Centrafrique : A Berongo, les détonations d’armes des Wagner causent des ravages et des traumatismes

Publié le 15 février 2024 , 5:05
Mis à jour le: 15 février 2024 3:41 pm

Centrafrique : A Berongo, les détonations d’armes des Wagner causent des ravages et des traumatismes

 

Barrière de la gendarmerie de Pissa
La barrière de la gendarmerie de Pissa, au croisement Moungoumba et Mbaïki, dans la préfecture de la Lobaye, au sud-ouest de la RCA. Photo CNC

 

 

Bangui, 16 février 2024 (CNC) – Les villages avoisinants de Bérengo, dans la Lobaye, notamment Bongombé 1 et 2, crient au secours face aux conséquences dévastatrices des détonations d’armes des mercenaires russes de Wagner tirées depuis leur camp militaire implanté dans le palais impérial de Bokassa à Bérengo, son village natal, des détonations qui engendrent des crises traumatiques aux habitants et des fissures des nombreuses maisons. 

  

Les habitants des villages environnants de Bérengo, tels que Bongombé 1 et Bongombé 2, vivent dans l’angoisse quotidienne similaire aux angoisses au temps d’une guerre mondiale. A l’origine, les détonations d’armes lourdes provenant du camp militaire russe de Bérengo. Les conséquences de ces explosions répétées sont dévastatrices, causant des crises parmi la population et fissurant de nombreuses maisons. 

  

William et ses amis, témoins directs de la situation, partagent leurs inquiétudes sur les répercussions de ces détonations. Selon eux, une vingtaine de maisons ont déjà été fissurées, attribuant ces dommages aux détonations d’armes lourdes à proximité du camp militaire. Les hélicoptères de Wagner, passant régulièrement à basse altitude, contribuent également aux traumatismes et aux fissures observées. 

  

Les militaires effectuant leurs essais à seulement 100 mètres du camp, les conséquences s’étendent au-delà des dégâts matériels. Celestine Kalanzoukouma souligne que ces détonations provoquent parfois des crises cardiaques, créant un climat de traumatisme généralisé parmi les habitants. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables, subissant des crises fréquentes en raison de cette situation stressante. 

  

Les détonations d’armes ne se limitent pas aux dommages physiques et émotionnels, mais affectent également le quotidien des élèves du lycée de Berengo. Florida, une élève, témoigne des difficultés d’apprentissage causées par ces bruits assourdissants. Les tirs récurrents perturbent les cours, entraînant des crises parmi les élèves et des difficultés de concentration. 

  

Vincent de Paul Siro, professeur au lycée de Bérengo, exprime son inquiétude quant à l’impact sur les élèves. Les formations militaires en cours perturbent gravement le déroulement des cours, mettant même la vie de certains élèves en danger. Des évanouissements fréquents nécessitent parfois des mesures de réanimation, soulignant l’urgence d’une résolution à ce problème. 

  

Morin Vongabu, chef du village Bongombé 1 à Bérengo, souligne la nécessité de déplacer les champs de tir loin des zones habitées. Outre les dégâts matériels, il exprime sa préoccupation pour la sécurité de ses administrés et demande que les essais d’armes soient effectués à une distance sûre. 

  

En un mot, la détresse des habitants de Bérengo s’aggrave à mesure que les détonations d’armes russes de Wagner persistent, créant une crise humanitaire urgente nécessitant une action immédiate. Dans le cas contraire, deux générations entières des enfants seront sourdes et peureuses à vie. 

 

Par Anselme Mbata

 

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