Centrafrique : arrestation arbitraire, 13 jeunes de Sosso-Nakombo embarqués par les gendarmes viennent d’être écroués à Bangui.

Publié le 9 octobre 2018 , 3:11
Mis à jour le: 9 octobre 2018 5:46 pm
Image d’illustration d’une patrouille de la gendarmerie nationale à Bangui. Credit photo : AFP.

 

 

Centrafrique : arrestation arbitraire, 13 jeunes de Sosso-Nakombo embarqués par les gendarmes viennent d’être écroués à Bangui.

 

 

Suite au lynchage des 4 Chinois le 4 octobre dernier après la disparition inquiétante du Président de la jeunesse de Sosso-Nakombo, monsieur Ignas Dimbalet dont le corps, nu et en état de décomposition avancée, vient d’être repêché dans le fleuve Kadéi ce mardi 9 octobre, une dizaine des jeunes, 13 exactement, ont été arrêtés illégalement, puis transportés manu militari sur Bangui depuis la matinée du 9 octobre 2018.

 

Alors que les parents de la victime se regroupaient péniblement, malgré eux, à la place mortuaire de leur fils disparu depuis le jeudi 4 octobre 2018, une équipe de la gendarmerie, dépêchée sur place par le ministre de la Sécurité publique sous la pression du Président Touadera, est arrivée dans la ville discrètement le dimanche 7 octobre dernier.

Contre toute attente, les gendarmes dépêchés depuis Bangui, appuyés par leurs collègues de Berberati et de Sosso-Nakombo, ont encerclé la place mortuaire du regretté Ignas Dimbalet dans la nuit du 6 au 7 octobre. Sans aucune enquête préalable pour identifier ceux qui auraient participé au lynchage des quatre chinois,les gendarmes ont arrêté 13 jeunes au hasard cette nuit à la place mortuaire. Incroyable dans ce pays où les gens ont pris leur temps pour aller voter, soi-disant élire démocratiquement le Président Faustin Archange Touadera alors que celui-ci se comporte désormais comme un chef mafieux mexicain et bourreau de son peuple contrairement à la constitution du pays.

Cependant, les 13 jeunes arrêtés arbitrairement à Sosso-Nakombo, viennent d’arriver sur Bangui la capitale ce mardi dans la matinée.

Chose étonnante dans cette affaire, monsieur Achille Nakombo, celui-là même qui a provoqué la tension intercommunautaire dans la ville est encore libre de ses mouvements avec son arme à la main.

Monsieur Achille Nakombo, petit-frère de Albert Nakombo, maire de Sosso-Nakombo et de Émile Gros Nakombo, maire de la ville de Bangui et rabatteur des filles et des investisseurs escrocs du Président Touadera,contrôle désormais la ville de Sosso avec sa famille.

 

Pourquoi les autorités du pays se concentrent-elles à mater la population locale au détriment des Chinois ?

 

Selon notre enquête menée sur place, les 3 sociétés soi-disant chinoises implantées dans la ville ne sont que les propriétés du Président Faustin Archange Touadera et de monsieur Émile-Gros Nakombo, maire de la ville de Bangui. La présence des Chinois dans ces sociétés n’est qu’un écran de fumée pour détourner l’attention du peuple centrafricain et de la communauté internationale.

Les habitants de Sosso-Nakombo ont eu raison, d’une manière ou d’une autre, à s’interroger sur la manière dont les 3 sociétés et 7 coopératives minières chinoises qui arrivent à contrôler intégralement et sans partage tout le sous-sol d’une sous-préfecture d’un pays riche en or et diamants. Le Président Touadera et Émile-Gros Nakombo n’ont pas fait les choses à moitié pour épargner l’avenir du pays.

 

Mais à 60 ans, vont-ils bénéficier réellement des milliards qu’ils amassent illégalement ?

En tout cas, le plus riche de Centrafrique Faustin Archange Touadera, selon le magazine americain  qui le classe au deuxième  rang des plus riches du pays, ne cesse d’étonner plus d’un.

 

Rappelons que le corps du Président des jeunes de Sosso-Nakombo, monsieur Ignas Dimbelet vient d’être enterré juste au bord du fleuve Kadéi à l’endroit où il a été repêché ce mardi 9 octobre 2018.

En tout état de cause, le corps de la victime, nu et qui présente de nombreuses traces de torture, prouve en suffisance qu’elle est morte probablement d’un acte criminel. Ses  quatre accompagnateurs chinois devraient normalement être auditionnés pour que la lumière sur cette dramatique affaire soit faite.

Cependant, depuis dimanche dernier, tous les jeunes de Sosso-Nakombo sont en fuite dans la brousse. On trouve quasiment aucun jeune-homme dans la ville. Ce qui provoque d’ailleurs une hausse vertigineuse de prix des denrée alimentaire dans le secteur.

 

Berberati, Hervé Zounguéré pour CNC.

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