Centrafrique : La circulation routière, véritable cimetière à cause des taxis motos.

Publié le 10 août 2017 , 6:19
Mis à jour le: 10 août 2017 6:19 pm

Centrafrique : La circulation routière, véritable cimetière à cause des taxis motos.

 

Les motos

 

Bangui, le 11 août 2017

Par : Anselme Mbata, CNC.

 

Eux-mêmes se sont percutés mortellement. Ce sont les taxis motos. Tout le monde a peur d’eux alors que des agents et fonctionnaires d’État pourtant dotés de motos n’osent plus circuler avec. Qu’est-ce qu’il faudra faire ?

 

Plus de 15 morts et une cinquantaine des blessés par jours rien qu’à Bangui, le nombre des morts sur les routes en Centrafrique explose du jour en jour comme une traînée des poudres. En cause, les comportements des conducteurs des taxis motos qui, pour la plupart, n’ont aucune notion du Code de la route dans le pays.

 

S’il y a à peine trois semaines, 3 morts dont un magistrat affecté à Bouar et un agent du système des Nations-Unies ont été tués dans un accident de circulation sur l’axe Bouar-Garouaboulaye. Ici à Bangui par contre, ce sont plus de 10 personnes qui succombentc chaque jour suite aux divers accidents de la route selon des sources de la gendarmerie territoriale de Bangui. Selon des sources hospitalières, environ 80% des accidents routiers enregistrés en 2016 et en cette année 2017, sur tout le territoire national seraient causés au moins par une moto. Les taxis-motos, 90% des accidents impliquant des motocyclistes en 2016, selon ces mêmes statistiques, seraient causés par ces taxis-motards. Une statistique alarmante de la circulation routière en Centrafrique montre à quel point, nos routes tuent plus que la guerre civile qui a secoué notre pays depuis plus de 5 ans.

De source sûre de la brigade routière de la Gendarmerie nationale, la plupart des accidents de la route dans le pays seraient l’œuvre de la surconsommation des stupéfiants et de l’alcool. L’excès de vitesse au volant serait aussi l’une des causes de cette tragédie. Ajoutant à cela, la méconnaissance du Code de la route aurait facilité la multiplication de tous ces dommages souvent irréparables.

Pour beaucoup des Banguissois interrogés sur le sujet, les forces de l’ordre ont largement leur part de responsabilité. Selon eux, si un gendarme ou un policier est affecté à la circulation routière, celui-ci une fois en poste, se transforme à un véritable racketteur des automobilistes, laissant de facto son rôle. Mis à part le rôle néfaste des agents, les autorités politiques du pays semblent délaisser ce secteur qui ronge la population centrafricaine de jour en jour.

De l’avis d’un Étudiant centrafricain, « si aujourd’hui les morts sur nos routes sont plus nombreux que les victimes des groupes armés, il serait judicieux de combattre avec la même énergie ces deux fléaux. Pour l’heure, la priorité est de sauver des vies que de songer à remplir ses propres poche.

Attendant la suite, seul Dieu qui peut sauver nos vies ici dans ce pays où, tout est à l’envers.

 

 

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