Centrafrique : La Dignité comme fondement social

Publié le 11 septembre 2018 , 4:02
Mis à jour le: 11 septembre 2018 4:10 pm

 

 

Centrafrique : La Dignité comme fondement social

 

 

Le capitalisme et le socialisme sont des courants de pensées socio-économiques; les deux (2) pensées s’opposent autour de l’organisation des moyens de production de la richesse et de sa distribution au sein d’une société, qui puisse permettre aux hommes de vivre dans la dignité.

 

La dignité, celle que Cicéron s’en sert pour désigner à la fois la reconnaissance publique d’une position sociale ou d’un statut, et celle comme quelque chose d’intrinsèque au fait d’être humain.

Mais cette dignité du fait de ce que l’on croit valoir et de ce que les autres pensent que nous valons; celle là.

 

La dignité est irréfutablement la parure lumineuse que chaque homme doit porter au cou. Lorsque cette parure lumineuse s’éteint, l’homme perd quelque chose, de très considérable en sa personne : c’est la dignité.

 

 

La dignité, celle de s’assurer et s’assumer en tant qu’homme, de s’élever et de se bâtir. Cette dignité que l’on doit porter au cou comme la parure de son existence. C’est celle de créer des conditions de sa vie, et vivre dans l’honneur et non dans la précarité, dans l’abandon inhumain.

 

C’est une longue marche, une quête qui ne s’arrête jamais, c’est une perpétuelle révolution, une émancipation. La lutte pour construire un destin est longue et difficile, mais la volonté d’y arriver fourni l’énergie nécessaire.

 

La dignité doit être au fondement de notre pensée, comme elle est placée au centre de notre devise : unité-dignité-travail.

 

On pourrait ainsi schématiser, que l’unité et le travail sont nos deux bras et la dignité notre corps. Si le corps reçoit des coups c’est que les deux bras n’ont pas été d’utilité.

 

Unité-dignité-travail, tel est le destin commun, que le Fondateur nous a proposé, la promesse d’une république pour nous rassembler en société, un impératif de protection et de défense.Cette devise qui consacre à la République proclamée, le ciment de la politique de notre société.

Si nous manifestons clairement la volonté de le désirer, nous devons de poursuivre notre destin sous le signe de la dignité.

Nous devons de nous attribuer de rester indépendants et dignes en créant de la richesse pour nous et nos enfants.

Si nous voulons réaliser pleinement notre destin, nous devons de vivre sous l’esprit qui conserve pour nous et pour nos enfants des qualités de vie.

Nous devons de rester dans un esprit gagnant dans tous les cas où nous sommes appelés à agir, un esprit qui gagne à tous les coups.

Le sentiment de réaliser notre indépendance économique et sociale ne doit pas nous quitter, comme des béquilles qui ne quittent jamais le Handicapé.

Nous devons de nous débarrasser de tous les préjugés reçus et de bâtir une chaine de valeurs de vie uniquement basée sur des critères de l’esprit et à travers laquelle, chacun de nous doit se juger et juger les autres.

Chaque centrafricain et chaque centrafricaine doit évoluer sur la gamme de cette échelle de valeurs.

Aux intellectuels de porter cette chaine de valeurs et de la partager au sein de la population. La refondation de notre société surviendra que grâce à l’élégance et à la beauté des actes et agissements posés par nos intellectuels.

C’est d’abord de garder farouchement notre indépendance comme le bijou de notre existence.

C’est savoir prendre nos responsabilités et assumer nos initiatives quand les circonstances nous obligent et que l’on soit seul à les endosser. C’est vivre dans un esprit illuminé.

 

Nous devons de travailler beaucoup et en équipe ; en tant qu’équipe, nous devrions d’être excellents et chacun de nous doit rapporter sa part de l’objectif, et en les rassemblant nous avons atteint notre objectif fixé, en restant toujours sur notre esprit d’indépendance et de dignité.

Dans des occurrences, nous devons de respecter les opinions d’autrui, de les écouter, les examiner avec objectivité et de les combattre si l’on trouve en soi les raisons de ne pas les admettre et faire savoir nos positions courageusement au grand jour.

Nous devons farouchement refuser les lentilles qui consistent à nous détourner de nos buts pour une raison quelque conque. Nous devons d’afficher partout notre dignité et la pureté de notre esprit.

Etre centrafricain, doit être considéré comme un droit à la dignité qui libère; une attitude habitée par la détermination et l’autodiscipline.

La dignité doit être considérée comme un droit primordial, une valeur à défendre. La quête de la dignité s’accompagne de la liberté, doit être au centre de notre combat intellectuel de tous les jours.

Le Centrafricain doit se battre pour sa dignité par le travail et par l’usage de son intelligence. Se battre pour la dignité et la défendre partout où nous sommes appelés à prendre des décisions ou agir. Si la dignité est le propre de l’homme, elle est le propre de centrafricain.

La dignité doit être une question « de vie ou de mort » comme pour la victoire de la patrie. La dignité doit triompher partout dans notre sphère sociale individuelle et dans notre sphère sociale collective.

Défendre la dignité, c’est défendre la valeur humaine, détenir le droit de parler égal à égal avec les autres peuples. C’est d’être au même rang du respect humain.

La dignité c’est aussi construire un État social et politique digne en lien avec notre culture : satisfaire ensemble une communauté de vie, un destin commun. La dignité c’est établir un État fort, un gouvernement intelligent et compétent, capables de produire des politiques de gouvernement pertinentes et perspicaces.

Longtemps opprimés, longtemps brimés, longtemps déshérités et exploités, les centrafricains ont bravé des difficultés et vécu les pires douleurs et souffrances de la vie, voici le temps de l’éveil.

La dignité passe par l’autosuffisance alimentaire, delà partira notre développement. Nous avons de la terre, une immense entreprise que la nature nous a offerte. Nous devons travailler la terre avec acharnement pour assurer notre autosuffisance et cesser de dépendre de l’aide.

Nous devons de produire, produire abondamment pour nous mêmes et pour le reste du monde là où il se pose le problème de la dignité des hommes, en occurrence de manger à sa faim. Par la richesse de ses terres, notre pays est capable d’apporter des solutions les plus élémentaires au problème de l’alimentation de base grâce à son agriculture.

Au regard actuel, l’aide nous enfonce et nous sédentarise dans la pauvreté. Elle fait de nous les rejetés du système socio-économique de la mondialisation dont les ONG en raffolent, des clichés pour leur business social.

Les ONG, comme les journalistes experts en pauvreté, exposent par des procédés médiatiques nos sorts au monde entier pour avoir des financements.

Des clichés faciles et inépuisables, des images banales à force de répétition, formatées dans un télévisuel provoquant une compassion stérile du monde de l’occident. Les photos de nos souffrances sont les produits de leur vente. Voici là les pires réalités de notre vie.

L’occident ne peut prendre toute la misère du monde dont inclusivement celle de la RCA, que l’on dit qu’elle est riche en sol et en sous-sol.

L’aide nous détourne de nos facultés d’agir, d’entreprendre pour notre dignité et nous soumet à la dépendance. L’aide n’a jamais été une solution radicale, il faut plutôt produire par nous mêmes et assurer notre autosuffisance pour être libres.

C’est ce qui fait dire de façon plaisante à TRUMP, qu’il n’est pas responsable si depuis l’indépendance les pays africains n’ont pas pu créer un État pour leurs populations. Et sous forme très libérale, c’est ce que MACRON appelle «  les gens qui ne sont rien ».

Tous ces propos choquent, mais ils ne choquent pas ceux savent régler les aiguilles de leur montre pour ajuster l’heure qui s’envole : le monde change, il faut bien en prendre conscience.

La main qui donne est toujours supérieure à la main qui reçoit. La main qui reçoit sera toujours dominée et soumise. Utilisons notre intelligence pour conquérir notre indépendance et notre dignité par le travail.

En effet, l’éducation parfait la dignité de l’homme. Mais ce qu’on n’a pas assez dit à propos de l’éducation, il ne faut pas avoir un mémoire de cheval mais avoir du caractère. Ceux qui sont intelligents pour répéter ce que disent les professeurs n’ont aucun caractère qui déploie l’esprit de créativité. Etre intelligent, c’est savoir créer.

A l’écart de toute considération narcissique, de tout nationalisme, la dignité est une question liée à la condition de vie de l’homme, une conscience d’émancipation. Nous n’avions plus envie de rester « esclaves » des clichés infamants.

 

 

Par : Robert ENZA,

l’entrepreneuriat politique.

 

 

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