Centrafrique : combat de Gbokologbo, comment Ali Darassa a pu s’échapper ?

Publié le 15 janvier 2019 , 6:01
Mis à jour le: 15 janvier 2019 6:01 pm
Le chef rebelle Ali Darassa
Le chef rebelle de l’UPC Ali Darassa dans son fief de Gbokologbo. CopyrightDR

 

 

Centrafrique : combat de Gbokologbo, comment Ali Darassa a pu s’échapper ?

 

 

Bambari (CNC) – Après la destruction complète de toutes les bases militaires de l’UPC à Bambari, les forces portugaises, coalisée avec celles du Rwanda de la Minusca ont pris d’assaut le samedi 12 janvier dernier le village Gbokologbo, deuxième fief de l’UPC dans l’Ouaka. Mais comment le chef rebelle Ali Darassa a pu s’échapper de l’étau de la Minusca ?

 

Dimanche 13 janvier 2019 vers 6 heures du matin, après la destruction complète des bases militaires de l’UPC, les forces portugaises ont quitté Bambari pour le village Gbokologbo, deuxième fief de l’UPC dans l’Ouaka, à 60 kilomètres sur l’axe Alindao. L’objectif selon la Minusca, dégager les rebelles dans tout le secteur proche de Bambari.

Entre temps, les soldats rwandais de la Minusca, basés dans la sous-préfecture d’Alindao, ont été alertés de la prochaine opération qui va se dérouler dans le deuxième fief de l’UPC dans l’Ouaka. Immédiatement, ils sont venus passer la nuit du samedi à dimanche 13 janvier à 25 kilomètres de Gbokologbo, bloquant ainsi la sortie nord des rebelles vers Alindao.

Au même moment, les forces portugaises, qui progressent depuis Bambari, commencent à affronter les rebelles de l’UPC à 40 kilomètres de Bambari au village Digui.

Au fur et à mesure du combat, les Portugais avancent dangereusement de Gbokologbo. À 5 kilomètres seulement, le chef rebelle Ali Darassa et son ami Hassa BOUBA, ex-conseiller du Président Faustin Archange TOUADERA, ont appelé pour demander un cessez-le-feu pour aller en négociation.

Pendant que la Minusca pose ses conditions, notamment le démantèlement de toutes les barrières, ainsi que

la non-circulation des rebelles avec les armes à feu dans le coin, Ali Darassa accepte toutes ces conditions imposées.

Comme un bon roublard, le chef rebelle Ali Darassa et certains de ses hommes, y compris Hassan Bouba a tranquillement quitté le village.

Comme si cela ne suffisait pas, certains rebelles sont sortis derrière les soldats rwandais et ouvrent le feu.

Immédiatement, les forces portugaises et rwandaises ont pénétré dans le village Gbokologbo pour chasser les rebelles.

Là aussi, toutes les bases de l’UPC ont été détruites par les forces de la Minusca.

Alors que le chef rebelle Ali Darassa et son ami Hassan BOUBA ont pris la fuite vers la ville de Ngakobo, à la grande surprise de tous, Hassan BOUBA est sorti ce mardi 15 janvier à Ndélé, capitale provinciale de Bamingui-Bangoran. Immédiatement, il est sommé par gde quitter la ville. Depuis lors, il n’est plus visible.

Pour l’heure, aucun rebelle, en tout cas en arme ou en tenue, n’est plus visible à Bambari et à Gbokologbo.

 

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