Burkina Faso : Kaboré appelle les Burkinabè à l’union

Publié le 16 mai 2019 , 12:23
Mis à jour le: 16 mai 2019 12:23 am
Le Président burkinabé Kaboré.

 

 

Suite à la recrudescence de la violence au Burkina Faso, le président Roch-Marc Kaboré a appelé ses compatriotes à l’union.

Kaboré s’adressait aux médias locaux à l’issue d’une cérémonie officielle tenue à l’occasion de d’inauguration de la 3ème Assemblée plénière de la conférence épiscopale régionale d’Afrique de l’ouest, mardi à Ouagadougou.

Kaboré a constaté que les terroristes ont « réaménagé leur mode opératoire ».

« Ils veulent créer un conflit inter-religieux, après avoir essayé de diviser les communautés », a-t-il expliqué, appelant les Burkinabè à se souder «pour montrer à la face de ces terroristes que le Burkina Faso doit rester debout, qu’on va les combattre jusqu’à ce que l’extrémisme violent, l’intolérance quittent notre pays ».

«Le Burkina Faso a toujours été réputé comme un pays de tolérance», a rappelé Kaboré, déplorant que « des chrétiens soient tués pour avoir pratiqué leur religion, sans aucune raison supplémentaire, par des gens qui n’ont pas de morale, ni d’éthique ».

La 3e assemblée plénière de la conférence épiscopale régionale d’Afrique de L’ouest (CERAO) se tient à Ouagadougou du 13 au 20 mai 2019, à la quelle prennent part quelque 150 prêtres (cardinaux, archevêques, évêques, etc.) dans un contexte particulièrement tendu.

En l’espace de deux semaines, deux églises ont été attaquées au Burkina Faso. La première attaque a eu lieu le le dimanche 28 avril dernier, vers 13 heures à Djibo, dans le centre-nord du pays. 5 fidèles et un pasteur avaient été tués.

Deux semaines après, le 12 mai, une autre église a été attaquée à Dablo dans la province du Sanmentenga, également au centre-nord du Burkina Faso, faisant six morts dont un prêtre.

Et, le lendemain, le 13 mai, quatre autres catholiques ont été exécutés dans une attaque qui a visé une procession catholique à Zimtenga, dans le nord du BurkinaFaso.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques récurrentes, qui se sont intensifiées au cours des derniers mois, nécessitant l’instauration de l’état d’urgence, le 30 décembre 2018, dans 7 régions (sur 13 que compte le pays) situées au nord et à l’est.

 

Avec AA

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