Centrafrique : assassinat d’un homme à Boy-Rabe, le capitaine Eugène Ngaikosset pointé du doigt.

Publié le 17 juillet 2017 , 7:47
Mis à jour le: 17 juillet 2017 8:58 pm

Centrafrique : assassinat d’un homme à Boy-Rabe, le capitaine Eugène Ngaikosset pointé du doigt.

 

 

Le capitaine Eugène Ngaïkosset.
Le capitaine Eugène Ngaïkosset.

 

Bangui, le 18 juillet 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

 

Deux balles dans la tête et plusieurs autres dans le corps, ce sont des traces des violences observées sur une personne retrouvée morte dans un lieu reculé derrière le quartier de Boy-Rabe dans le 4e arrondissement de Bangui. Que s’est-il passé ? Qui en est-il le commanditaire ?

 

Depuis le début du mois, les partisans et fervents défenseurs du président Touadéra multiplient des communications et déclarations radiodiffusées faisant état d’une infiltration des mercenaires étrangers à Bangui et d’un éventuel coup de force en gestation visant à renverser le pouvoir du président Touadéra. Des intimidations verbales aux assassinats ciblés, tels sont les modes opératoires adoptés par ces partisans. Le dernier acte d’assassinat réalisé est celui perpétré, d’après certains témoins, par le capitaine Eugene Ngaïkosset tristement connu sous le nom  du boucher de Paoua, sur un homme jugé comme un mercenaire venu assassiner le président Touadéra.

 

La scène s’est produite au milieu de la semaine dernière peu avant la déclaration de nouveau Procureur désigné des fatistes et touaderateurs Didacien Kossimatchi. Cela fait suite aux rumeurs d’infiltration d’une dizaine de mercenaires étrangers pour perpétrer un coup d’État contre le pouvoir de Faustin Archange Touadéra.

 

D’après plusieurs témoins joints par CNC, l’homme, criblé de balles et retrouvé mort dans la zone herborisée du 4e arrondissement de Bangui non loin du cimetière de Ndrès, s’apparente à l’un des ceux arrêtés et détenus à la section de recherches et d’investigations SRI à Bangui depuis plus de deux semaines et ne parlant ni le sango, la langue nationale ni le français.

 

Pour ces témoins, il ne fait aucun doute que c’est le capitaine Eugene Ngaïkosset qui a abattu l’homme, car selon eux, il a été aperçu vivant, mains et jambes ligotées par plusieurs curieux dans le véhicule du sulfureux capitaine Eugene Ngaïkosset,

 

Comment un tel meurtre peut se produire alors que la victime avait été arrêtée officiellement par la gendarmerie et détenue dans les locaux de la Section des Recherches et d’Investigation (SRI) ? Le capitaine Ngaïkosset a-t-il à nouveau désigné, pour des actes de sales besognes du régime ?

 

« Ne parlant pas sango ou ne parlant plus sango, à Bangui, c’est désormais un crime de mercenariat ? » s’insurge un étudiant de l’Université de Bangui.

 

Selon certaines organisations de défenses des droits de l’homme, plusieurs cas de tortures, de disparitions forcées, d’assassinats et de détentions illégales ont été relevés ces derniers. Ce qui affirme la thèse selon laquelle, cet homme n’est pas le seul à purger une telle sentence.

 

Pour les professionnels de la justice, « trop des intrus dans la justice, rend un pays, un Etat de non droit » nous a fait savoir un avocat centrafricain. Chacun fait ce qu’il lui vienne à la tête, même pour tuer. Poursuit cet avocat qui demande au président Touadéra, Professeur de Mathématique qu’il qualifie « d’un homme bien né », de faire très attention à son entourage qui pratique les intrusions. « Les gens bien nés se reconnaissent à l’odeur, et repèrent les intrus de la même façon » conclu-t-il.

 

Pour mémoire, certains soutiens du président Faustin Archange TOUADÉRA qui ne sont pas autres ceux qui ont fait partir le général François Bozizé au pouvoir, ont déclaré sur les ondes de la radio nationale que plusieurs dizaines des mercenaires nigérians, somaliens, congolais et tchadiens sont actuellement infiltrés dans la capitale Bangui dans le but de finir avec le régime du président Touadéra. Certains ont même été arrêtés par la gendarmerie, affirment-ils. Des déclarations qui font que certains Banguissois vident leurs épargnes dans les banques pour s’approvisionner en réserve des bouffes.

 

Actuellement, Bangui vit au rythme des rumeurs du coup d’État bien qu’ils savent pertinemment que c’est impossible grâce à la présence des soldats des nations- unies dans le pays.

 

 

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