des dirigeants du pays qui pensent que c’est en entretenant ces assassinats qu’ils vont protéger leurs sièges.

Sarandji, tuteur de Toaudéra à Bordeau hier. Sarandji, premier ministre de Toaudéra président aujourd’hui. Allez-y comprendre quelque chose. Une relation qui date du temps des tables-bancs de Fac, aujourd’hui matérialisée en signe de reconnaissance et de remerciement. Qu’est-ce que le pauvre et meurtri peuple de Centrafrique peut-il y attendre ?

Non seulement Sarandji, mais aussi les caciques vautours politiques du pays qui brillent par leur soudaines disparition et apparition quand ça va mal ou si ça va bien, à l’image de Rigobert Vondo avec son PUP, qu’il avait fondu avec le KNK et qu’il n’a pas honte de ressusciter sans vergogne aujourd’hui, le KNK n’étant plus, vont-ils faire pour un peuple qui souffre ?

Rigobert Vondo et ses pairs ont vociféré des propos qu’on peut considérer de purs excréments toxiques dont le but est de dérouter l’esprit des gens sur les événements d’Alindao et de Bangassou sur les ondes de la Radio Nationale, leur boulevard de mensonges et de tragiques comédies ayant pour endormir le peuple.

Non il n’y a pas à se méprendre sur ces genres de personnalités qui se disent être du côté de la population et qui mettent tout en œuvre pour le carnage de ces populations. Carnage ? C’est bien de cela qu’i s’agit. Alidao, plus de 200 morts dont des femmes et enfants incendiés et calcinés. Bangassou, presque le même funèbre record, puisque la Croix Rouge Centrafricaine est encore à pied d’œuvre pour établir des statistiques fiables.

On a tendance à accuser la Minusca de ne chercher qu’à ce protéger au lieu d’aller protéger la population civile. Mais allez-y comprendre quelque chose dans l’attitude de Touadéra, son 1er ministre Sarandji et leur gouvernement. Qui d’entre ces responsables a osé intimer l’ordre à la Minusca de désarmer de gré ou de force tel que recommandé par l’une des résolutions qui mandatent les forces onusiennes en Centrafrique où d’utiliser des moyens idoines pour défendre la population en cas de nécessité ?

Tout est conspiré entre les dirigeants du pays et la chaine de commandement de la Minusca qui ne donne jamais l’ordre que la Minusca se déploie rapidement et frappe quand il se doit ? Nous ne sommes pas militaire, mais nous avons qu’aucun militaire au monde n’agit sur ses propres initiatives tant que l’ordre ne vient pas de son hiérarchie. A qui la faute alors. La Minusca est ici pour faire ce qu’elle veut ou aider la Centrafrique ce qu’elle désire pour sortir de la sombre ornière sous laquelle elle croupit ? A qui la faute si rien ne fait pour sauver le peuple mais qui, plutôt se voit enfoncer davantage dans la tombe ?

A bon entendeur salut.

 

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