Centrafrique : Détournement massif à l’Assemblée nationale,  Des millions envolés dans la nature

Détournement massif à l’Assemblée nationale centrafricaine ,  Des millions envolés dans la nature

 

Simplice Mathieu SARANDJI
Le Président de l’assemblée nationale, l’honorable Simplice Mathieu SARANDJI. Photo gouvernement

 

Bangui, CNC. L’affaire du bâtiment inachevé de l’Assemblée nationale prend une tournure inquiétante. Trois ans après le lancement en grande pompe du projet d’annexe, censé être achevé en 10 mois, le chantier est à l’arrêt depuis longtemps. Où sont passés les 147 millions de francs CFA récoltés lors d’une soirée de gala en novembre 2021 ? L’opacité qui entoure la gestion de ces fonds soulève de graves soupçons de détournement au plus haut niveau de l’institution.

 

Détournement à l’Assemblée nationale centrafricaine:  Un projet pharaonique qui tourne au fiasco.

 

En novembre 2021, le président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji annonçait fièrement le lancement de la construction d’un bâtiment annexe de deux étages. Prévu pour durer 10 mois, le chantier devait permettre de désengorger les locaux existants devenus trop exigus. Pour financer ce projet, une soirée de gala était organisée avec le chanteur congolais Koffi Olomidé. Bilan annoncé : 147 millions de francs CFA récoltés auprès de “partenaires panafricains“.

 

La suite des événements laisse perplexe. Le 30 novembre 2021, en grande cérémonie, un contrat est signé avec l’entreprise Promo Construction pour réaliser les travaux en 18 mois. Une avance de 50 millions de francs CFA, soit environ 30% du montant total, selon l’assemblée nationale, aurait été remise en espèces au constructeur. Les travaux ont démarré, mais se sont mystérieusement arrêtés depuis longtemps. s’agit-il d’un Détournement à l’Assemblée nationale centrafricaine?

 

Détournement à l’Assemblée nationale centrafricaine : Des explications qui ne tiennent pas la route.

 

Interpellée sur ce retard inexplicable par le journaliste centrafricain Christian Aimé Ndota, l’Assemblée nationale se perd en explications confuses. Dans un premier temps, le service de communication affirme que “90% des travaux sont terminés” et qu’il ne reste que des finitions. Une version contredite par les faits : le chantier est visiblement à l’arrêt depuis des mois, voir des années. Ceci confirme le Détournement à l’Assemblée nationale centrafricaine.

 

Acculée par la commission spéciales de l’assemblée nationale, l’institution évoque ensuite un “retard de deux mois” dû à des problèmes d’approvisionnement en matériaux au Cameroun. Comment justifier trois ans de retard par deux mois de difficultés logistiques ? Le mystère s’épaissit.

 

Plus grave encore, l’Assemblée prétexte maintenant un manque de financement pour achever le chantier. Elle réclame même de nouveaux crédits à l’État pour poursuivre les travaux ! Que sont devenus les 97 millions du reste du montant récolté initialement ? L’institution reste muette sur l’utilisation de ces fonds. Finalement, c’est un Détournement à l’Assemblée nationale centrafricaine.

 

Des millions volatilisés dans la nature.

 

Un simple calcul permet de mesurer l’ampleur du scandale financier qui se profile. Sur les 147 millions annoncés, seuls 50 millions auraient été versés en espèces à l’entreprise de construction. Où sont passés les 97 millions restants ?

 

Certains observateurs pointent du doigt un possible détournement au profit du président de l’Assemblée et de son clan mafieux. Des rumeurs persistantes évoquent notamment un partage des fonds avec le sulfureux camerounais Parfait Émile Simb , patron camerounais de Global Investment Trading, une société de crypto-monnaies aujourd’hui en fuite vers la Russie avec un passeport diplomatique centrafricain.

 

L’opacité qui entoure la gestion de cet argent public alimente toutes les suspicions. Comment justifier qu’une telle somme se soit volatilisée sans laisser de traces ? L’absence totale de transparence sur l’utilisation des fonds laisse craindre le pire.

 

Un système bien rodé de prédation des deniers publics.

 

Cette affaire montre une nouvelle fois les dérives d’un système politique gangréné par la corruption. Sous couvert de grands projets censés servir l’intérêt général, des millions sont détournés au profit d’une poignée de dignitaires.

 

Le mode opératoire est bien rodé : annonce tapageuse d’un chantier pharaonique, levée de fonds en grande pompe, versement d’une avance à une entreprise complice, puis plus rien. L’argent disparaît dans les poches de quelques-uns tandis que les travaux restent lettre morte.

 

Cette prédation organisée des deniers publics se fait au détriment des besoins criants de la population. Pendant que des millions s’envolent dans la nature, les Centrafricains manquent cruellement d’infrastructures de base : routes, écoles, dispensaires… L’argent détourné aurait pu servir à améliorer concrètement le quotidien des citoyens.

 

L’impunité encourage la répétition de ces pratiques frauduleuses. Malgré l’évidence du scandale, aucune enquête n’a été ouverte pour faire la lumière sur la gestion opaque de ces fonds. Le silence des autorités de contrôle interroge sur leur indépendance réelle.

 

Un devoir de transparence bafoué.

 

L’Assemblée nationale, censée contrôler l’action du gouvernement, montre ici l’exemple du pire en matière de gestion des deniers publics. Son refus obstiné de rendre des comptes bafoue les principes élémentaires de transparence.

 

Les citoyens sont en droit d’exiger des explications claires sur l’utilisation de chaque franc collecté. D’où viennent précisément les fonds ? Comment ont-ils été dépensés ? Pourquoi le chantier n’a-t-il pas avancé ? Autant de questions qui restent sans réponse.

 

Le président de l’Assemblée nationale doit sortir de son silence et s’expliquer publiquement. La publication des comptes détaillés du projet est un minimum pour lever les soupçons qui pèsent sur la gestion de ces fonds.

 

Une enquête indépendante s’impose pour faire toute la lumière sur cette affaire. Les responsables de ces détournements présumés doivent être identifiés et sanctionnés. C’est à ce prix que la confiance des citoyens envers leurs institutions pourra être restaurée.

 

L’heure est venue pour les Centrafricains d’exiger des comptes à leurs dirigeants. La lutte contre la corruption ne peut plus se limiter à des effets d’annonce. Des actes concrets sont attendus pour mettre fin à ces pratiques qui ruinent le pays depuis trop longtemps.

 

Le scandale du bâtiment inachevé de l’Assemblée nationale doit marquer un tournant. Il est temps que l’argent public serve réellement l’intérêt général plutôt que d’enrichir une poignée de privilégiés. L’avenir du pays en dépend.

 

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