Europe 1 / Corbeau News Centrafrique
L’ESSENTIEL – L’Assemblée, la présidence et la télévision publique sont la cible des manifestants à Ouagadougou.
LES TROIS INFORMATIONS
• L’Assemblée nationale saccagée par des manifestants, qui s’approchent de la présidence
• Une personne a trouvé la mort à Ouagadougou
• La modification de la constitution burkinabé à l’origine des heurts
L’ESSENTIEL
L’Assemblée et la télévision publique sous le siège. A Ouagadougou, ils sont plus d’un millier à avoir forcé un barrage de police jeudi. Les manifestants se sont introduits dans l’Assemblée nationale qui a été mise à sac. Les forces de l’ordre se sont retirées des lieux après avoir vainement tenter de repousser les opposants. Plus d’une dizaine de voitures garées dans la cour et à l’extérieur du bâtiment ont été brûlées, du matériel informatique pillé et des documents brûlés. Chaque bureau a été méthodiquement visité.
Finalement, l’Assemblée nationale a été incendiée. Un député de l’opposition, présent au parlement au moment de l’arrivée des manifestants, a déclaré que tous les parlementaires avaient été exfiltrés, sans plus de précisions.
Quelques minutes après, c’est la télévision publique qui a été prise d’assaut. Elle a cessé d’émettre dans la matinée. Du matériel a été endommagé mais les studios n’ont pas été dégradés.
Les manifestants s’approchent de la présidence. Après s’en être pris à l’Assemblée nationale, les manifestants se sont dirigés vers les bâtiments de la présidence. Selon
Reuters, des coups de feu ont été entendus à proximité du palais présidentiel.
Une première victime. Dans la cohue qui semble régner à Ouagadougou, une personne a trouvé la mort, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le président voulait s’accrocher, le gouvernement recule. A l’origine de cette contestation sans précédent dans le pays, un amendement voulu par le gouvernement burkinabé, pour permettre à Blaise Compaoré de se représenter. Le président au pouvoir depuis 1987 a voulu modifier la constitution pour entamer un cinquième mandat après les élections de 2015. Les députés devaient voter ce projet de loi jeudi, quand les manifestants se sont rués dans le bâtiment.
Selon le site d’informations Burkina 24, le gouvernement a décidé de retirer le projet de loi controversé. “Le gouvernement informe l’ensemble des populations de l’annulation de l’examen du projet de loi portant révision de la Constitution”, indique un communiqué, qui “appelle les populations au calme et à la retenue”. Un porte-parole a simplement indiqué à l’AFP que le gouvernement “annule le vote” de la loi, sans plus de précisions.
Trois jours de manifestations. Après une journée d’accalmie à Ouagadougou, des protestataires ont pris d’assaut l’Assemblée nationale avant de saccager les lieux, jeudi. Depuis le début de la semaine, le pays est secoué par une vague de protestation sans précédent dirigée contre le président Blaise Compaoré. Mardi, plusieurs centaines de milliers de personnes étaient descendus dans les rues pour protester contre le pouvoir sans partage du président Compaoré.
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