Centrafrique: en colère, les retraités demandent le déblocage de leurs pensions

Publié le 7 octobre 2014 , 9:47
Mis à jour le: 7 octobre 2014 9:48 pm
AA/CNC
les retaitrés rassemblés devant le Tresor Public centrafricain. Photo profil facebook Chris CAN
les retaitrés rassemblés devant le Tresor Public centrafricain. Photo profil facebook Chris CAN
Les manifestants réclament le paiement de trois trimestres de pensions sur quinze d’arriérés.

Environs deux cents retraités ont barricadé, lundi, à Bangui, la capitale centrafricaine, les voies devant la Direction générale du trésor public, obstruant totalement la circulation devant le Palais de la renaissance et l’hôtel de ville, a constaté le correspondant de Anadolu.

Les manifestants réclament le paiement de trois trimestres de pensions sur quinze d’arriérés, après avoir épuisé toutes les voies autorisées.

«Il y a un peu plus de deux mois que nous plaidons auprès du gouvernement pour payer le reste des pensions. Une lettre a été adressée au ministre des finances à ce sujet et la présidente de la République est au courant. Seulement, cette lettre est restée sans suite jusque-là. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, c’est pourquoi nous sommes sortis dans la rue pour manifester notre colère. », a expliqué à Anadolu,  Tomson Ngakola, Délégué des retraités centrafricains.

A l’approche de la rentrée scolaire prévue pour le 3 novembre prochain, les problèmes d’intendance se posent généralement aux parents et a fortiori aux retraités.

«C’est notre argent. Nous demandons à la présidente de la République de nous le donner. La rentrée scolaire est annoncée. Comment vais-je faire pour que les enfants aillent à l’école ? », s’est interrogé Bernadette Nambobona qui a participé à la manifestation.

Un ras-le-bol partagé par Hubert Naïnangué : «  Nous voulons seulement qu’on nous paye nos quinze (15) trimestres de pension. Chaque fois, ils ne font que nous tourner en rond, mais cette fois, on est déterminé. Il faut qu’ils nous trouvent une solution aujourd’hui. » a-t-il martelé.

Les 8 mois de chaos politique et sécuritaire dans lequel a sombré la Centrafrique  ont eu raison des capacités de l’Etat à honorer ses engagements vis-à-vis de ses fonctionnaires et d’autres catégories sociales à l’instar des retraités.

En faillite et sous perfusion financière de la part de la communauté internationale, l’Etat centrafricain tente de se relever de plus d’une année de chaos politique et sécuritaire engendré par un conflit intercommunautaire entre musulmans et chrétiens du pays.

La signature en juillet dernier d’un accord de cessation des hostilités entre les acteurs de la crise centrafricaine et la formation d’un nouveau gouvernement avec à sa tête, pour la première fois dans l’histoire du pays, un premier ministre musulman ont permis au pays de reprendre avec la stabilité. Des services de l’Etat, comme la police ou la justice, demeurent, toutesfois, en faillite.

Par: Sylvestre Krock

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