Centrafrique : grève générale au ministère des Transports, le ministre Jousso sur la sellette.

Publié le 8 octobre 2018 , 6:20
Mis à jour le: 8 octobre 2018 6:20 pm
Le ministre des transports Théodore Jousso. Photo : CNC.

 

 

Centrafrique : grève générale au ministère des Transports, le ministre Jousso sur la sellette.

 

 

Ce lundi 8 octobre 2018, un jour de cauchemar pour le ministre des Transports monsieur Jousso. Une grève générale des fonctionnaires dudit ministère demandant sa démission pourrait lui coûter probablement cher.

 

Embourbé dans des scandales à répétition, le ministre Théodore Jousso, récemment accusé par le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji du détournement des deniers publics, fait face désormais à un autre front, plus large, au sein de son propre  département.

En effet, le syndicat des fonctionnaires du ministère des Transports, qui ne compte plus garder le silence face aux dérives insupportables du ministre Jousso, mobilise depuis quelques semaines ses adhérents pour contraindre celui-ci à quitter la tête de leur ministère.

Ainsi, ce lundi 8 octobre, une grève générale est organisée au sein dudit ministère, faisant paralyser totalement son fonctionnement.

Sur la banderole des grévistes, on peut lire aisément « Thédore Jousso doit partir ».

Pa d’ambiguïté, les fonctionnaires grévistes demandent publiquement le départ de leur ministre Théodore Jousso qu’ils qualifient du népotiste.

Cependant, le ministère, totalement bloqué, ne peut plus fonctionner, car toutes les portes sont restées fermées toute la journée.

Contacté par CNC, l’un des grévistes exprime son désire de voir partir son ministre qu’il qualifie de serpent « dangereux ».

En 2017 et début 2018, nous avons publié plusieurs articles concernant le jeu mafieux du ministre Jousso avec la complicité de son Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji au sein de son département.

Au début d’année, nous avons lancé une alerte sur le détournement des taxes aéroportuaires par le ministre Jousso, sous la complicité du Premier ministre Sarandji, alors que celles-ci sont prises en compte par le budget 2018 voté par l’Assemblée nationale.

Un préjudice, estimé à environ 500 millions de francs CFA, aurait permis au Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et le ministre Jousso de vivre pleinement une vie des milliardaires sur le tombeau des Centrafricains qui sont nombreux à laisser leur vie à cause du manque de soins appropriés dans les hôpitaux du pays, alors que ces fonds détournés pourraient faire améliorer leur condition de vie.

Décidément, le Président Touadera et son gouvernement ne font qu’aggraver l’état chaotique de leur pays.

Dossier à suivre.

 

Bangui, Gisèle Moloma pour CNC.

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