La vie sur terre est cyclique et chaque chose a son temps. Nous avons commencé nos premiers pas de Droit dans l’ancien parc automobile de l’ex empereur Bokassa à la villa Kolongo où des centaines d’étudiants (1000 environs) s’entassaient et prenaient des cours. Personne ne pouvait parier sur notre avenir avec les deux années blanches de 1991 et 1993. Nous avons persévéré dans des conditions difficiles pour suivre la logique de la devise de l’Université de Bangui:”kanga bè ti mon, gbou mbéti a goué yongoro”. Aujourd’hui une génération a pris le relais. Cette génération a mis à défi les détracteurs qui affirmaient que le système éducatif centrafricain est égal à la dérivée d’une fonction constante.
Le modèle centrafricain est l’un des meilleurs en Afrique, il ne lui manque que des mesures d’accompagnement et des structures adaptées. Pour preuve, le nouveau gouvernement centrafricain compte dans ses rangs quelques ministres issus de cette génération. Il s’agit d’abord des sieurs Henry Marie Dondra, Charles Armel Doubane, Flavien Mbatta, Madame Aline Pana sans oublier le ministre d’Etat, Directeur du cabinet présidentiel Monsieur Firmin Ngrebada.
Qui le croyait ? Nous sommes fiers d’appartenir à cette génération qui fait ses preuves sur le terrain. Il s’agit entre autres de Richard Gueret-gbagba à l’agence nationale des élections, Jules Kikko-Gezza Directeur général de la fonction publique, Cherubin Mologbama et Martial Ndoubou aux affaires étrangères, le lieutenant Dieudonné Zébaï à la gendarmerie nationale, Brice Mbenga, Raymond Namkoïssé, Serge Ouarassio, Cherubin Yerada, les colonels de la douane Pierre Gougbe, Emmanuel Songuet-toko, Dapa-collomba, Belly, Thurine Bandarani, Christelle Loumandet, Aimé Kossanzi et Symphore Banga-botty au bureau des nations unies en Centrafrique, Michel Fils Djeukam, Fulgence Zeneth et JP Ombi qui défendent cette génération en effectuant des missions de développement en Afrique de l’ouest, les magistrats Emmanuel Ndakala, Alain Tolindo, Pirioua-yatongo Nicaise, Bakela, Pamphile Oradimo, Alain Gbaziali, Paul Ndongo-sindo, Gervais Mbatta, les avocats Crépin Mboligoumba, Jacob Sangone Demobona, Lydie Mbellet-koundja, Denis Modemadé, Blaise Fleury Hotto, Maître Yakondji. Nous ne serons pas excusé si nous faisons abstraction de la diaspora en France et ailleurs en commençant par les sieurs Théophile Eka 2, Joachim Guerekanda, Anicet Yombo-Gbaka, Jean Bedel Kaïnze, Firmin Ngbeng-mokoué, Anicet Yanibada, Jérôme Allam, le commissaire de police Serge Saboro, Sana Beyamissi, Stanislas Kokota, Firmin Féindiro…ouf, je n’en peux plus, la liste est si longue que je ne pourrai citer tout le monde…je m’excuse auprès de ceux qui ne seront pas citer.
Le mérite de cette génération revient de droit à nos valeureux enseignants qui nous ont encadré dans des conditions décriées ci-haut. Il s’agit entre autres des défunts Ismaïlia Sy, Michel Ballo, Marcel Météfara, Bazoli et Moudjo-moudjo. On comptait également Madame Limbassa, les sieurs Mandé-Ndjapou, les frères Kosse, Voyémakoua, Maurice Dibert Dolet, Edouard Kazangba, Mathias Kanda, Monsieur Kongatoua et le couple Nanaré. Nous saisissons l’opportunité pour sensibiliser la jeunesse, la génération future que seul le travail paye.
La jeunesse est la relève de demain. Pour ce faire, nous exhortons le nouveau gouvernement de créer les conditions nécessaires à la réussite de notre jeunesse.
Pour que la génération future ne nous reproche pas ce que nous avons reproché à nos aînés, nous devons aider ce gouvernement à bien gérer la chose publique en les critiquant, en les gardant en éveil car qui aime bien châtie bien. Ces critiques constructives sur les réseaux sociaux représentent notre part de contribution à l’édifice nationale. Ceux qui se réclament de cette génération doivent recadrer nos collègues du gouvernement pour qu’ensemble nous soyons solidairement responsables de leurs actes.