la femme, ‘socle’ du pays ?

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
La semaine dernière, Marte Augustine Akirima, ministre de la Promotion du Genre, s’est ridiculisée dans l’émission radio – télévisée Parole au gouvernement. Forcée de jouer les porte-parole, elle a bégayé comme une gamine de quatre ans devant son maître, bégayant que la femme est le “socle du développement”, la “maison”, selon le proverbe fétiche de Faustin Archange Touadéra. Quota de 35 %, parité – tout ça sonne creux quand les femmes hurlent sous les viols et que le pouvoir reste muet. Cette tirade minable n’est qu’un voile jeté sur une inaction abjecte face aux atrocités.
Pitié pour cette pauvre ministre, poussée sous les projecteurs sans savoir quoi dire. Elle bredouille, se raccroche au mot “Touadéra” comme à une bouée, et c’est pathétique. On l’imagine, tremblante, récitant son texte mal appris : “La femme est la maison, protégée, meublée…” Sauf que la maison brûle, et personne ne bouge. À Boali, entre décembre et janvier, 13 filles de 8 à 16 ans ont été violées, laissées à l’abandon, sans justice, sans un murmure des autorités. À Bangui, ce sont les mercenaires russes de Wagner qui s’en prennent aux femmes et aux filles, à ciel ouvert, en toute impunité. Et en province, l’horreur dépasse l’entendement, loin des micros et des caméras.
Le discours d’Akirima est une insulte. Elle aligne des proverbes pendant que les victimes pourrissent. Touadéra, lui, répète que les femmes sont les “principales victimes” des crises, et alors ? Où est l’action ? La loi sur la parité, ce quota de 35 %, c’est une médaille en toc qu’on agite pour faire joli. Ça ne protège personne. Les textes ne stoppent ni les Russes qui violent à tour de bras, ni les prédateurs qui sévissent dans les villages. Les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) sont une plaie béante, mais le gouvernement préfère les beaux mots aux vrais coups.
Et que dire des défenseurs des droits ? Les ateliers, comme celui de l’Action des Universitaires, pullulent – des bavardages stériles pendant que les mercenaires russes pillent et que les filles de Boali pleurent dans le vide. Akirima peut bien bafouiller sur la “maison”, Touadéra peut philosopher sur le “socle” – ça ne change rien à la barbarie quotidienne. Les femmes ne sont pas des piliers sacrés ici ; elles sont des proies, abandonnées par un régime qui se gargarise de formules creuses au lieu de frapper du poing.
Cette comédie est une honte brûlante. Forcer une ministre à bredouiller des louanges alors que le pays saigne, c’est l’aveu d’un pouvoir aux abois. Les femmes méritent des actes, pas des balbutiements ni des proverbes usés. Mais en Centrafrique, on leur sert des paroles vides pour mieux détourner les yeux. Akirima et Touadéra peuvent rougir : leur “socle” est une ruine, et leur inaction, une trahison.
CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Rejoignez notre communauté
Chaine officielle du CNC
Invitation à suivre la chaine du CNC
Note : les deux premiers groupes sont réservés uniquement aux publications officielles du CNC