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Centrafrique : l’ UA invite les autorités de transition à permettre la tenue des élections en 2015 (commissaire)

 

Occupée à assurer une bonne transition pour le déploiement en mi-septembre de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) en remplacement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), l’Union africaine (UA) exhorte les autorités de transition à Bangui à permettre la tenue des élections générales en 2015.

“Le gouvernement doit continuer à prendre ses responsabilités pour influer sur la vie politique du pays et préparer réellement la mise en oeuvre de la feuille de route pour qu’on ait les élections en 2015. Je ne sais pas si nous pourrons tenir la date de février 2015, mais dans tous les cas il faut au moins
s’y préparer”, a souligné à Xinhua à Malabo le commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui.

En raison du retard enregistré dans le processus de transition,cette déchéance s’avère incertaine. “Je ne sais pas si nous pourrons tenir la date de février 2015, mais dans tous les cas il faut au moins s’y préparer, remettre l’administration en ordre, préparer tout ce qu’il faut pour qu’on arrive à cet objectif qui est ambitieux au regard de la situation difficile qui s’y passe actuellement”, note toutefois le diplomate africain.

Opérationnelle depuis le 19 décembre 2013, la MISCA est une force autorisée par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies avec pour mandat d’aider à restaurer la paix et la sécurité dans ce pays pauvre d’Afrique centrale empêtré dans des violences persistantes depuis la prise du pouvoir le 24 mars 2013 à Bangui de Michel Djotodia, leader de l’ex-coalition rebelle de la Séléka.

Appuyée par l’opération française Sangaris, la MISCA, composée essentiellement des troupes mises à disposition par les pays de cette région à la faveur de la transformation de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC), a éprouvé des difficultés à remplir sa mission, à cause de la détermination des milices anti-Balakas (anti-machettes) fidèles à l’ancien président François Bozizé à en découdre avec les ex-Séléka, leur ennemi.

Après la décision prise en avril par les autorités tchadiennes de retirer leurs quelque 850 soldats accusés de complicité avec ces ex-rebelles, l’UA annonce aujourd’hui des discussions avec “deux ou trois pays” pour combler le vide. Mais déjà, “nous attendons les forces de police du Burundi. Dès qu’elles sont prêtes, les Algériens sont prêts à les transporter”, a confié le commissaire Smaïl Chergui.

“Nous pensons que, assure-t-il, si nous avons un peu plus de moyens, la MISCA fera encore un travail un peu plus remarquable et nous préparons ce pays pour le 15 septembre pour la transformation de la force dans d’excellentes conditions par rapport à ce qui s’est fait au Mali où il y a eu une certaine précipitation, où l’on voit aujourd’hui que la force des Nations Unies n’a pas beaucoup avancé par rapport au moment où ils ont pris la situation en mai. ”

L’UA se plaint des promesses non tenues dans le financement des opérations humanitaires au profit d’une population meurtrie par des violences inouïes ayant pris une dimension confessionnelle et communautaire. “Nous n’avons pas eu tout ce qui a été promis à Bruxelles et à Addis-Abeba. Vraiment, les défis humanitaires sont énormes et nous devons aider les populations nécessiteuses”, informe le commissaire.

Cette crise est l’un des sujets de discussions lors du 23e sommet ordinaire de l’UA tenu jeudi et vendredi dans la capitale équato-guinéenne, avec la participation d’une quarantaine de chefs d’Etat. Un sommet de la CEEAC a été convoqué vendredi à l’initiative du Tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de cette organisation régionale, en marge de ces assises. Fin
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Xinhua

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