CENTRAFRIQUE: 50 FOIS PLUS DE NOURRITURE TRANSPORTEE PAR LES AIRS ALORS QUE LE PAM FAIT FACE A PLUSIEURS URGENCES

Publié le 22 juillet 2014 , 8:43
Mis à jour le: 22 juillet 2014 8:43 pm

La vague de conflits qui a eu lieu durant la première moitié de l’année a multiplié par plus de 50 la quantité de nourriture et d’équipements d’urgence transportée par les airs par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour atteindre les populations dans le besoin.

 

PAM RCA 2Plus de 90% des équipements ont été livrés en République centrafricaine, au Soudan du Sud et en Syrie, où les conflits ont déplacé des millions de personnes et isolé des communautés. L’insécurité, l’accès humanitaire limité et les pluies rendent souvent impossible le transport de nourriture et d’autres équipements par bateau ou par camions.

 

De janvier à juin 2014, l’aviation du PAM a livré 7.600 tonnes de nourriture ainsi que 1.189 tonnes de matériel de secours pour le PAM et d’autres organisations humanitaires dans 21 pays. La quantité totale de 8.789 tonnes est plus de 56 fois supérieure à celle transportée par voie aérienne au cours du premier semestre 2013 où 156 tonnes avaient été livrées.

 

“Faire face à des situations d’urgence simultanément dans trois pays – la République centrafricaine, le Soudan du Sud et la Syrie – requiert toute notre expertise dans des zones difficiles et témoigne de notre capacité à augmenter et déployer rapidement notre réponse logistique pour apporter des vivres d’urgence aux personnes qui en ont désespérément besoin” a déclaré Cesar Arroyo, directeur de l’aviation du PAM lors d’une conférence à Genève. “Heureusement, nous avons été soutenus par nos donateurs”.

 

Sur les 8.789 tonnes de fret, la plus grande partie – 53%- a été transportée au Sud-Soudan, 22% en République centrafricaine et 16% en Syrie.

 

L’aviation du PAM a également commencé à parachuter de la nourriture d’urgence dans des zones inaccessibles du Sud Soudan en mars 2014 ; au total 236 parachutages ont permis d’assister 300.000 personnes jusqu’à juin.

 

Lorsque les avions peuvent atterrir en toute sécurité le matériel humanitaire est déchargé directement au sol, y compris les équipements fragiles comme les médicaments, alors que les parachutages interviennent en l’absence d’installations adéquates pour atterrir.

 

L’aviation du PAM a dû surmonter une pénurie de ressources aériennes et des coûts drastiques sur le marché de l’affrètement durant les urgences, ainsi que des obstacles bureaucratiques et un manque d’infrastructures et d’aéroports dans de nombreux pays.

 

Un financement opportun et souple est essentiel pour permettre au PAM de pré-positionner des vivres par une autre voie que celle des airs, en particulier dans les zones à fort risque de catastrophes naturelles, ou lorsque la saison des pluies rend les communautés et les villes inaccessibles.

 

Mais, en raison des risques de sécurité significatifs, de l’accès humanitaire limité dû aux routes bloquées, du manque d’infrastructures, ainsi que du pillage des stocks alimentaires, l’aviation du PAM est parfois le seul moyen efficace d’atteindre les personnes dans le besoin en cas d’urgence.

 

 

Source : | APO

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