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Centrafrique: Le CNT, une institution qui doit être dissoute et remplacée

Corbeau News Centrafrique ( Bangui ) 25-08-2014

Le Conseil National de Transition que dirige Alexandre Ferdinand Nguendet en Centrafrique est une nébuleuse taillée sur mesure par Michel Djotodia, appelée à disparaître. Lors du sommet des chefs d’Etat de la CEEAC à Ndjamena acté par la démission du Chef rebelle, ancien président de la transition qui a pris le pouvoir par le coup d’Etat du 24 mars 2013 en renversant François Bozizé, le président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale de l’époque, le président Idriss Deby Itno du Tchad a si bien déclaré dans son discours d’ouverture que ceux qui ont géré la transition centrafricaine ont  tous échoué. Il s’agit notamment de l’exécutif dirigé par Michel Djotodia et son premier ministre Me Nicolas Tiangayeles deux démissionnaires et du parlement de l’actuelle transition que préside Alexandre Ferdinand Nguendet très mal élu d’ailleurs à la tête du parlement de transition. Nul n’ignore la réélection du bureau de ce Conseil National de Transition controversé qui a été monnayé. Il faut le rappeler pour la gouvernance des uns et des autres. L’affaire des 800 millions de fcfa, un fonds soudanais que l’ancien locataire du palais de la Renaissance avait décaissé pour que le président de son parlement puisse corrompre ceux qui siègent au Parlement, les soi-disant représentants du peuple sacrifié.

Alexandre Ferdinand Nguendet , Président du CNT Centrafrique

Qui à Bangui n’était pas informé des enveloppes de 3 millions et de 1 million qu’Alexandre Ferdinand Nguendet distribuait aux conseillers nationaux pour être élu contre son challenger l’évêque Xavier Yongbadje? Je l’avais bien mentionné dans l’un de mes articles publiés à Bangui. Si je reviens là-dessus, c’est parce que ce Conseil National de Transition constitué des corrupteurs et des corrompus n’est plus crédible et la barbarie d’Etat persiste au niveau de la sommité. Qu’on ne perd pas aussi de vue que depuis le 10 décembre 2012, date du déclenchement des hostilités dela rébellion séléka contre le pouvoir de Bozizéjusqu’au jour où Michel Djotodia a démissionné à Ndjamena, la coalition sélékaqui regroupait six (6) branches armées aurait tué plus de 500 000 personnes majoritairement chrétiennes (génocide), ajoutant à cela les exactions commises par les antibalakarévoltés contre la communauté musulmane. Toute cette tragédie se passait sous le regard complice du CNT dont la plupart de ses membres représentent la séléka audit parlement.
Je me souviens du premier carnage du quartier Boy-Rabe sous prétexte du désarmement dont les opérations se faisaient la nuit jusqu’au matin par les éléments de séléka. Au lendemain, Michel Djotodia accompagné par son ministre d’Etat de la Sécurité Publique, NourredineAdam et Alexandre Ferdinand Nguendet du CNT aux environs de 12 heures dans ce quartier du 4è arrondissement pour faire le constat de leurs tueries et pillages orchestrés contre les paisibles populations qui pour eux, sont les partisans du président déchu François Bozizé. Ces opérations macabres se sont intensifiées dans tous les quartiers du nord, notamment les quartiers Foûh où réside l’ex- premier ministre Nicolas Tiangaye, Cité Jean XXIII et Gobongo. Les tenants du régime sanguinaire non égalé que la RCA n’a jamais connu depuis son histoire, par haine et méchanceté démesurée, ignorent que ce quartier (Boy-Rabe) est habité par presque toutes les ethnies de la République centrafricaine. Depuis l’indépendance jusqu’à la fin du régime Kolingba, voire même Patassé puis-je le dire, les centrafricains habitaient dans le quartier de leur choix. Et surtout dans les années 70 sous le règne de Jean Bedel Bokassa, on se promenait jusqu’au matin dans tous les arrondissements de Bangui et rentrer chacun chez soit sans être inquiété. La sécurité des populations est bel et bien assurée sur toute l’étendue du territoire. On ne parlait même pas de frontière poreuse ni d’agression étrangère puisque nous avions une armée digne de ce nom, formée par le feu président Jean Bedel Bokassa. Paix à son âme ! Quand bien même que j’avais combattu sa dictature étant élève. C’est un patriote qui mérite les honneurs à titre posthume.
Si le CNT est une institution qui représente réellement le peuple, c’est elle qui devait d’abord engager une procédure judiciaire contre les bourreaux descentrafricains qui sont les Djotodia, Nourredine et autres qui arboraient des galons des officiers sans même savoir écrire la langue de Molière pour ne pas dire leur nom. L’impunité était la priorité de Michel Djotodia et ses acolytes qui avaient pour ambition l’islamisation de la République centrafricaine. Sa fameuse lettre signée et envoyée à l’Organisation de la Communauté Islamique (OCI) a fait la Une des journaux en Centrafrique et des sites dans le monde. Interrogé sur cette question brûlante, jusqu’aujourd’hui, nul ne dira le contraire, aucune réponse de sa part.
En plus de son incompétence et la versatilité du CNT, l’Etat centrafricain continue à payer chaque fin du mois les salaires (800 000 fcfa) aux 45 conseillers nationaux désertés sur les 135. Du moment où ils ne siègent plus au parlement de transition pendant des mois, ceux-là doivent être purement et simplement limogés selon l’article du règlement intérieur de l’institution relatif aux cas d’absence, de vacance de poste, de décès etc. C’est du gaspillage financier et j’attire l’attention de la présidente de la transition là-dessus.
En effet, je crois que ce n’est plus un parlement de transition mais plutôt un parlement de trahison qui a assez joué avec la vie de la nation. La Cheffe d’Etat de Transition, Catherine Samba Panza doit prendre ses responsabilités pour dissoudre cette caisse de résonnance fabriquée de toutes pièces par Djotodia et qui constitue un obstacle et un danger pour la réussite de cette nouvelle transition dont elle a la mission de bien mener à bon port. Pour que la République centrafricaine organise des élections libres, transparentes et crédibles, il faut procéder au renouvellement du parlement de transition avec des hommes intègres irréprochables. Je ne dirai pas que ces compatriotes qu’il nous faut à l’hémicycle de l’assemblée nationale pour que les choses avancent ne font pas partie de ce parlement. Il en existe bel et bien des juristes, des journalistes, des artistes, des médecins que je connais pour leur probité intellectuelle, pour ne citer que ceux-là qui ont le mérite d’y siéger mais il faut extirper le ver du fruit.
A bon entendeur !

journaliste politique et culturel
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Par: Pierre INZA

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