CENTRAFRIQUE: COMMUNIQUE DE PRESSE No 002/ CNSP / CP/10/06/15/NG

Publié le 11 juin 2015 , 6:39
Mis à jour le: 11 juin 2015 6:39 am
(Corbeau News Centrafrique)

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COMMUNIQUE DE PRESSE No 002/CNSP/ CP/10/06/15/NG

Bangui, (CNCP), 11-06-2015

Le forum de Bangui avait été prévu et tenu par le gouvernement de la transition  afin de réconcilier les Centrafricains. Mais malheureusement, du fait des calculs politiciens des acteurs de la transition, celui-ci n’a pas abouti à grand-chose (sauf qu’il a abouti à l’expression par le peuple centrafricain dans son ensemble de la soif de justice). En principe, ce forum devrait être le lieu de:

– Faire le diagnostic de la crise c’est-à-dire de chercher à savoir « pourquoi » et « comment » en ait-on arrivé là?

– Mettre en place des préalables politiques et sécuritaires indispensables pour la mise en place d’un sentiment de confiance partagé et qui favorisera la libération des axes routiers, la reprise des trafics interurbains, le retour  des personnes déplacés et exilées à leur lieu d’habitation en un mot, ce qui favorisera ainsi le retour de concorde civile;

– Adopter des mesures pouvant endiguer la crise et favoriser la refondation dune nouvelle République Centrafricain par l’adoption d’un contrat social où les normes identitaires et citoyennes sont clairement définies, reconnues et acceptées par tous;

– Définir un Cadre Stratégie et Républicain permettant de trouver un dosage assurant l’équilibre des sensibilités régionales, ethniques et religieuses (dans leur effectif, composition et répartition) pour la mise en service des Forces de Défense et de la Sécurité Nationale (Police, Gendarmerie et Armée), ce qui garantira la représentativité de toutes les composantes de la société Centrafricaine;

– Adopter des mesures pouvant assister les victimes civiles et militaires de l’actuelle crise qui sont lâchement assassinées, violées, violentées ainsi que ceux qui ont perdu leur capital de production;

– Adopter des mesures pouvant favoriser la reconstruction du pays (par exemple la suppression provisoire des droits de douanes sur les matériaux de construction, de consommation de base etc) et la relance du secteur agricole (poumon de l’économie centrafricaine) etc

Ce sont tous ces ensembles de mesures (non exhaustives) qui permettrons de détendre le climat politique, sécuritaire et social et pouvant enclencher la confiance réciproque et la concorde nationale.

Mais, hélas CSP (Catherine SAMBA PANZA) et sa bande de profiteurs avaient décidés autrement. Ceux-ci avaient ainsi fait fi des revendications sécuritaires et juridiques légitimes du peuple Centrafricain pour se borner à mise en place des stratagèmes qui leur permettront au terme du forum d’obtenir l’extension du mandat (qui peut leurs permettra de conserver un peu plus le pouvoir).

L’autrepoint phare du forum de Bangui est la signature de l’accord (obtenu aux forceps par la Ministre de la Défense Nationale) entre des fractions de Séléka et Anti-balles AK et qui est accompagné de l’accord DDRR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement). Cet accord en réalité n’est rien d’autre que « l’accord de Brazzaville » signé bis répétait.
En effet, bien que laccord DDRR dans sa conceptualisation paraisse noble et important pour la pacification de notre cher et beau pays le Centrafrique, mais, malheureusement une fois de plus, cet accord DDRR nest pas sincère, réaliste et applicable. Ceci étant, il connaitra le même sort quavait connu par le passé celui de Brazzaville.

Afin d’éviter que cet Accord DDRR puisse connaitre le même sort que celui de Brazzaville et afin d’enclencher une réconciliation nationale sincère (du fond du cur) et crédible, le gouvernement de la transition, les partis politiques, la société civile, les leaders de l’opposition armée, les chefs religieux et les chefs coutumiers doivent se retrouver une fois de plus autour de la table pour aplanir les divergences politiques et adopter des mesures pouvant décrisper l’atmosphère politique. Au cours de cette rencontre, ils devront appliquer les mesures suivantes :

– Prêter un serment national solennel (écrit) bannissant la discrimination identitaire des citoyens quel que soit leur appartenance religieuse, ethnique et régionale c’est-à-dire de traiter dune manière égale et équitable tout Citoyen Centrafricain en droit et en devoir lors de toutes les occasions et rendez-vous électorales tant locales que nationales permettant ainsi de débarrasser le peuple Centrafricain des démons de la division (dans toutes ces formes);

– Trouver un dosage équitable pour la mise en place des forces de défenses et de sécurités Centrafricaines qui tient compte de toutes les sensibilités régionales, ethniques et religieuses (dans leur effectif, composition et répartition);

– Reconnaitre officiellement les grades que portent les chefs des groupes politico-militaires ainsi que ceux de membres de leurs états-majors;

– Réinsérer socialement et équitablement les cadres et combattants des groupes armés non retenus dans les rangs de la nouvelle armée Centrafricaine (ceci dans l’intérêt suprême de la paix et de la sécurité nationale);

– Permettre la transformation de tous les mouvements armés en partis politiques afin qu`ils puissent prendre activement part aux différentes consultations électorales inclusives à venir;

– Rédiger une loi électorale offrant une chance équitable à tous les groupes ethniques afin qu`ils aient leurs propres représentants à la future Assemblée Nationale Centrafricaine et ainsi que des représentants dans les communes, sous-préfectures, les préfectures et dans toute ladministration Centrafricaine;
Appuyer la société civile, les religieux et les chefs coutumiers afin qu`ils puissent travailler pour la pacification des curs et des esprits de l’ensemble des citoyens Centrafricains et ce, avant les élections;

– Simplifier l’établissement des pièces d’identités et passeports à tous les citoyens Centrafricains demandeurs et ayant l’âge requit ;

– Adopter de plans de désenclavement de tous les préfectures avec la capitale Bangui;

– Organiser et brasser les activités rurales notamment l’agriculture et l’élevage qui constituent les poumons de l’économie Centrafricaine;

– Réactiver les communes rurales d’élevages à travers des micro-projets de développement afin de permettre aux éleveurs d’organiser leur vie et leurs communautés;

– Rouvrir, sécuriser et réorganiser tous les corridors et circuits commerciaux du bétail vers les différents marchés à bétail locaux ainsi que vers les pays voisins;

– Appuyer substantiellement toutes les organisations politiques afin de leur permettre de se déployer sur le territoire national pour affronter les élections à venir etc…

Ainsi, nous, membre de la Coordination Nationale pour le Salut de la Patrie ( CNSP ), pensons fermement que le retour  de la paix et de la concorde nationale est encore possible. Mais, celles-ci ne se réaliseront qu`au prix et à la volonté d’appliquer les mesures et ensemble d’agrégats que nous venons d’énumérer ci-haut. Par conséquent, nous nous estimons prêts à nous engager dans un débat politique franc et sincère qui puisse permettre l’établissement de cette paix effective et durable sur l’ensemble du pays.

Cependant, la véritable réconciliation nationale ne s’enclenchera dune façon légale quine fois que la Cours Suprême de l’état, légiféra la « Réconciliation Nationale » et le « Pardon » au nom du Peuple Centrafricain de manière impersonnelle et ce, comme étant « une loi qui s’impose à tous ». En outre, celle-ci ne se renforcera que si les états généraux de la justice sont tenus, que si les victimes de la crise sont dédommagées et/ou indemnisées et que si les auteurs de ces crimes abominables sont renvoyés en prison.

Pour cela, nous estimons que si nous voulons réellement sortir de cette crise nauséabonde, un forum Politique inclusif ou une Conférence Nationale Souveraine dune durée de trois à quatre semaines (21- 30 jours) doit être initier afin de permettre à toutes les composantes de la société centrafricaine de s’ouvrir le cru et d’adopter des vraies mesures qui permettrons au pays daller de lavant.

Par ailleurs, la Communauté Internationale, les Amis du Centrafrique, les Partenaires au Développement du Centrafrique, les Pays de la CEEAC ne devraient pas lésiner sur les moyens matériels et financiers pour accompagner le Centrafrique vers une sortie de crise réelle et durable.

Pour des amples explications, veuillez nous joindre au (+236) 72714172 ou au hickramkpemwei@gmail.com.
Fait à MBrés, le 10 juin 2015

M. Hickram KPEMWEI
Coordonnateur General du CNSP

Ampliations :
– Médiation Nationale et Internationale,
– Présidente de la Transition Nationale,
– Conseil National de la Transition,
– Primature,
– MINUSCA,
– Union Européenne (UE),
– Union Africaine (UA),
– Ambassade de France,
– Ambassade des Etats-Unis,
– PNUD
– OCI (Organisation de la Conférence Islamique),
– OCDH,
– LCDH,
– Presse Nationale et Internationale.

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