Centrafrique : décès du grand criminel-chef milicien Anti-Balaka de Yaloké

Publié le 29 décembre 2022 , 7:04
Mis à jour le: 29 décembre 2022 4:01 pm

 

Bangui, République centrafricaine – Si, dans ta vie, tu as les sangs de tes compatriotes sur tes mains, et tu arrives à échapper à la justice des hommes, mais celle de Dieu ne te loupera pas. Aujourd’hui, monsieur Ndoguia Sévérin, le célèbre chef milicien Anti-Balaka de Yaloké, connu sous le sobriquet de « Le bleu », en est un parfait exemple. Il vient de brûler son acte de naissance ce jeudi 29 décembre 2022.

Les miliciens Anti-Balaka à Bangui le 4 fevevrier 2014 afp
Les miliciens Anti-Balaka à Bangui le 4 fevevrier 2014. Photo AFP.

 

Rédigé par Félix Zato

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 30 décembre 2022

 

Décès du grand criminel-chef milicien Anti-Balaka de Yaloké

 

Tout le monde le sait. Monsieur Ndoguia Séverin alias « Le bleu », un ex-chef milicien Anti-Balaka de Yaloké, élu député de la sixième législature par un jeu de passe -passe en 2016, vient de décéder à la suite d’une longue maladie.

Selon les habitants de Yaloké interrogés par la rédaction du CNC, l’homme était dans une situation lamentable  quelques semaines avant sa mort.

« Monsieur Ndoguia Sévérin  alias le bleu   souffrait  d’une infection grave par une dégradation rapide de ses articulations , avec la dissimulation de l’infection  au niveau de son cœur et de son cerveau », affirme son médecin traitant interrogé par CNC.

Pour certains habitants de Yaloké, la souffrance personnelle de monsieur Ndoguia Sévérin alias le bleu est la conséquence directe de son péché. D’après eux, en 2014, c’était lui qui est à l’origine de la création de la milice Anti-Balaka à Yaloké.  C’est cette milice  qui menait une sanglante opération contre les Centrafricains de la confession musulmane à Yaloké et ailleurs.

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Monsieur Ndoguia Sévérin était sur un gang violent 

 

Monsieur Ndoguia Sévérin était à la tête d’un gang extrêmement violent, tuant les musulmans, détruisant leurs biens, etc.  Pour ces habitants de Yaloké, sa mort ne va pas résoudre les 8 années de crise communautaire dans la ville. Les cicatrices qu’il a laissées derrière lui sont difficiles à soigner en moins de 10 ans.

Pour sa famille, la disparition de monsieur Ndoguia Sévérin est une lourde perte pour toute sa communauté. Il laisse derrière lui des femmes et des enfants.

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