Centrafrique : Impasse entre l’Université ‘’Walombé’’ et l’Université de Bangui

Publié le 17 septembre 2017 , 5:07
Mis à jour le: 17 septembre 2017 5:07 pm

Centrafrique : Impasse entre l’Université ‘’Walombé’’ et l’Université de Bangui

 

Université de Bangui
Université de Bangui

 

Bangui, le 18 septembre 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Les étudiants en année de Master de l’Université de Droit privée de ‘’Walombé’’ ne s’inscriront plus à l’Université de Bangui (UB) cette année 2017 ! Telle est la décision prise par le Rectorat de ladite institution ; mais les autorités de ‘’Walombé’’ disent ne pas comprendre que l’Université de Bangui – une institution comme toute autre puisse se substituer au Ministère de l’Education nationale pour prendre une si grande décision sur la vie d’une Université privée. A l’occasion de la conférence de presse qu’il animée jeudi 14 septembre dernier au sain de son établissement, le Président fondateur de l’Université ‘’Walombé’’ Robert N’Dekele appelle le Ministre de l’Education à trancher, puisque la rentrée des classes a sonné.

Tout a commencé par le rappel de la Décision n° 527/R/VR/SG/DAAC/SSE.06 du 27 avril 2006 par les autorités de l’UB à celles de l’Université Walombé pour justifier que les diplômes délivrées par ces dernières ne sont pas reconnus par l’Etat. Par conséquent, pour cette année 2017, aucun étudiant en année de Master à Walombé ne peut prétendre s’inscrire à l’UB.

Cette prise de position, outre le blocage qu’elle fait à la dizaine d’étudiants pré-positionnés pour le Master cette année, est très mal prise les autorités administratives de Walombé. D’ailleurs, selon le PF, dans tous les cas et hormis ce fait de détail, « cette décision est entachée de vices de forme et de fond ». Et, d’expliquer qu’en effet, aucune disposition de la Loi de la libéralisation ne donne pouvoir à l’UB de gérer et contrôler les établissements privés supérieurs ; alors que la Décision rectorale de l’UB est conçue d’autorité, et ne peut être opposée à la Faculté privée de Droit Walombé qui n’est pas un Département de l’UB.

Entre temps, pour tenter de désamorcer la crise, une équipe dirigeante de Walombé, avec en sa tête, le Président fondateur, a sollicité et obtenue une audience avec le Recteur de l’UB. Chose faite le 29 juin dernier, au cours de laquelle, « des échanges francs, objectifs et constructifs » ont eu lieu entre les deux parties. En outre, trois jours durant, une équipe du Rectorat de l’UB est allée mener une enquête au sein de l’Université Walombé. Seulement, malgré tout, l’UB campe sur sa Décision de n’accepter aucun étudiant ressortissant de Walombé en Master.

Devant cette intransigeance du Rectorat de l’UB, l’Université Walombé a régulièrement saisi le Ministère en charge de l’Enseignement supérieur depuis le 16 août 2017. « Nous attendons depuis lors, une Décision conforme à la Loi qui mettra un terme définitivement à ce genre de conflit dont notre pays n’a pas besoin en cette période de crise », a rassuré M. Robert N’Dekele. Donc, M. Jean-Jacques SANZE, Ministre de l’Enseignement Supérieur est attendu pour trancher cette affaire.

En attendant, le Président fondateur de Walombé a formulé le vœu de voir la collaboration plus fluide entre les institutions universitaires privées et le Département de tutelle  – un vœu exprimé en cinq points, à savoir :  (1) que le gouvernement apporte un appui et une protection avérés aux établissements privés de l’Education nationale pour une adéquation formation et développement ; (2) que le département de tutelle prenne ses responsabilités pour faire asseoir une bonne collaboration entre tous les établissements publics et privés sur la base des textes de Loi en vigueur ; (3) que des textes d’application de la Loi soient pris pour éviter les incompréhensions et faciliter l’application de la Loi ; (4) que le Corps des Inspecteurs généraux de l’éducation nationale soit valorisé et doté de pouvoirs réels pour leur mission et ; enfin, (5) que le secteur privé de l’éducation soit associé à d’éventuelles modifications des textes régissant le secteur à l’instar des autres secteurs des services.

 

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