Bangui (République centrafricaine) – Depuis de longues dates, existe en République centrafricaine, une grande mafia hautement organisée des entreprises. Dans le secteur des travaux publics, les choses deviennent de plus en plus graves. C’est la mafia libanaise qui fait son apparition, et les abus en tous genres sont bien réels et innombrables. Une dizaine d’entrepreneurs libanais et centrafricains, soupçonnés d’avoir formé un cartel du crime organisé à Bangui, sont impliqués dans des abus en tout genre : vol de budgets, détournement de fonds publics organisé, tricheries des qualités des travaux en tous genres…
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 22 août 2022
La mafia libanaise s’infiltre dans les travaux publics
Depuis plus de 20 ans, le crime organisé a étendu ses tentacules dans toutes les sphères de l’économie centrafricaine. Mais depuis ces cinq dernières années, ces criminels économiques, appelés ailleurs, des criminels en col blanc, s’accentuent visiblement leurs activités au même moment que les autres criminels rendent l’insécurité dans le pays, leurs principales activités. Au sein de ce cartel, il y’a la mafia libanaise qui attire l’attention de tous les Centrafricains. En collaboration avec le cartel du mafieux Sani Yalo, le crime organisé transfrontalier libanais devient plus redoutable qu’avant.
En RCA, les entreprises libanaises les plus impliquées dans des crime organisé sont : Mercure Logistique Centrafrique , « 3G ». Les deux entreprises sont d’une même famille du libanais Trad Khaled, avec leur associé, le truand Sani Yalo, surnommées le milliardaire centrafricain, conseiller spirituel du Président de la République.
Grâce à leur associé Sani Yalo, Mercure Logistique Centrafrique et « 3G » raflent tous les marchés publics, surtout dans le domaine des travaux publics et du bâtiment, avec un travail très bâclé à l’appui.
À lire aussi : grand scandale, mafia et complots financiers entre Touadera, Sarandji et Sani Yalo
Les travaux de collage des casserole à Bangui
Prenant le cas des travaux de collage des casseroles dans la capitale, ce n’est plus l’Office National du Matériel- ONM- qui est chargé de ce chantier, mais plutôt la société de la mafia libanaise, le « 3G ». Pour la première fois dans le monde, le « 3G » utilise le ciment fait en moellons pour colmater les troués sur les routes en bitume de la capitale Bangui. Et les conséquences établiront que ces procédés ne sont même pas de bonne pratique. Les fruits amers d’un pareil système n’ont pas tardé à apparaître : dégradation très avancée des routes dans la capitale.
Et comme si cela ne suffisait pas, l’État attribue à nouveau les travaux de réhabilitation artisanale des rues de la capitale à la même société libanaise, le « 3G ». Là encore, c’est le pire.
Avec le « 3G », les travaux consistent à enlever les anciens goudrons et moellons mis sur les routes, à creuser des trous en profondeur pour y compacter une couche de latérite et y remettre du goudron.
Mais la scène spectaculaire que les Centrafricains ont vu les a complètement abasourdi. Du jamais vue sur la terre de Dieu. Les libanais utilisent des récipients portatifs communément appelé « arrosoir » pour y verser du goudron chauffé à 90 degré puis arroser les latérites mises sur la route. Ce qui est aussi étonnant, ils interdisent au public de filmer la scène. Là aussi, les conséquences n’ont pas tarder à apparaître : les infrastructures en général et les routes en particulier sont toutes dégradées.
À lire aussi : grève massive des gardiens de prison
Bangui, ville sans route et poussiéreuse
Plus un seul tronçon n’est cependant en bon état. Les grandes avenues et les rues qui sillonnent les quartiers de Bangui sont complètement dégradées et sont devenues, en cette fin de 21e siècle, des routes de poussière. Une véritable tracasserie pour la circulation urbaine. Sur une voie, les véhicules et les motos sont contraints de serpenter, de zigzaguer, allant chercher la portion un peu praticable de gauche à droite, quitte à ce qu’il oblige celui qui roule sur sa droite à laisser le passage.
Et ce n’est pas tout. Avec la deuxième entreprise mafieuse Mercure Logistique Centrafrique , c’est le bâtiment et le transport qui sont visés.
Prenant l’exemple de la construction du port sec, Sani Yalo l’avait attribué à Mercure logistique Centrafrique pour une somme de 25 milliards. Et ce n’est pas fini. Le port fluvial Amont et Zinguas lui ont également attribué. La mafia libanaise s’infiltre désormais dans presque tous les domaines grâce au cartel criminel de Sani Yalo.
À lire aussi : L’incroyable hold-up du Palace libyen de Bangui
Corbeaunews Centrafrique
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com