En état d’ébriété, une centrafricaine poignarde son voisin camerounais à Douala
Les résidents du quartier Village, non loin de l’aéroport international de Douala ont eu le sommeil coupé, jeudi dernier, en raison d’une vive querelle entre des voisins qui a tourné à une agression à l’arme blanche. La fautive, une réfugiée centrafricaine, s’est évadée et reste introuvable tandis que la victime, un jeune camerounais est admis aux soins dans un hôpital à Douala.
Les faits se sont produits, aux environs de 3 heures du matin le jeudi 26 juin 2014, précisément au Village, quartier fieffé des centrafricains à Douala. D’après l’artiste centrafricain résident dudit quartier, connu sous l’appellation de ‘Jérusalem‘, témoin des faits et voisin directe de la coupable, à Kangbi-ndara.net, il s’agit d’une dispute de courte durée qui s’est soldée par une coulée de sang.
En revenant très tardivement d’une promenade, tandis que le quartier baignait dans le silence, une jeune musulmane centrafricaine réfugiée à Douala, mère de deux enfants, et son amant chrétien, tous deux centrafricains en état d’ébriété avancée, ont perturbé bruyamment le sommeil de leur voisinage.
Outré, un camerounais, dont la chambre à coucher jouxte celle des deux amoureux en état d’ivresse, sorti de sa couchette pour rappeler l’heure à ses voisins indigents mais, il s’est buté à l’insolence de ses ivres interlocuteurs. La causalité a été une évidence, une vive dispute a éclaté entre les trois jeunes gens. Tandis que les deux hommes s’échangeaient des mots injurieux dans la cour commune, la jeune femme s’est éclipsée furtivement dans ses appartements prendre un couteau et ressortir. Dans l’obscurité du petit matin, elle a enfoncé le couteau dans le bas ventre du jeune camerounais causant une grosse blessure par laquelle l’on peut percevoir les boyaux de ce dernier. Après l’acte, la jeune centrafricaine a pris fuite laissant sur les lieux son petit ami et le blessé. Les cris douloureux de la victime ont fait appel à d’autres voisins qui ont accouru et ont pu mettre la main sur l’amant de la jeune femme. Ne trouvant pas celle qui a commis l’acte, le jeune centrafricain a lui seul porté le poids de la colère d’une foule nombreuse rassemblée sur les lieux. « Ils ont failli le tuer, c’est grâce au chef du quartier qu’il a eu la vie sauve », explique Jérusalem.
Le blessé a été acheminé dans l’un des hôpitaux de Douala. La jeune femme, en plus de son statut de réfugié trouve refuge dans la nature, abandonnant ainsi ses deux petits enfants dans un studio pillé complètement par des jeunes du quartier dont certains de ses compatriotes. Le copain a trouvé, quand à lui, refuge chez le chef du quartier Village où il y demeure encore pour sa sécurité.
L’on enregistre en moins de soixante jours deux cas d’agressions sanglantes causées par des réfugiés centrafricains au Cameroun. La première s’est produite le mois dernier à Garouaboulaye, ville frontalière avec la Centrafrique, où un réfugié s’est servit d’une machette pour couper le bras d’un commissaire de police tenant un pistolet.
Cameroonwebnews, 28 Juin 2014