Centrafrique : déclaration de la société civile « Touche pas à ma Constitution » relative à la procédure de destitution du Président de l’Assemblée Nationale enclenchée par certains Elus de la nation.

Publié le 23 octobre 2018 , 7:58
Mis à jour le: 24 octobre 2018 2:06 am

 

 

Centrafrique : déclaration de la société civile « Touche pas à ma Constitution » relative à la procédure de destitution du Président de l’Assemblée Nationale enclenchée par certains Elus de la nation.

 

 

 

Ravagée par des différentes crises militaro-politiques et institutionnelles, la trajectoire constitutionnelle de la République centrafricaine est toujours jalonnée par une instabilité permanente.

Depuis le retour à la légalité constitutionnelle qui est le fruit des plusieurs sacrifices du peuple centrafricain, l’engagement indéniable de ce peuple de vivre en quiétude se confirme par une fusion sociale incontestable.

Cependant, une bataille fratricide allant dans le sens des intérêts narcissiques immoraux continuent d’envenimer l’espace politique mettant surtout en péril la paix et la cohésion sociale. Alors, il est frappant de constater que malgré la fragilité institutionnelle de l’appareil étatique de notre pays, la souffrance de la population civile vient de s’alourdir.

Certains députés de la nation ont signé une motion qui permet de déclencher la procédure de la destitution de l’actuel président de l’Assemblée en la personne de Karim MECKASSOUA. Dans la motion, plusieurs faits lui ont été reprochés en application des dispositions de la Constitution centrafricaine du 30 mars 2016 et celle de la loi organique en vigueur de l’Assemblée Nationale.

Fort de tout ce qui précède et vu le contexte actuel où la paix est en déperdition, le collectif « Touche pas à ma Constitution » qui milite pour la protection de valeurs constitutionnelles s’inquiète non seulement de la répercussion de cette crise, mais aussi de son instrumentalisation qui risquerait de rebasculer la République dans l’abime de l’histoire.

Le collectif en appelle aux élus de la nation de pouvoir faire montre de la sagesse afin de garantir la paix au détriment du monstre de la division. Le collectif encourage l’arbitrage de la Communauté internationale pour désamorcer cette situation. Enfin, le collectif lance un appel au calme et à la population de ne pas tomber dans le jeu la manipulation.

Fait à Toulouse, le 23 octobre 2018.

Le Coordonnateur Général

Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG.

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